Dernières actualités avec #passeport


Le Figaro
4 days ago
- Politics
- Le Figaro
Pour voyager en Espagne ou au Portugal, privilégiez votre passeport plutôt que l'ancien format de la carte d'identité
Au vu des délais actuels pour renouveler son passeport, certains craignent de ne pas recevoir leur titre avant leur départ en vacances. Pourtant, le ministère de l'Intérieur recommande aux Français qui souhaitent se rendre en Espagne et au Portugal de voyager avec leur passeport plutôt qu'avec une ancienne carte d'identité en cours de validité. Contrairement aux idées reçues, il est possible de voyager dans de nombreux pays uniquement avec une nouvelle Carte nationale d'identité (CNI) au format carte bancaire ou avec l'ancien modèle plastifié bleu en cours de validité, même si la date indiquée au dos est dépassée. En effet, la durée de validité des CNI délivrées à des personnes majeures entre le 2 janvier 2004 et le 31 décembre 2013 a été automatiquement prolongée de 5 ans, en passant de 10 à 15 ans. À chaque pays, ses règles ! Pour aider les ressortissants français, le ministère des affaires étrangères a mis en place, dans la rubrique « Conseils aux voyageurs » du site un simulateur qui précise les pays dans lesquels une CNI dont la date de validité est en apparence dépassée est utilisable. Pas de reconnaissance officielle des cartes d'identité françaises périmées par l'Espagne et le Portugal Ainsi, en théorie, il est donc possible de continuer à utiliser sa carte d'identité cinq ans après sa date de péremption pour voyager en Europe. Cependant, cette loi française n'est pas applicable dans tous les pays de l'Union européenne. Et si certains pays comme la Belgique, la Norvège et la Lituanie ne reconnaissent officiellement pas la CNI française lorsque cette dernière est périmée depuis plus de dix ans, d'autres pays comme l'Espagne et le Portugal ne se sont simplement pas prononcés. Publicité Or, l'enjeu est de taille car selon certains députés, «cette situation génère une confusion réelle chez les compatriotes amenés à voyager entre la France et ces deux pays», mais aussi pour les Français qui y résident. D'autant que d'après l'Institut national de la statistique espagnol quelque 2,1 millions de Français se sont rendus dans la péninsule ibérique, au cours des trois premiers mois de 2025. Quant au Portugal, le pays a accueilli près de 3,5 millions de touristes français l'an dernier. Mieux vaut se munir de son passeport Pour dissiper les doutes des Français qui se rendent en Espagne ou au Portugal, le ministère de l'Intérieur recommande de privilégier l'utilisation d'un passeport valide à celle d'une CNI portant une date de fin de validité dépassée. Cependant, pour ceux qui se rendraient malgré tout dans l'une de ces destinations avec une carte d'identité en apparence périmée, il est préférable de se munir de la notice multilingue disponible sur le site du ministère des affaires étrangères qui explique les règles de la prolongation de la durée de validité des CNI françaises. Rappelons que dans l'espace Schengen, dont la France, l'Espagne et le Portugal font partie, il n'est pas nécessaire de présenter sa CNI ou son passeport à la frontière. Toutefois, ces documents sont nécessaires pour prouver son identité ou faire des démarches pendant le séjour dans la péninsule ibérique ou en Lusitanie (autre nom donné au Portugal). Un motif pour accélérer sa demande de carte d'identité Afin de tenir compte des difficultés que pourraient rencontrer, en pratique, certains citoyens français désireux de voyager à l'étranger, le gouvernement précise que «des instructions ont été adressées aux préfets pour autoriser le renouvellement anticipé de ces CNI lorsque le demandeur se trouve en mesure de justifier d'un déplacement à l'étranger». Publicité La preuve de ce voyage peut être apportée par tous moyens (titre de transport, réservation ou devis auprès d'une agence de voyages, justificatif ou réservation d'hébergement, attestation de l'employeur, etc.) voire déclaration sur l'honneur circonstanciée lorsque l'usager ne peut fournir de justificatif en raison de son mode de déplacement et des conditions de voyage (voiture, camping-car, etc.). Une attention particulière est portée, dans ce cadre, aux usagers qui résident dans un département frontalier et qui sont amenés, pour des raisons notamment familiales ou professionnelles, à franchir régulièrement les frontières. Le ministère de l'Intérieur rappelle qu'outre ce motif lié aux voyages à l'étranger, les Français peuvent renouveler par anticipation leur carte d'identité pour le nouveau motif d'acquisition d'une identité numérique, créé en mars 2025.


