7 days ago
« Son objectif était de partir jouer en Italie pour atteindre l'équipe nationale » : Piga, l'autre Française des quarts de finale de l'Euro
Née et formée à Lyon puis passée par les équipes de France jeunes, Julie Piga va disputer le quart de finale de l'Euro contre la Norvège, ce mercredi soir à Genève, avec l'Italie deux ans après avoir choisi de défendre les couleurs de la Nazionale.
Née à Lyon d'un papa italien, Julie Piga (27 ans) dispute actuellement l'Euro avec la sélection italienne pour laquelle elle a opté après avoir porté le maillot de l'équipe de France chez les jeunes (42 sélections des U16 au 23 ans). En 2018, la longiligne défenseuse centrale avait ainsi participé à la Coupe du monde U20 en France aux côtés de Selma Bacha, Sandy Baltimore, Maëlle Lakrar, Justine Lerond, Melvine Malard ou encore Marie-Antoinette Katoto, également quart de finalistes de la compétition avec les Bleues. « Mon rêve a toujours été de revêtir le maillot de l'Italie dont je suis tombée amoureuse en fêtant, avec mes proches, la victoire au Mondial 2006 et en regardant jouer mon idole Andrea Pirlo, expliquait-elle, cette semaine, en conférence de presse à Weggis, où se trouve le camp de base de la Nazionale. Je l'admire tellement que j'ai décidé d'appeler mon chien comme ça. »
En plus d'avoir de l'humour, Piga est une joueuse très douée, à entendre David Fanzel qui l'a fait venir de Grenoble - qu'elle avait rejoint après un passage par l'Olympique Lyonnais - à Fleury en janvier 2020. « Elle sortait d'une blessure aux ligaments croisés donc elle a repris avec nous en réathlétisation, se souvient l'ex-entraîneur des Essonniennes, désormais directeur sportif. Ensuite, hormis quand elle était blessée, elle a joué tous les matches jusqu'à son départ à l'été 2023. »
« »
David Fanzel, son ancien entraîneur à Fleury
« Timide et introvertie », selon son ancien coach, elle n'en est pas moins une patronne sur le terrain. « Ce n'est pas une grande gueule, mais elle a sa personnalité et c'est une leader, détaille-t-il. Elle possède un très bon jeu de tête, elle est forte dans les duels et surtout elle a une excellente qualité de relance, mais il lui manque un peu de vitesse. » Impressionnés par ses performances, ses entraîneurs et dirigeants à Fleury l'imaginaient déjà chez les A... en France. « Mais c'était une période où il y avait encore Wendie Renard, Griedge Mbock n'était pas blessée et il y avait aussi Elisa De Almeida, souffle Fanzel. Il y avait quand même du monde ».
Piga avait surtout déjà la Nazionale en tête. En 2023, elle entre en contact avec la Fédération italienne puis fait part de sa décision à Hervé Renard, alors sélectionneur français, qui ne la retient pas. Elle réalise un stage pré-Coupe du monde avec la Nazionale mais n'est pas retenue pour se rendre en Australie et en Nouvelle-Zélande. En juillet de cette même année, elle s'engage avec l'AC Milan. « Son objectif était de partir jouer en Italie pour atteindre l'équipe nationale, poursuit Fanzel. Elle est intelligente. Elle s'adapte vite, ses performances ont fait la différence. »
Après avoir effectué une entrée contre la Belgique (0-1), puis une autre contre l'Espagne (1-3), lors de la phase de groupes, Piga ne devrait pas non plus être titulaire face à la Norvège ce mercredi soir à Genève. Mais l'essentiel est ailleurs pour celle qui vit pleinement son rêve azzurro.
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