Dernières actualités avec #PaulVerhoeven

Le HuffPost France

Amazon prépare un reboot de « Basic Instinct », son scénariste initial de retour

CINÉMA - Un peu plus de 30 ans après, Catherine Tramell fait son retour. Sous les traits de Sharon Stone? Mystère. Ce vendredi 18 juillet, plusieurs médias américains, dont le magazine Variety, ont annoncé qu' Amazon préparait actuellement un reboot du film culte de Paul Verhoeven Basic Instinct. Le nom du réalisateur néerlandais, connu également pour plusieurs autres longs-métrages emblématiques dont Showgirls, Robocop ou le controversé Elle, ne figure pas dans le projet. Celui du scénariste initial du film Joe Eszterhas, si. L'auteur hongrois de 80 ans, qui a créé le personnage de la sulfureuse romancière de toutes pièces, est de retour à l'écriture. L'identité des nouveaux acteurs et l'intrigue même du nouveau film ne sont pas encore connues. Seuls les principaux producteurs ont été annoncés, à l'image d'un certain Scott Stuber, connu principalement à Hollywood dans le registre de la comédie (Ted, Arnaque à la carte), ou de Craig Baumgarten, pour des films d'action passés inaperçus en France. 811 millions de dollars L'acquisition de cette nouvelle franchise serait l'un des plus gros deals de 2025, précise cet article du Hollywood Reporter, selon lequel les studios d'Amazon ont déjà versé 2 millions de dollars, et pourraient en fournir deux supplémentaires si le film va jusqu'à être réalisé. Celui-ci est pour l'instant en stade de développement. Pourrait-il entrer dans l'histoire comme l'a fait le premier volet de Basic Instinct, en 1992 ? Carton au box-office, celui-ci a été vu par plus de 4,6 millions de téléspectateurs en France, et a récolté 811 millions de dollars dans le monde, après avoir été présenté en avant-première lors du Festival de Cannes. Un succès qui n'a toutefois pas été exempt de controverses, notamment en raison de la représentation teintée de clichés de la bisexualité de son héroïne, ou de la violence à l'égard des personnages féminins, à l'instar d'une scène de viol qui a été coupée au montage dans les salles de cinéma américaines à sa sortie. « C'était du sexe brutal » L'histoire se souvient surtout d'un passage du film au cours duquel Catherine Tramell décroise les jambes lors d'un interrogatoire de police, dévoilant ainsi ses parties intimes. L'héroïne jouée par Sharon Stone ne porte jamais de sous-vêtements, afin d'exciter la gent masculine ou pour se lancer dans des ébats sexuels plus rapidement. L'épisode a marqué son interprète, en pleine ascension à l'époque. Dans son autobiographie de 2021, elle a révélé ne pas avoir été mise au courant du montage final, dont le fait qu'on verrait son entrejambe à l'écran. Après la première projection, elle aurait giflé le réalisateur, contacté son avocat pour mettre en œuvre des moyens légaux pour retirer la scène, avant de renoncer. « Pourquoi ? Parce qu'elle correspondait au film et au personnage. Et parce que, après tout, je l'avais fait », a déclaré Sharon Stone. En 2018, Joe Eszterhas a, lui, reconnu qu'un tel film se serait heurté à une vague de protestations dans le contexte post #MeToo. « C'était du sexe brutal », a-t-il estimé au micro d'un podcast du Hollywood Reporter. Il a désormais les cartes en main pour éviter tout fracas.