Le Parisien
15-07-2025
- Politics
- Le Parisien
Daniel Martindale, l'Américain ayant espionné en Ukraine pour Moscou, reçoit la citoyenneté russe
Il a gagné une nouvelle nationalité. Un Américain, qui avait espionné les troupes ukrainiennes pour le compte de Moscou après le début de l'offensive il y a désormais plus de trois ans, a reçu un passeport russe, ont annoncé les autorités prorusses dans l'est de l'Ukraine ce mardi. Daniel Martindale s'est rendu en Ukraine en février 2022 et a fourni pendant deux ans des informations stratégiques à Moscou , telles que les positionnements de troupes et d'infrastructures, jusqu'à son exfiltration en 2024, selon les agences d'État russes. « Par décret de notre président Vladimir Poutine, un passeport de citoyen de la Fédération de Russie a été remis à Daniel Martindale », a déclaré sur Instagram Denis Pouchiline, le dirigeant de l'occupation russe de la région de Donetsk, en Ukraine. « Il a prouvé depuis longtemps par sa loyauté et ses actes qu'il est l'un des nôtres », a-t-il ajouté dans son message, accompagné d'une vidéo dans laquelle on voit Daniel Martindale, en costume-cravate et les cheveux soigneusement lissés, en présence de responsables russes. Il a « aidé nos gars, transmis des informations importantes à nos services spéciaux », a encore salué Denis Pouchiline au cours de la cérémonie qui a eu lieu à Moscou, selon l'agence russe d'État Tass. « Je remercie la Russie de m'avoir accepté », a déclaré en russe un Daniel Martindale souriant, nouveau passeport en main, qualifiant son pays d'adoption de « famille ». D'après Denis Pouchiline, Daniel Martindale a été évacué d'Ukraine lors d'une « opération spéciale complexe » lorsque sa vie a été considérée « en danger ». Les médias d'État russes ont rapporté en novembre 2024 que l'Américain avait été évacué vers la Russie et avait entamé le processus pour demander la citoyenneté russe. La Russie revendique l'annexion de la région de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, mais n'en contrôle qu'une partie du territoire.


24 Heures
04-07-2025
- Politics
- 24 Heures
Un ménage à trois en union libre lui coûte son passeport suisse
Après son divorce, un Tunisien a plaidé sa cause avec un argument rare devant les tribunaux. Un enfant est aussi concerné. Publié aujourd'hui à 07h30 Les juges ont décidé que Yassine doit rendre son passeport suisse. KESTONE/ANTHONY ANEX En bref: Un étranger qui se marie avec une Suissesse peut obtenir le passeport suisse plus facilement. Encore faut-il que le mariage tienne. Car sinon la procédure de naturalisation facilitée est annulée. Le Tribunal administratif fédéral (TAF) voit passer de nombreux cas où le divorce est consommé après quelques années et où le Secrétariat d'État aux migrations (SEM) retire alors le passeport helvétique. L'affaire qui nous occupe ici sort cependant de la norme. Elle commence en 2003 par un mariage entre un Tunisien, que nous appellerons Yassine, et une Suissesse. Le couple aura trois enfants. En 2011, Yassine fait une demande de naturalisation, mais le SEM lui demande immédiatement de la retirer. Pourquoi? Parce que l'homme fait l'objet de condamnations. On ne sait pas lesquelles, mais c'est de toute façon rédhibitoire. Fin du mariage à Neuchâtel Yassine laisse passer le temps et retente sa chance en 2017. Sa femme et lui assurent, comme la procédure le commande, n'avoir aucune intention de se séparer ou de divorcer. Le SEM les prévient que «si une séparation ou un divorce devait être demandée par l'un d'entre eux avant ou pendant la procédure de naturalisation, ou si l'un d'entre eux ne partageait plus de facto une communauté conjugale, la