4 days ago
La surprise Jérôme Kym secoue le Swiss Open de Gstaad
Jeudi soir, l'Argovien de 22 ans s'est qualifié pour les quarts de finale du Swiss Open. Le public suisse a répondu présent pour encourager la surprise du tournoi. Publié aujourd'hui à 11h39
Jérôme Kym est dans la forme de sa vie à Gstaad.
En bref:
C'est la belle histoire de cette édition 2025: Jérôme Kym a créé la surprise en remportant ses deux premières rencontres dans l'Oberland bernois. Le tennisman de 22 ans n'avait jamais gagné le moindre match sur le circuit ATP avant sa qualification pour les quarts de finale du Swiss Open de Gstaad. Il y affrontera le Français Arthur Cazaux à 17 h 30 ce vendredi.
Jeudi soir, l'Argovien s'est imposé (7-6, 7-6) après deux heures de jeu contre l'Italien Francesco Passaro. Et forcément, cette qualification surprise a fait vibrer le public de la Roy Emerson Arena.
Le public était particulièrement calme ce jeudi à Gstaad.
Arsène Passamani
Au terme d'un match prenant, l'Argovien a chaleureusement remercié l'assemblée. Visiblement pas encore habitué aux interviews d'après-victoire, Jérôme Kym a fait part d'une certaine fraîcheur qu'on ne peut qu'apprécier. «Vous êtes géniaux, merci», a-t-il dit d'une voix tremblante.
C'était pourtant mal parti… Trop calmes en début de journée, les supporters helvétiques se sont finalement réveillés lorsque le dernier Suisse encore en lice remportait ses premiers points sur la terre battue bernoise.
Sons de cloches, drapeaux suisses et liesse collective ont certainement facilité le match du jeune tennisman helvétique. Même le staff était à 100%. «Franchement, le service qu'il a, c'est impressionnant», admirait une bénévole en tribunes.
Car depuis l'abandon d'Alexander Zverev, le tournoi semble relativement ouvert (le numéro trois mondial avait montré des signes de fatigue mental e après son élimination à Wimbledon). Côté helvétique, ni Stan Wawrinka, éliminé d'entrée de jeu, ni Dominic Stricker, sorti en huitièmes, n'avaient réussi à emballer le public helvétique.
À Gstaad, le tennis occupe une grande place pendant le tournoi.
Arsène Passamani Une parenthèse hors du temps à Gstaad
À Gstaad, depuis samedi dernier, tout le village vit au rythme du tennis. Les vitrines de la station huppée arborent des balles de tennis en guise de décoration. L'affichage est conséquent et fait converger les visiteurs en direction de la Roy Emerson Arena.
Nommé en l'honneur du champion de tennis australien, qui a remporté douze Grand Chelem et qui est toujours le recordman de victoires à Gstaad (cinq avec le Suisse Boris Maneff), cet écrin de modernité détonne avec les vieux chalets visibles depuis les tribunes.
Il y a une autre nouveauté à la Roy Emerson Arena: exit les juges de lignes. Le tournoi est passé cette année à l'arbitrage électronique, tout comme à Wimbledon . Les challenges des joueurs ont donc laissé place aux close calls , des ralentis expliquant la décision vidéo sur les décisions serrées.
La table de ping-pong est particulièrement prisée lors des pauses entre les matchs.
Arsène Passamani
À Gstaad, la compétition internationale est à taille humaine. Les familles prennent place sur les tables ombragées devant l'écran géant et les Birkenstock et shorts de tennis dominent sur les mocassins et les chemises.
À chaque fin de match, les enfants peuvent même courir à la sortie des joueurs pour obtenir les autographes des stars du tennis. Signe d'un tournoi à taille humaine, le tableau du tournoi est mis à jour manuellement. Chaque résultat est imprimé et scotché sur la bâche par un membre du staff.
Le nom d'Arthur Cazaux est scotché sur le tableau du tournoi après la victoire du Français contre l'Argentin Etcheverry.
Arsène Passamani
Après avoir présenté leur ticket et passé le contrôle de sécurité, les spectateurs peuvent flâner sur le site du tournoi, avant le début du premier match. Bars, food trucks, magasins, tout est prévu pour s'occuper pendant les quelques pauses.
Les plus jeunes ont aussi de quoi faire: table de ping-pong ou terrain de tennis miniature, de quoi peut-être lancer des carrières qui sait? Sur le court 1, à côté de la Roy Emerson Arena, se joue le tournoi de double qui attire aussi les plus curieux. Le duo helvétique constitué de Dominique Stricker et Jakub Paul tentera d'ailleurs samedi de décrocher une place en finale.
Le tournoi de double a lieu à côté de l'arène principale.
Arsène Passamani
Malgré l'abandon de Zverev, les organisateurs ont tout de même pu compter sur une affiche attractive avec entre autres le Norvégien Casper Ruud, couronné vainqueur en 2021 et 2022, ou le Kazakh Alexander Bublik. Et même si les Suisses Wawrinka et Stricker sont déjà éliminés, le surprenant Jérôme Kym continuera de faire lever les foules en quarts de finale ce vendredi. De quoi motiver les fans suisses à venir encourager le dernier espoir helvétique du tournoi. Un trajet Belle Époque dans l'Oberland bernois
Avant d'apercevoir la terre battue, tout débute en gare de Montreux, fraîchement désertée par les festivaliers de la veille. On monte à bord du GoldenPass , train reliant Montreux à Zweisimmen, dans l'Oberland bernois . Avec un peu de chance, ou d'organisation, le Belle Époque vous ouvre ses portes. Le train est vintage, ses boiseries vernies et ses sièges verts aux motifs floraux.
Le trajet depuis Montreux offre des paysages pittoresques aux amateurs de tennis.
Arsène Passamani
Ce trajet en train dure une heure et demie depuis Montreux. On prend de la hauteur sur la Riviera, avant de traverser le Pays-d'Enhaut pour rejoindre la montagne bernoise. On saisit dès lors le coup de sifflet du chef de gare, qui va voir le tennis et qui part en balade.
Chaussures de marche aux pieds, les familles sortent tout au long du parcours, prêtes à commencer leurs randonnées. Les plus chics commandent une bouteille de chasselas et une planchette, pour temporiser avant d'assister aux matches de tennis de l'après-midi.
Dans ce Belle Époque, le temps s'arrête le temps d'un trajet. Un ado lit une biographie du général Guisan alors que le retraité assis dans notre carré ne décolle pas les yeux de son téléphone. C'est finalement les premières montagnes qui mettent tout le monde d'accord. Chacun a le nez en l'air pour contempler les paysages pittoresques qui défilent pendant plus d'une heure. Cette petite parenthèse d'une journée est une réussite. De quoi vous donner envie de monter à Gstaad ce vendredi pour y voir Jérôme Kym combattre pour une place en demi-finale.
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