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Le Figaro
5 days ago
- Politics
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L'avocat Antoine Vey écope de 5 mois ferme de suspension d'activité
INFO LE FIGARO - Visé par des procédures disciplinaire et judiciaire, le grand pénaliste était poursuivi pour harcèlement et agressions sexuelles. Le grand avocat pénaliste, connu pour avoir défendu Julian Assange, Patrick Balkany, Abdelkader Merah, Théo Luhaka ou encore Jérôme Cahuzac, vient d'être sévèrement condamné par l'organe de discipline de l'ordre des avocats de Paris. L'ancien associé d'Éric Dupond-Moretti était accusé de harcèlement et d'agressions sexuelles, notamment par d'anciennes collaboratrices de son cabinet. Selon nos informations, il est condamné à 12 mois de suspension d'activité dont 5 mois ferme, une peine plus lourde que les réquisitions initiales, soit 6 mois dont 3 mois ferme. Une décision particulièrement sévère qui pourrait menacer son activité d'avocat. «Non seulement parce que les clients ne peuvent pas laisser leur dossier en latence aussi longtemps mais également parce qu'il ne manquera pas de confrères pour aller les courtiser», souligne un bon connaisseur du barreau.


Le Parisien
5 days ago
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« Un signal fort » : l'avocat Antoine Vey, ancien associé d'Éric Dupond-Moretti, suspendu 5 mois par ses pairs
La sanction est sérieuse. Plus lourde que celle qui avait été réclamée . Ce mercredi, l'avocat Antoine Vey a été suspendu d'exercice pour une durée de 12 mois dont 5 mois ferme. La décision lui a été notifiée ce jeudi. Ancien associé de l'ex-Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti dont il a repris le prestigieux cabinet, le pénaliste a été reconnu coupable par ses pairs de manquement aux principes essentiels de la profession d'avocat. Il était mis en cause par d'anciens collaborateurs pour des faits de harcèlement moral et sexuel. À l'issue de l'audience disciplinaire qui s'est tenue à huis clos le 21 mai, l'autorité de poursuite de l'ordre des avocats du barreau de Paris avait requis à son encontre une suspension de six mois dont trois avec sursis. La formation de jugement, qui, à la demande du mis en cause, était présidée par un magistrat professionnel, est allée au-delà en prononçant cette mise en retrait de cinq mois ferme. Après avoir reçu plusieurs signalements, l'ordre avait lancé en janvier 2023 une enquête déontologique qui s'est muée en enquête disciplinaire. Si, officiellement, quatre avocats ont effectué un signalement (trois femmes et un homme), le dossier se nourrit de nombreux témoignages à charge. Il y a deux ans, Libération avait publié une enquête dans laquelle plusieurs ex-collaborateurs d'Antoine Vey décrivaient une ambiance toxique au sein du cabinet. L'avocat, qui a notamment défendu Théo Luhaka , Julian Assange ou Jérôme Cahuzac, a toujours contesté les accusations dont il fait l'objet, en dénonçant « des allégations diffamatoires, calomnieuses et infondées ». Il a de son côté déposé plainte pour dénonciation calomnieuse et violation de l'intimité de la vie privée. L'avocat de 41 ans a toujours pu compter sur le soutien de son mentor, Éric Dupond-Moretti, qui l'avait appelé à ses côtés avant de lui confier les rênes de son cabinet parisien. « Acquitator », qui avait dû laisser sa robe au vestiaire lorsqu'il a été nommé ministre de la Justice en 2020, est d'ailleurs venu témoigner au soutien de son ancien associé lors de l'audience disciplinaire du mois de mai. En vain. Les avocates ayant dénoncé les agissements d' Antoine Vey n'avaient pas été autorisées à assister aux débats à huis clos. La procédure leur permettait d'être entendues mais sans la présence de leurs avocats, ce qu'elles avaient refusé, dénonçant une « mascarade ». « Ni nous, ni nos clientes ne nous réjouissons de la condamnation d'un avocat car elle salit nos robes à tous. Cependant, il s'agit d'un signal fort pour notre profession : le fait que l'ordre des avocats ait condamné notre confrère marque sa volonté de lutter contre le harcèlement. C'est également une reconnaissance et un soulagement pour nos clientes », réagissent Mes Virginie Le Roy et Romain Ruiz, les conseils des « auteurs de la réclamation ». Antoine Vey est également sous le coup d'une enquête pénale depuis janvier 2024, après la plainte déposée par une ancienne collaboratrice. Les premières investigations confiées à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) ont conduit le parquet de Paris à ouvrir une information judiciaire en fin d'année dernière. Les investigations portent principalement sur du harcèlement moral au travail, pour des faits concernant plusieurs personnes et s'étalant sur plusieurs années. Les juges d'instruction enquêtent aussi sur des soupçons de harcèlement sexuel pour une personne. À ce stade, quatre personnes se sont constituées parties civiles. « Nous attendons désormais sereinement l'avancée de l'instruction pénale en cours », indiquent Mes Le Roy et Ruiz. L'entourage d'Antoine Vey n'était pas joignable dans l'immédiat pour réagir.