29-07-2025
Juan-les-Pins : une jeune femme grièvement brûlée en boîte de nuit à cause de shooters enflammés
La victime, âgée de 22 ans, a été transportée en urgence au service des grands brûlés à l'hôpital de la Timone, à Marseille. Elle a été plongée dans un coma artificiel le temps que son état se stabilise.
La soirée festive a tourné au drame. Dans la nuit de samedi à dimanche, vers 2h30 du matin, une jeune femme de 22 ans a été grièvement brûlée dans la boîte de nuit You Club, à Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes), alors qu'un barman faisait flamber des shooters, ces verres d'alcool servis enflammés. Dans des circonstances encore indéterminées, les flammes se sont propagées sur la victime.
Brûlée au deuxième et au troisième degré, cette dernière a été touchée sur 20% du corps. Prise rapidement en charge par les secours dépêchés sur place, elle a été transférée au centre des grands brûlés de l'hôpital de la Timone, à Marseille. Elle a par ailleurs été plongée dans un coma artificiel afin que son état se stabilise. Une enquête judiciaire pour «blessures involontaires avec ITT supérieure à trois mois» a été ouverte, sous la direction du parquet de Grasse. Des vidéos de la soirée et les témoignages des personnes présentes permettront peut-être d'éclaircir les circonstances de ce drame.
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Une pratique désormais abandonnée
Selon Ici Azur (ex-France Bleu), le personnel aurait d'abord essayé de maîtriser la situation, sans couper la musique ni faire évacuer les lieux. «La moitié de la boîte est sortie, tout le monde était sous le choc», témoigne un client auprès de la radio locale. L'un des cogérants du You Club, Sébastien Taupin, se dit quant à lui «navré» pour la victime. «Si la famille veut nous contacter, je suis prêt à répondre et à aider», confie-t-il encore à la radio. Il assure que la pratique des shots enflammés, «courante depuis plus de vingt ans», est désormais abandonnée dans ses établissements, y compris dans son autre club niçois.
Dans un communiqué publié lundi soir sur ses réseaux sociaux, le You Club a présenté ses «excuses les plus sincères» à la victime et à ses proches. Une «enquête interne» est en cours, et des «procédures de sécurité» doivent être revues. La préfecture des Alpes-Maritimes a confirmé de son côté qu'une décision de fermeture administrative serait prise «sur la base des éléments transmis». Ce drame n'est pas sans rappeler celui survenu en novembre dernier à Cannes, où cinq clients avaient été brûlés dans un restaurant du centre-ville après l'embrasement d'une lampe au bioéthanol. L'établissement avait alors écopé d'une fermeture administrative de six mois.