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La récente canicule peut-elle être comparée à 2023 ? Météo-France a fait les calculs

La récente canicule peut-elle être comparée à 2023 ? Météo-France a fait les calculs

MÉTÉO - La France a suffoqué, mais à quel point ? Alors que la canicule a pris fin en début de semaine dans l'Hexagone, l'heure est au bilan du côté de Météo-France, qui a comparé cet « épisode de chaleur exceptionnel » à celui d'août 2003. Celui-ci a tristement marqué les esprits avec des records de chaleur en série et surtout plus de 15 000 morts, largement imputables à une gestion encore balbutiante des fortes chaleurs par les autorités.
Dans un bulletin publié sur son site ce mercredi 20 août, Météo-France revient d'abord sur la durée de cette vague de chaleur, la deuxième de l'été et la 51e enregistrée depuis 1947. Elle a débuté « le 8 août sur le sud du pays » et s'est achevée le 18 août, soit une durée totale de 11 jours. Ce chiffre qui en fait « la seconde plus longue » pour un mois d'août… derrière celle de 2003 « qui avait duré seize jours ».
En termes d' « intensité maximale », cette deuxième canicule de 2025 reste « comparable » à celle des « épisodes récents d'août 2023, de juillet 2022 ou de juillet-août 2018 », détaille Météo-France. En revanche, la comparaison à 2003 ne tient pas « ni en intensité, ni en sévérité » quand on regarde les données pour l'ensemble du pays, comme vous pouvez le voir dans le graphique ci-dessous.
La canicule d'août 2025 (en orange au milieu) a une sévérité nettement inférieure à celle de 2003 (en témoigne la taille de cercle plus petite) et une intensité maximale moindre, entre 27 et 28 °C quand celle de 2003 dépassait les 29 °C.
Une chaleur « comparable » à celle de 2003 dans le Sud-Ouest
Mais si l'épisode caniculaire de cette année n'atteint clairement pas le niveau de celui de 2003 au niveau national, les choses sont un peu moins claires quand on se penche sur la moitié sud, où la récente vague de chaleur est une des « plus intenses » observées par Météo-France. Un constat partagé sur X par le météorologue Guillaume Séchet, qui a publié une carte que vous pouvez voir ci-dessous et qui recense les températures extrêmes atteintes de la Nouvelle-Aquitaine à la région Paca.
Si tout le Sud a été concerné, le Sud-Ouest a été particulièrement touché, avec des niveaux de chaleur « comparables à ceux survenus lors de la canicule historique », pointe Météo-France. En témoignent les très nombreux records de températures battus, mais aussi « les températures maximales […] d'un à deux degrés plus élevées qu'en 2003 », notamment à Bordeaux (41,6 °C cette année contre 40,7 °C en 2003), Toulouse (41,5 °C contre 40,7 °C) ou Nîmes (41,8 °C contre 40,5 °C).
Un net contraste entre le Nord et le Sud
Dans le nord du pays en revanche, les températures maximales ont quelquefois été « très inférieures » à celles de la canicule historique : on peut citer les 35,2 °C à Paris (contre un pic à 39,5 °C en 2003), les 30,6 °C à Caen (contre 38,9 °C) ou les 35,4 °C à Strasbourg (contre 38,5 °C). C'est aussi ce contraste Nord/Sud qui marque une différence nette avec la vague de chaleur du début des années 2000, où c'est l'Hexagone tout entier qui avait vu le thermomètre s'affoler.
Cette fois-ci, les Bretons, les Nordistes ou les Normands ont été mieux lotis que les Toulousains ou les Aquitains. Résultat : la canicule d'août 2003 distance largement celle de 2025 sur les dépassements du seuil des 40 °C. Ce mois-ci, on dénombre 32 occurrences pour 20 stations, contre 87 occurrences en août 2003 dans près de 30 stations.
Si la comparaison avec la canicule historique ne tient pas, l'été 2025 reste le 2e été avec le plus de « jours en vague de chaleur » (27 jours), derrière l'été 2022 (33 jours)… mais devant l'été 2003 (24 jours). Globalement, les épisodes caniculaires sont de plus en plus nombreux avec 34 vagues après 2000 contre 17 seulement avant le nouveau millénaire, note le prévisionniste. Une hausse inquiétante et , conclut Météo-France.
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Le Parisien

