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Avoir 2 enfants est encore la norme pour les Français, mais cela pourrait bientôt changer, selon une étude de l'Ined
Avoir 2 enfants est encore la norme pour les Français, mais cela pourrait bientôt changer, selon une étude de l'Ined

Le HuffPost France

time09-07-2025

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Avoir 2 enfants est encore la norme pour les Français, mais cela pourrait bientôt changer, selon une étude de l'Ined

FAMILLES - Les Françaises et Français font de moins en moins d'enfants, et ce n'est pas près de s'arranger. Voici, en substance, ce que met en lumière une étude de l'Institut national des études démographiques (Ined) dévoilée ce mercredi 9 juillet. Alors qu'Emmanuel Macron avait appelé de ses vœux début 2024 un « réarmement démographique » du pays en prévision du vieillissement de la population française, c'est tout le contraire qui se dessine, montrent les travaux de l'Ined. Non seulement le taux de fécondité drastiquement baissé entre 2014 et 2024, passant de 2,0 enfants à 1,6 enfant par femme, mais les jeunes adultes sont de moins en moins enclins à vouloir des enfants ou souhaitent désormais des familles moins nombreuses qu'auparavant. Le nombre moyen d'enfants souhaités est d'ailleurs en chute libre : de 2,5 à 1,9 en moyenne chez les femmes de moins de 30 ans. « Les intentions plus faibles se traduiront probablement à l'avenir par un nombre d'enfants eus au cours de sa vie plus faible », avance l'Ined. La famille à deux enfants reste une norme Aujourd'hui, les femmes nées entre 1998 et 2005 ne s'imaginent donc plus nécessairement fonder une famille comptant deux enfants ou plus. Et si la norme de la famille à deux enfants reste dominante, son statut évolue : elle est de plus en plus perçue comme un maximum, non comme un minimum. Ainsi, en 2024, 65 % des 18-49 ans estiment que deux enfants est le nombre idéal alors qu'ils n'étaient que 47 % à penser la même chose en 1998. Cela est d'autant plus vrai chez les jeunes femmes âgées de 18 à 24 ans : ces dernières souhaitent avoir 1,9 enfant en moyenne, contre 2 pour celles de 25 à 34 ans. Le souhait d'avoir une famille nombreuse se fait par ailleurs de plus en plus rare. Alors que les Français de 18 à 49 ans étaient 50 % en 1998 à désirer « 3 enfants ou plus », ils ne sont que 29 % dans le même cas en 2024. Cette tendance est encore plus accentuée chez les 18-29 ans : seuls 10 % des jeunes hommes et 16 % des jeunes femmes souhaitent trois enfants, tandis que 20 % et 14 % en souhaitent un seul. Et même si ce souhait ne correspond finalement pas à la réalité, cela laisse « présager une diminution de la descendance finale pour les générations nées après 1985 », avance l'Ined. La peur de l'avenir comme frein à la fécondité Comment expliquer cette baisse des intentions de fécondité ? D'abord, l'Ined souligne que celle-ci a lieu dans tous les groupes sociaux, « quels que soient le sexe, l'âge, le pays de naissance, le niveau de diplôme, la catégorie socioprofessionnelle ou le niveau de vie ». Mais cette tendance est aussi liée aux opinions. Ainsi, les répondants adhérant à une conception égalitaire des rôles des femmes et des hommes dans la société ont des intentions de fécondité plus faibles. Les Françaises et Français souhaitent aussi avoir moins d'enfants car ils ont peur de l'avenir. Outre la conjoncture économique défavorable, ils citent la crise climatique, l'affaiblissement de la démocratie et, de manière plus globale, les perspectives défavorables pour les générations futures comme les principaux freins à leur désir d'enfant. Ainsi, seules 35 % des personnes de 25-39 ans se disant « très inquiètes des perspectives pour les générations futures » comptent « probablement » ou « certainement » avoir un enfant (ou un enfant supplémentaire) contre 46 % des personnes se disant moins inquiètes.

« Perte de liberté, manque de temps » : pourquoi les Français veulent toujours moins d'enfants
« Perte de liberté, manque de temps » : pourquoi les Français veulent toujours moins d'enfants

Le Parisien

time09-07-2025

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  • Le Parisien

« Perte de liberté, manque de temps » : pourquoi les Français veulent toujours moins d'enfants

Anthony s'imaginait avoir plusieurs enfants. Mais, il y a deux ans, la réalité du quotidien avec un premier bébé lui a vite sauté au visage. Le jeune Rennais de 35 ans et sa compagne travaillent beaucoup. Chacun doit jongler avec ses déplacements, laissant l'autre seul avec le petit pendant la semaine. Il dort mal. Les nuits sont infernales. « Perte de liberté, manque de temps… On s'est rapidement dit qu'il ne serait pas possible d'en avoir un deuxième. » Une vie à trois : l'idée s'impose peu à peu dans les foyers français. L'Institut national d'études démographiques (Ined) a posé la question aux jeunes adultes d'aujourd'hui : combien voulez-vous d'enfants ? Réponse : de moins en moins. Surtout quand le père est impliqué dans la vie familiale au même titre que la mère.

Démographie : est-ce que les jeunes souhaitent moins d'enfants qu'hier ?
Démographie : est-ce que les jeunes souhaitent moins d'enfants qu'hier ?

Le Figaro

time08-07-2025

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Démographie : est-ce que les jeunes souhaitent moins d'enfants qu'hier ?

