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Les « dupes » : des bons plans, certes, mais attention à votre santé
Les « dupes » : des bons plans, certes, mais attention à votre santé

Le Parisien

time11-07-2025

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  • Le Parisien

Les « dupes » : des bons plans, certes, mais attention à votre santé

Cosmétiques, parfums, vêtements et même sucreries… La liste des produits concernés par cette mode du « dupe » est quasiment interminable. Popularisée par les réseaux sociaux, notamment TikTok et par les influenceurs, la pratique se démarque de la contrefaçon classique. Ici il s'agit de trouver des produits censés posséder les mêmes propriétés qu'un autre, souvent beaucoup plus chers, à moindre coût. Cumulées, les vidéos présentant les nouveaux « dupes » disponibles atteignent des centaines de millions de vues et ne concernent plus seulement le secteur du luxe. Tout y passe, des célèbres brumes à moins de 30 euros aux tablettes de chocolat à la pistache, chaque produit semble avoir son doppelgänger disponible dans le commerce. Certaines marques n'hésitent pas non plus à en faire leurs fonds de commerce, comme E.L.F beauty et sa campagne de 2024 #DupeThat . Qui, a l'aide de jolie mascotte licornes, encourage les autres entreprises à se joindre à leurs mouvements « pour démocratiser l'accès aux produits de beauté » se vantant « de la possibilité d'acheter cinq huiles à lèvres E.L.F. pour le prix d'un de ses concurrents de prestige ». La marque est connue pour produire — et cela souvent quelques mois seulement après leurs sorties — des cosmétiques très similaires aux marques les plus populaires ou « virales » du moment, qui seront vendus ensuite deux à trois fois moins chers. D'autres enseignes, tel que Normal, Action ou même Lidl sont fréquemment associées à la production de dupe . Que cela concerne la « skin care », des parfums ou des robots de cuisines, les consommateurs ne semble a priori pas par courir de risques en utilisant des produits de ces distributeurs. Au-delà de la composition de qualité discount, le vrai danger se trouve plutôt lorsque l'achat de dupe se fait sur des plates-formes en ligne comme Temu, AliExpress ou encore Shein, qui échappent aux contrôles des autorités. Les professionnels du secteur comme Xavier Guéant, directeur des affaires juridiques de la FEBEA (Fédération des entreprises de la beauté), mettent en garde contre des produits « fabriqués hors de tout cadre réglementaire d'hygiène ou de contrôle qualité ». D'après une étude publiée par le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) en février dernier, plus de 80 % des produits testés achetés sur Temu ne respectaient pas la législation européenne . Lorsqu'il s'agit de cosmétiques, les plus importants manquements concernaient la liste des ingrédients qui contiendraient des manquements ou des erreurs dans les compositions. Impossible donc, de savoir ce que contiennent réellement ces produits. « Quand on pratique des prix comme ils le font, on ne peut pas raisonnablement faire les évaluations de sécurité », pointe-t-il auprès de l'AFP. Risque allergène, présence de « substances toxiques » et de produits interdits, pour le Dr Stéphane Pirnay, expert toxicologue et directeur de la société Expertox, ces produits « de qualité médiocre » représentent « de vrais risques sanitaires ». Il insiste également sur un risque chimique, car certains produits testés contiendraient régulièrement « des métaux lourds » ou « des phtalates », considérés comme des perturbateurs endocriniens. D'autres pathogènes, pose un risque infectieux, n'importe quelle substance pouvant être utilisée pour couper dans les coûts. « On est vraiment étonnés de voir tout ce que l'on peut trouver dans les contrefaçons de manière générale : terre, cailloux, excréments, plumes d'oiseau », énumère-t-il. Ces produits sont pourtant de plus en plus nombreux, notamment chez les jeunes, au portefeuille plus réduits et très frayant de produits tendances. Selon une étude de C-Ways , menée pour la Febea, en mars 2025, 31 % des Français avaient acheté un dupe lors des douze derniers mois. 96 % ignoreraient les risques encourus. L'arrivée de TikTok shop (permettant de faire des achats depuis l'application) en France, en mars dernier, a ravivé les inquiétudes. Les créateurs de contenus pouvant toucher des commissions en faisant des vidéos promotionnelles pour des produits de la plate-forme. La crainte ? Que les dupes et autres contrefaçons bénéficient d'une mise en avant supplémentaire. Avec la Febea, Xavier Guéant appelle à renforcer le cadre juridique pour « clarifier les zones grises » et à augmenter les moyens dédiés aux contrôles.

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