naturalisation n'était pas envisageable». Et il fixe le délai d'épreuve à une durée de huit ans. Printemps 2019, Yassine obtient la naturalisation facilitée. Automne 2019, le couple demande… le divorce, qui est validé avant la fin de l'année par un tribunal du canton de Neuchâtel. Et ce n'est pas tout. Fin 2020, Yassine se remarie avec une Tunisienne qui accouche l'année suivante d'une petite fille. Celle-ci obtient le passeport suisse comme son père. Naturalisation facilitée annulée Le SEM est alors mis au courant de ces développements. Il s'écoule deux ans avant qu'il ne tranche finalement en 2024. Sans surprise, il annule la naturalisation facilitée de Yassine, ce qui fait perdre automatiquement la nationalité suisse à sa fille issue du second mariage. Yassine recourt alors au Tribunal administratif fédéral. En général, dans ce type d'affaires, le recourant invoque un événement extraordinaire qui a torpillé son couple et qui justifie la nécessité impérieuse d'un divorce. Mais ici, c'est différent. Yassine évoque surtout une raison originale pour tenter de garder son passeport suisse: un ménage à trois en union libre. «Vivre en union libre» Yassine explique en effet aux juges du TAF que son divorce n'a rien d'une séparation, mais marquait une volonté de son ex-femme et de lui de «vivre en union libre». La preuve? Ils ont acheté ensemble une grande maison où son ex-femme possède son cabinet paramédical. Selon Yassine, le SEM n'a donc pas pris la mesure de cette nouvelle constellation maritale. Et lui n'a pas trahi sa promesse, prise en 2019, de «former une communauté stable et conçue pour durer». Simplement, cette dernière ne répond pas à l'acception classique du terme. Il relève d'ailleurs que cette notion de communauté est peu claire pour un profane. Que dit le Tribunal administratif fédéral? Que disent les juges de cette plaidoirie originale? Ils la démolissent rapidement. Ils constatent d'abord que «l'union conjugale» est liée à des conséquences juridiques, comme l'acquisition de la nationalité. «Il n'appartient donc pas à l'individu d'en définir les contours mais au législateur et à la jurisprudence.» Et le législateur protège le mariage, mais pas l'union libre, comme le dispose l'article 159 al. 1 du Code civil . Les juges notent aussi que, selon les déclarations de l'ex-épouse à la police, les disputes conjugales avec Yassine étaient fréquentes. Et que c'est ce dernier qui a commencé à lui parler de bigamie dans les années 2017-2018. Les juges estiment que «l'union libre» qui en a résulté provient avant tout des difficultés conjugales à vivre ensemble. Conclusion: le couple n'était pas stable, donc Yassine a contrevenu à son engagement lors de la procédure de naturalisation facilitée. Yassine perd donc son passeport suisse et, dommage collatéral, la fille issue du second mariage également. Il doit payer également 1300 francs de frais de procédure. Tribunal administratif fédéral Newsletter «La semaine neuchâteloise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Neuchâtel, chaque vendredi. Autres newsletters Arthur Grosjean est correspondant politique au Palais fédéral depuis août 2011. Il exerce la profession de journaliste depuis plus de 35 ans. Il a occupé diverses fonctions comme chef de rubrique (Suisse, Genève) et rédacteur en chef adjoint de la Tribune de Genève. Il a commencé sa carrière comme responsable des communes genevoises avant de s'occuper successivement de la politique de la Ville de Genève et celle du canton de Genève. Il écrit pour la Tribune de Genève, 24 Heures et le Matin Dimanche. Plus d'infos @arthurflash Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.