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Haro sur le « point à temps », une technique d'entretien des routes dangereuse pour les motards
Haro sur le « point à temps », une technique d'entretien des routes dangereuse pour les motards

Le Figaro

time5 days ago

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Haro sur le « point à temps », une technique d'entretien des routes dangereuse pour les motards

Le député Christophe Plassard alerte sur les dangers de ce procédé, qui crée un «effet tapis de billes» avec les gravillons, provoquant des risques de chute graves pour les deux-roues. Ce 15 juillet 2024, le député de Charente-Maritime Christophe Plassard (Horizons & Indépendants), a mis la lumière sur un phénomène méconnu des usagers de la route. Par sa question écrite n° 8691 adressée au ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, le parlementaire a soulevé les préoccupations croissantes concernant les risques que présente l'utilisation du procédé dit du « point à temps » pour les conducteurs de deux-roues, mais aussi les cyclistes. Cette méthode, également appelée PATA (Point à Temps Automatique) permet d'entretenir la route. Elle est largement utilisée par les services départementaux français, particulièrement au printemps et en début d'été. Elle consiste à réparer localement les chaussées endommagées en appliquant une émulsion de bitume suivie d'un épandage de gravillons sur les nids-de-poule, fissures et arrachements superficiels. L'avantage de la méthode : elle est moins chère et plus rapide que d'autres. Publicité Un cas d'accident mortel Un entretien préventif qui vise principalement à redonner de l'étanchéité à la chaussée et à limiter l'apparition de nouvelles détériorations. Sauf que les gravillons en excès créent un « effet tapis de billes » particulièrement redouté des deux-roues. Autrement dit, même à faible vitesse, les motards et cyclistes font face à un fort risque de «glissade» et donc de chute. Le parlementaire maricharentais souligne que « les chutes sont fréquentes et peuvent entraîner des blessures graves » et que « des projections de gravillons provoquent également des dommages matériels sur les véhicules ». Bien que les services techniques procèdent systématiquement à un balayage des gravillons non agglomérés environ trois semaines après la mise en œuvre, les exemples d'accidents sont légion, malgré la présence de la signalisation réglementaire (panneau AK22 « projections de gravillons »). Un accident mortel dans le Morvan en juillet 2016, confirme les dangers. Le panneau en question. Alain Besançon - Face à ce constat alarmant, le député demande au gouvernement s'il entend «engager une réévaluation nationale de l'usage de cette technique, en lien avec les collectivités territoriales, les fédérations de motards et les experts de la voirie : afin d'identifier des alternatives plus sûres». Il interroge également sur la possibilité d'une interdiction de ce procédé sur les tronçons à fort trafic de deux-roues, «dans un objectif de prévention et de sécurité routière renforcée». Concrètement, des alternatives existent mais demeurent plus coûteuses. Pour éviter le «point à temps», il est notamment possible de faire des enrobés à froid, du pontage de fissures ou encore du retraitement en place.

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