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Le Parisien
4 days ago
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L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro condamné à porter un bracelet électronique jusqu'à la fin de son procès
L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro s'est vu contraint de porter un bracelet électronique à partir de vendredi par un juge de la Cour suprême, qui lui reproche d'inciter, avec son fils Eduardo, à des « actes hostiles » contre le Brésil. Cette décision a été publiée par le juge Alexandre de Moraes, qui conduit le procès en cours contre Bolsonaro pour des soupçons de tentative de coup d'État . Elle intervient en pleine crise diplomatique entre le Brésil et les États-Unis. Dénonçant une « chasse aux sorcières » à l'encontre de son allié d'extrême droite, le président américain Donald Trump a menacé le Brésil de droits de douane supplémentaires de 50 % à partir d'août. Le parquet brésilien avait demandé mardi à la Cour suprême de condamner pour « coup d'État » l'ancien président Jair Bolsonaro, qui clame son innocence et dont le procès a provoqué une crise diplomatique entre le Brésil et les États-Unis. Après plusieurs journées d'audience, le parquet s'en est tenu à la thèse selon laquelle l'ex-chef de l'État d'extrême droite et sept de ses collaborateurs de l'époque ont essayé d'assurer leur « maintien autoritaire au pouvoir par des tentatives de perturber violemment l'ordre démocratique », peut-on lire dans son communiqué. Jugé pour tentative de coup d'État, Jair Bolsonaro, qui a exercé la fonction suprême de 2019 à 2022, encourt jusqu'à 40 ans de prison. Il est accusé d'être le « leader d'une organisation criminelle » ayant conspiré pour son maintien au pouvoir quel que soit le résultat de l'élection présidentielle d'octobre 2022, remportée par l'actuel président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva. Mardi, Jair Bolsonaro a aussitôt nié les faits qui lui sont reprochés et dénoncé une persécution politique . « Il n'y a pas d'intérêt à m'emprisonner, ils veulent m'éliminer », a-t-il déclaré au site Poder360. « Après avoir vérifié l'implication des individus dans les faits », le procureur général a conclu qu'il était « nécessaire qu'ils soient condamnés (…) pour organisation criminelle armée », « tentative d'abolition de l'État démocratique », « coup d'État » ainsi que pour d'autres délits en lien avec des dommages causés aux biens publics, a précisé le parquet. Le sort de Jair Bolsonaro et de ses anciens associés est entre les mains du juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, menacé de sanctions par Washington pour ses décisions contre des plateformes américaines de réseaux sociaux. Le procès intenté à l'ex-chef de l'État a en outre provoqué la colère de Donald Trump - allié de Jair Bolsonaro - qui accuse le Brésil de « chasse aux sorcières ». Le président américain a annoncé la semaine dernière des droits de douane de 50 % à partir du 1er août sur les produits brésiliens importés et, mardi, les États-Unis ont dit avoir lancé une enquête contre Brasilia pour « pratiques commerciales déloyales » - ce qui pourrait conduire à des mesures de représailles américaines comme des surtaxes douanières punitives. Une enquête ouverte « sur instruction » de Donald Trump, a précisé le représentant américain au Commerce Jamieson Greer. Par ailleurs, le député brésilien Eduardo Bolsonaro, un des fils de ce dernier, s'est installé aux États-Unis, où il cultive d'étroites relations avec le camp républicain. Il y encourage le gouvernement à sévir contre les autorités brésiliennes, juges compris.


La Presse
15-07-2025
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Le parquet réclame la condamnation de Bolsonaro pour « coup d'État »
Le parquet réclame la condamnation de Bolsonaro pour « coup d'État » (Brasilia) Le parquet brésilien a demandé mardi à la Cour suprême de condamner pour « coup d'État » l'ancien président Jair Bolsonaro, qui clame son innocence et dont le procès a provoqué une crise diplomatique entre le Brésil et les États-Unis. Agence France-Presse Après plusieurs journées d'audience, le parquet s'en est tenu à la thèse selon laquelle l'ex-chef de l'État d'extrême droite et sept de ses collaborateurs de l'époque ont essayé d'assurer leur « maintien autoritaire au pouvoir par des tentatives de perturber violemment l'ordre démocratique », peut-on lire dans son communiqué. Jugé pour tentative de coup d'État, M. Bolsonaro, qui a exercé la fonction suprême de 2019 à 2022, encourt jusqu'à 40 ans de prison. Il est accusé d'être le « leader d'une organisation criminelle » ayant conspiré pour son maintien au pouvoir, quel que soit le résultat de l'élection présidentielle d'octobre 2022, remportée par l'actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva. Menaces américaines « Après avoir vérifié l'implication des individus dans les faits », le procureur général a conclu qu'il était « nécessaire qu'ils soient condamnés […] pour organisation criminelle armée », « tentative d'abolition de l'État démocratique », « coup d'État » ainsi que pour d'autres délits en lien avec des dommages causés aux biens publics, a précisé le parquet. Le sort de M. Bolsonaro et de ses anciens associés est entre les mains du juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, menacé de sanctions par Washington pour ses décisions contre des plateformes américaines de réseaux sociaux. Le procès intenté à l'ex-chef de l'État a en outre provoqué la colère de Donald Trump, qui accuse le Brésil de « chasse aux sorcières » et a annoncé des droits de douane de 50 % à partir du 1er août sur les produits brésiliens importés. Le président américain est un allié de Jair Bolsonaro. Par ailleurs, le député brésilien Eduardo Bolsonaro, un des fils de ce dernier, s'est installé aux États-Unis, où il cultive d'étroites relations avec le camp républicain. Il y encourage le gouvernement à sévir contre les autorités brésiliennes, juges compris. « Attaquer les institutions publiques » De son côté, Jair Bolsonaro affirme qu'il est victime d'une « persécution politique » destinée à l'empêcher de se représenter à la présidentielle de l'an prochain, bien qu'il soit inéligible jusqu'en 2030 pour avoir diffusé de fausses informations sur le système électoral. Devant la Cour, Jair Bolsonaro, qui se dit innocent des faits lui étant reprochés, a simplement reconnu avoir envisagé « un dispositif constitutionnel » pour empêcher l'investiture de Lula. L'ancien président a « instrumentalisé l'appareil d'État et délibérément mis en œuvre un plan visant à attaquer les institutions publiques et le processus de succession » à l'élection présidentielle, a en revanche conclu le parquet. Ce plan a échoué faute de soutien de la part des commandants des forces armées. Lula a quant à lui affirmé qu'il chercherait à négocier avec Washington pour éviter les droits de douane, tout en condamnant « l'ingérence » de Donald Trump dans le système judiciaire brésilien. Il a également annoncé que le Brésil pouvait décider d'opter pour la « réciprocité » face à « toute mesure de hausse des droits de douane de manière unilatérale ».