Dernières actualités avec #chrétiens


Le Figaro
12 hours ago
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Quand l'empereur Constantin défendait la liberté de culte aux rencontres d'Arles
Réservé aux abonnés En 314, afin de condamner définitivement le donatisme qui menace de devenir un schisme, Constantin convoque les évêques en concile à Arles. Cet article est extrait du Figaro Hors-Série « Provence éternelle, la Toscane française », retrouvez l'histoire de cette région, ses traditions, son art de vivre et ses écrivains dans un numéro magnifiquement illustré de 162 pages. « Provence éternelle, la Toscane française ». Le Figaro Hors-Série Constantin a toujours eu une prédilection pour Arles. Il se souvient qu'il y a été heureux avec sa seconde épouse, Fausta. Colonie romaine depuis César, la cité a aussi été l'un des premiers foyers chrétiens des Gaules. Pour ces deux raisons, l'empereur a décidé d'y réunir un concile auquel il assistera. Car il veut en finir une fois pour toutes avec le donatisme. La grande persécution des chrétiens à l'époque de Dioclétien – Constantin a été élevé à sa cour – est à l'origine de cette déviance. Entre 303 et 305 un certain nombre d'évêques avaient accepté de livrer les écrits sacrés et des objets de culte comme l'Auguste empereur leur avait commandé de le faire. Ils ont été considérés comme des traîtres et l'opprobre a rejailli sur tous ceux qu'ils avaient…


Le Figaro
4 days ago
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Gaza : deux hauts dignitaires catholiques se rendent à Gaza après la frappe israélienne mortelle sur une église
Deux des plus hauts dignitaires chrétiens de Jérusalem se sont rendus vendredi à Gaza, au lendemain d'une frappe israélienne ayant touché une église catholique et fait trois morts. Deux des plus hauts dignitaires chrétiens de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa et Théophilos III, se sont rendus à Gaza ce vendredi, a indiqué le patriarcat latin de Jérusalem. Le patriarche latin catholique de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, et son homologue grec orthodoxe, Théophilos III, sont à la tête d'une «délégation ecclésiastique» pour rencontrer les chrétiens de Gaza à la suite de la frappe contre l'église de la Sainte-Famille dans la ville de Gaza, qui a eu lieu jeudi. Publicité Plus d'informations à venir...


Le Figaro
5 days ago
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L'armée israélienne frappe l'église de la paroisse catholique de Gaza
Réservé aux abonnés Un drone israélien aurait ciblé ce jeudi le toit de cette église, faisant plusieurs victimes. Le curé de la paroisse aurait été blessé. Une centaine de catholiques sont réfugiés dans les bâtiments de la paroisse de la sainte Famille, au cœur de la ville de Gaza. Un drone israélien aurait tiré un missile jeudi, en milieu de matinée, sur le toit de l'église de la Sainte Famille, à Gaza. Le patriarcat latin de Jérusalem confirme qu'il y a plusieurs blessés, dont le curé de la paroisse, le père Gabriel Romanelli, qui aurait été blessé à la jambe. Selon d'autres sources, il y aurait en tout huit blessés. La frappe a eu lieu alors qu'une équipe de paroissiens était montée sur le toit de l'église pour nettoyer des panneaux solaires. Contactée, l'armée israélienne n'a pas indiqué pour l'heure si les paroissiens avaient reçu son autorisation avant de monter sur le toit. En raison des bombardements intensifs qui se multiplient depuis plusieurs semaines, ces panneaux étaient totalement obstrués par la poussière, ce qui les rendait inutilisables. Mercredi, les paroissiens avaient obtenu de l'armée israélienne l'autorisation de monter quelques instants sur un toit pour nettoyer d'autres panneaux, ce qui leur avait permis de produire un peu d'électricité. À lire aussi «On nous prive de tout : du sommeil, de nourriture, de liberté» : à Gaza, les vingt et un mois de cauchemar des survivants palestiniens Une centaine de chrétiens réfugiés dans la paroisse La paroisse…