Une étude de l'Ined pointe des intentions de fécondité en baisse chez les jeunes adultes. Mais le modèle de la famille à deux enfants fait de la résistance. Dans une France où la natalité décline depuis plus de dix ans, l'envie de faire des enfants est scrutée avec un intérêt tout particulier. La tendance «no kids» n'en est-elle qu'à ses débuts ? Ou bien s'agit-il d'une simple parenthèse ? La baisse de la fécondité - passée de 2,0 à 1,6 enfant par femme entre 2014 et 2024 - va-t-elle se poursuivre ? Sa chute de 20 % en 10 ans interroge en tout cas la représentation que les Français se font de la famille. «Les jeunes adultes souhaitent désormais des familles moins nombreuses», pointe l'Ined dans nouvelle étude intitulée «Les Français·es veulent moins d'enfants». Cette dernière a été menée à partir des résultats de l'enquête Erfi 2 (Étude des relations familiales et intergénérationnelles), qui a interrogé 12.800 personnes âgées de 18 à 79 ans vivant en France hexagonale. Publicité Pour arriver à cette conclusion, l'Ined a notamment comparé le nombre d'enfants souhaités par les femmes de 18-24 ans. En 2005, elles déclaraient en vouloir 2,5 en moyenne. En 2024, elles se projetaient avec 1,9 enfant en moyenne. «En vingt ans, le nombre moyen d'enfants souhaités a diminué de 0,6 enfant chez les femmes de moins de 30 ans», souligne l'institut d'études démographiques. Alors que les femmes nées en 1980 ont eu 2,1 enfants en moyenne, cette baisse des intentions de maternité laisse présager d'une diminution de la descendance finale pour les générations nées après 1985, dont la vie féconde n'est pas encore terminée. «Cette baisse pourrait être encore plus forte pour celles nées après 1995. Il semble probable que ces femmes aient moins d'enfants que la génération précédente même s'il est difficile de projeter les conditions de vie dans 10 ans ou 20 ans», commente le démographe Laurent Toulemon, coauteur de l'étude. Pas de remontée des naissances Les séries de projections de la fécondité réalisées par l'Ined ne laissent pas entrevoir une remontée des naissances. Dans tous les scénarios, «les femmes nées après 1985 ont moins d'enfants que les générations précédentes : la descendance finale varie entre 1,8 et 2,0 enfants pour la génération 1990, et entre 1,6 et 1,9 pour la génération 1995 (âgée de 30 ans en 2025)», souligne l'étude, moins affirmative sur les nouvelles générations. «Pour les femmes plus jeunes, l'avenir est plus ouvert : les femmes nées dans les années 2000 pourraient avoir entre 1,4 et 2,0 enfants, probablement environ 1,6 enfant en moyenne», esquisse l'Ined. Les projections sur sa vie personnelle ne correspondent cependant pas exactement à la vision de la famille idéale. Aujourd'hui encore, le modèle de la famille à deux enfants reste dominant même si elle est «perçue comme un maximum, non comme un minimum». Ainsi, en 2024, 65 % des 18-49 ans estiment que deux enfants est «le nombre idéal», contre 47 % en 1998. Comment s'explique cette différence ? «Les réponses 'trois enfants ou plus' sont désormais minoritaires (29 %), tandis que les réponses 'zéro ou un enfant' progressent», rapporte l'étude. Entre les deux, le scénario de la famille «nucléaire» est donc celui qui séduit le plus. Malgré un moindre attrait pour les familles nombreuses, Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol), voit dans ce chiffre une bonne nouvelle. «Les couples veulent plutôt aller vers deux enfants. C'est au-dessus de la fécondité actuelle. Si ce désir majoritaire d'avoir deux enfants se réalisait cela correspondrait à une remontée. On est encore loin du modèle de l'enfant unique», fait-il valoir. La Fondapol vient d'ailleurs de dévoiler une étude montrant que l'envie de faire des bébés résiste en France. 70 % des Français de moins de 35 ans sans enfant y déclaraient souhaiter devenir parents. Une volonté que Dominique Reynié appelle à soutenir par une politique de soutien aux naissances plus dynamique. Pas d'inquiétude vis-à-vis du changement climatique En ce qui concerne les freins à la natalité, l'Ined relève enfin que la conception égalitaire des rôles hommes-femmes est aujourd'hui «associée à un nombre d'enfants souhaités plus faible chez les hommes». Changement climatique, crise économique, affaiblissement de la démocratie... La crainte de l'avenir influence aussi les perspectives de parentalité. Mais à un niveau très marginal. Les personnes qui se disent très inquiètes pour l'avenir des générations futures souhaitent en moyenne seulement 0,11 enfant de moins que les autres. Et malgré des polémiques récurrentes sur l'idée qu'il faudrait faire moins d'enfants pour sauver la planète, l'inquiétude face au changement climatique n'est associée qu'à une faible baisse du souhait d'enfants (0,08 en moins). Publicité «Ces inquiétudes ne sont pas l'élément majeur de la baisse du désir d'enfant, note Laurent Toulemon. Le démographe suggère de prendre en compte un autre facteur pour analyser les intentions des jeunes générations. «Autrefois, la norme de la parentalité était plus forte. Aujourd'hui, il est sans doute plus facile de dire qu'on ne veut pas d'enfant quand on est jeune. Même si, à l'échelle individuelle, certains changeront peut-être d'avis à l'approche de la trentaine, analyse-t-il. Alors que la parole sur ce sujet est plus libre, on peut donc faire l'hypothèse que l'écart entre les déclarations du nombre d'enfants souhaité par les jeunes générations et leur fécondité réelle sera moins important. Il y a 20 ans, il était probablement plus difficile de déclarer ne pas vouloir d'enfant ou n'en vouloir qu'un».

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