Le Figaro
15-07-2025
- Politics
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En Cisjordanie, les chrétiens de Taybeh sont excédés par les violences des colons
Réservé aux abonnés REPORTAGE - Destruction de champs, incendies, intimidations… Des diplomates occidentaux et des sommités religieuses sont venus soutenir les habitants du dernier village entièrement chrétien de Cisjordanie, qui dénoncent les attaques répétées des colons israéliens. À deux pas des terres noircies par l'incendie criminel, les représentants des Églises entament une prière pour la paix. Sous le soleil de midi, vêtus de soutanes sombres, ils se sont rassemblés dans l'enceinte de la petite église Saint-Georges el-Khader, construite au Ve siècle. Les murs de l'édifice ont manqué d'être engloutis par les flammes la semaine dernière. Le 7 juillet dernier, des colons israéliens ont mis le feu à la colline sur laquelle se trouvent cette église et le cimetière du village. « Taybeh , la ville où Jésus s'est retiré dans ses derniers jours, est devenue un lieu où la sécurité est en péril, et où les lieux sacrés sont brûlés, entame Davide Meli, chancelier du patriarcat latin à Jérusalem, en guise d'introduction. Nous dénonçons l'intrusion criminelle et l'appropriation des terres par les colons à Taybeh. » Le groupe est composé de représentants de chaque Église (grecque orthodoxe, catholique, luthérienne, arménienne, custodie, melchite, épiscopale). Tous sont venus…


Le Figaro
08-07-2025
- Politics
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L'Église de la Sainte Famille à Gaza, fragile abri sous les frappes israéliennes
Dans l'enclave bombardée, les chrétiens s'accrochent à leur prêtre, à leur école, à leur Dieu. La paroisse est aussi devenue un refuge pour des civils de toutes confessions. Lorsque les bombes ont commencé à tomber, les cloches ont cessé de sonner. Mais les voix, elles, ne se sont pas tues. À Gaza Ville, dans l'Église catholique de la Sainte Famille, les fidèles prient chaque jour sous la houle des avions, parfois sans lumière, sans pain, sans repos. Avant l'offensive israélienne sur Gaza suite aux massacres perpétrés par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Gaza comptait un peu plus de 1 000 chrétiens, dont 135 catholiques latins. Aujourd'hui, ils seraient à peine 665 encore présents dans l'enclave. Les autres ont fui vers Rafah, l'Égypte ou la Jordanie, et au-delà. Selon les sources, jusqu'à 56 membres de la communauté chrétienne ont péri sous les frappes israéliennes. En 21 mois, selon les chiffres officiels, au moins 57 418 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils. Environ 30% étaient des mineurs, pour certains des nouveau-nés. Des études indépendantes menées par des chercheurs font état d'un bilan qui serait encore supérieur. Publicité Gaza s'effondre. L'électricité est tombée, les réseaux ont disparu, les écoles ont fermé, les vivres se font rares. Les lieux de cultes, y compris les églises, sont devenus des cibles ou des refuges. Une poignée de fidèles, catholiques pour la plupart, mais aussi orthodoxes, protestants et musulmans, réunis non par dogme, mais par détresse et confiance se réunissent toujours dans l'Église de la Sainte Famille, l'unique paroisse catholique de rite latin dans la bande de Gaza. Parmi eux, leur curé : le père Gabriel Romanelli. Jusqu'à récemment, il s'exprimait souvent dans les médias catholiques ou sur son canal WhatsApp, seul lien quotidien vers l'extérieur, pour raconter simplement ce que vivre à Gaza veut dire — et ce que rester y exige. « Je souhaite que l'espérance ne se perde pas [...], que notre petite communauté chrétienne résiliente puisse continuer à être un témoin du Ressuscité », confie-t-il ainsi au Patriarcat Latin de Jérusalem. Le père Romanelli, pilier de la communauté chrétienne gazaouie Prêtre de l'Institut du Verbe Incarné de San Rafael, argentin de naissance, Gabriel Romanelli s'est enraciné au fil des années dans cette frange de terre battue par les épreuves. Il est aujourd'hui l'un des rares visages du clergé latin encore présents dans l'enclave. Ordonné en 1996 après des études en philosophie et en théologie dans son pays natal, il s'envole très tôt au Moyen-Orient. D'abord en Jordanie, puis en Palestine, à Bethléem, avant de poser ses valises à Gaza. Depuis 2019, il est curé de la paroisse de la Sainte Famille. Sa communauté est réduite — à peine une centaine d'âmes aujourd'hui — mais elle compte dans le tissu chrétien local, où les liens interconfessionnels restent forts. « J'habite ici. Mon peuple est ici », affirma-t-il récemment dans un entretien avec le Patriarcat Latin de Jérusalem. Publicité La Sainte Famille, une église devenue refuge En temps de paix, le quartier Zeitoun est majoritairement musulman, mais depuis le 7 octobre, chrétiens, musulmans, orthodoxes et protestants se pressent dans l'enceinte paroissiale. Gabriel Romanelli vit à même le presbytère avec près de 450 déplacés, parmi eux des enfants, des personnes âgées, des handicapés, des jeunes hommes et femmes. « La paroisse est devenue un abri, un hôpital, une école et un lieu de prière à la fois », résume Alice de Rambuteau, coordinatrice du Réseau Barnabé, un réseau de coopération de l'Enseignement catholique en France avec les écoles chrétiennes de Terre Sainte. Entre les murs de l'église et ceux de l'école attenante, « le Père fait encore de la catéchèse » et organise des cours « de façon un peu sporadique » explique Alice de Rambuteau. « Les élèves sont assis par terre et souffrent de douleurs dorsales. Il n'y a ni livres, ni cahiers, tout est cher et les étudiants n'ont pas les moyens de s'en procurer », ajoute Sama Hamdan, enseignante de français depuis 15 ans dans l'école grecque-orthodoxe de Gaza. Le père s'obstine et procure « un enseignement psychosocial, des cours d'anglais, d'espagnol, de français ou d'arabe », décrit Alice de Rambuteau. Polyglotte, il a su créer des ponts — entre les générations, entre les rites, entre l'Église locale et le monde. « Certaines personnes restent dans l'Église car elles ont perdu leur maison, d'autres parce qu'elles estiment que l'endroit est un peu plus sécurisé et parce qu'il y a de l'aide humanitaire », explique Asma Syham, professeure de français à Gaza, dont une collègue est morte sous les bombardements israéliens. « On est derrière les murs de l'école. Ça fonctionne, mais en même temps, ce qui est juste de l'autre côté du mur est terrifiant, confiait le Père Romanelli il y a quelques mois lors d'un entretien avec le Patriarcat Latin de Jérusalem. Les enfants ont peur, du bruit et de la fumée. » Une communauté millénaire en péril Jusqu'à récemment, Gaza comptait plusieurs écoles chrétiennes. Toutes ont été détruites, sauf celle de la Sainte Famille. Ces écoles accueillaient en majorité des enfants musulmans. « L'éducation, c'était un pont », souligne Asma Syham. Mais aujourd'hui, ce pont est rompu. « Depuis le 7 octobre on n'a plus de contact avec les petits [à l'école du Rosaire, détruite, NDLR] et on ne travaille pas », dit-elle. « C'est pourtant à partir de l'éducation seulement qu'on pourra reconstruire Gaza [...] et c'est pour cela qu'il faut de manière urgente que les petits retournent à l'école. Aujourd'hui, ils sont dans les rues, à la recherche de quoi manger ; ils ne sont plus gentils, ils disent des gros mots, ne sont pas propres. » Selon l'Unicef, au moins 15 600 enfants auraient été tués et plus de 34,000 blessés dans la bande de Gaza depuis le début de l'offensive israélienne. Publicité La faim gagne. Le Patriarcat Latin peine à faire parvenir des vivres. « L'inacceptable famine » dénoncée par Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient, menace directement les survivants. « Nous avons besoin d'un miracle pour que l'on puisse rester ici », déplore Asma Syham. Pourtant, « ici, à Gaza, il y a une société comme chez vous en France, nous ne sommes pas armés, nous voulons simplement vivre dans le calme et la sécurité », déplore-t-elle. Les derniers chrétiens de Gaza et leurs voisins espèrent simplement que « ce massacre s'arrête et que la paix revienne », comme l'ont aussi plaidé les évêques de la région. Le père Gabriel Romanelli reste. Parce que son peuple est là. Parce que dans une guerre qui disperse, il peut porter la voix des civils gazaouis pour que le monde les entende, « au-delà des dogmes » selon ses propres mots, pour qu'ils puissent à nouveau aspirer à un miracle si banal: vivre en paix sur leur terre.