timean hour ago

  • Le Parisien

Canicule d'août : presque 300 passages quotidiens aux urgences liés à la chaleur

Presque 300 passages quotidiens aux urgences au pic de l'épisode. Le recours aux soins d'urgence liés à la chaleur a nettement augmenté en France lors de la vague de chaleur en août, a constaté mercredi l'agence Santé publique France (SpF). « Les recours aux soins pour l'indicateur sanitaire composite iCanicule ont connu un pic entre le 11 et le 17 août, avec au maximum 286 passages aux urgences et 67 consultations SOS médecins », résume l'agence sanitaire dans un bilan sur la période du 8 au 18 août. Celle-ci correspond au passage d'une importante vague de chaleur en France, la seconde de l'été après un premier épisode fin juin et début juillet, où de nombreux départements ont été placés en vigilance orange, voire rouge pour certains d'entre eux. À voir aussi À lire aussi Canicule : plus de 100 passages aux urgences par jour liés à la chaleur en France Les personnes âgées sont les plus touchées L'indicateur iCanicule sert à donner une première idée, encore très parcellaire, des effets sanitaires de la canicule. Il compile les recours aux soins d'urgence - passages aux urgences à l'hôpital ou appels à SOS Médecins - pour des pathologies directement liées à la chaleur - déshydratations, hyperthermies ou coup de chaleur… - dans les départements touchés par les vigilances orange ou rouges. Au pic de cet épisode de chaleur, autour du 15 août, les passages aux urgences liés à la chaleur ont régulièrement dépassé 250 par jour dans les départements concernés. Cela reste néanmoins en dessous des plus de 600 passages recensés pour le 1er juillet, pic du premier épisode de fortes températures. Les personnes âgées restent les plus touchées : « les personnes de 75 ans et plus représentaient environ 60 % des hospitalisations suite à un passage pour iCanicule » lors des chaleurs d'août, précise Santé publique France. Mais les autres tranches d'âges sont aussi concernées par l'augmentation des recours aux soins d'urgence. « Les 15-44 ans étaient plus particulièrement concernés par les hyperthermies, et représentaient de 40 à 60 % de l'activité pour cette cause », constate notamment l'agence sanitaire. À lire aussi Canicule : pourquoi le nombre de morts ne sera pas connu avant plusieurs mois Ce premier bilan ne permet pas de présager de la mortalité liée à la canicule, car les effets de la chaleur ne sont pas tous directs et immédiats. Santé publique France a généralement besoin d'un mois pour calculer le nombre de morts excédentaires par rapport à la normale, puis d'encore plus de temps pour estimer combien de personnes sont vraiment mortes à cause de la chaleur.

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Canicule : hormis dans le Sud-Ouest, la récente vague de chaleur est moindre que celle de 2003

La vague de chaleur qu'a connue la France du 8 au 18 août n'est, à l'échelle du pays, « comparable ni en intensité, ni en sévérité à la canicule historique d'août 2003 », sauf dans le Sud-Ouest, selon l'analyse de Météo France rendue publique mercredi. Cette vague est la la 51e depuis 1947 à l'échelle nationale. Ces événements extrêmes sont rendus plus fréquents et plus intenses dans le contexte du changement climatique. 34 des vagues de chaleur en France ont eu lieu après l'an 2000. Vagues de chaleur observées depuis 1947 en France hexagonale. Graphique Météo France. Le dernier épisode caniculaire en date est « la seconde vague de chaleur la plus longue pour un mois d'août après la canicule d'août 2003 qui avait duré seize jours », indique le prévisionniste national. Vague de chaleur : 33 jours en 2022, 27 jours cette année Avec 27 jours en vague de chaleur, l'été 2025 se classe pour l'instant au second rang pour le nombre de jours en vague de chaleur derrière 2022 qui en avait connu 33 lors de trois vagues de chaleur distinctes. Mais concernant l'intensité et la sévérité, la dernière vague de chaleur ne peut être mise au même niveau que la canicule historique de 2003 si l'on se place du point de vue national, notamment parce que la partie nord du pays a été relativement épargnée par les températures les plus élevées. Toutefois, c'est « une des vagues de chaleur les plus intenses sur le sud du pays » et notamment le sud-ouest, « qui a pu connaître des niveaux de chaleur comparables à ceux survenus » en 2003, note Météo France. À lire aussi Où vivre face au réchauffement climatique ? Notre classement exclusif des villes les plus épargnées... et les plus menacées À Carcassonne, Cognac, Toulouse et Bordeaux, les températures maximales ont été en moyenne sur l'épisode d'un à deux degrés plus élevées qu'en 2003 alors qu'à Strasbourg et Paris, elles ont été de trois à quatre degrés plus fraîches. VidéoVague de chaleur : des personnes se rafraîchissent dans le miroir d'eau à Bordeaux Le seuil des 40 °C a été franchi à plusieurs reprises dans le sud du pays, « parfois deux jours consécutifs comme à Toulouse (Haute-Garonne), à Argentat (Corrèze), Agen (Lot-et-Garonne), Montauban (Tarn-et-Garonne), voire deux fois comme à Carcassonne (Aude) ». Sur le réseau des 120 stations de Météo France, les 40 °C ont été atteints ou dépassé à 32 reprises en août 2025 par 20 stations. En 2003, il l'avait été à 87 reprises par 28 stations. Nuits tropicales « Avant 1980, les occurrences de dépassement du seuil 40 °C sur ce même réseau sont extrêmement rares, seulement cinq occurrences ont été mesurées entre 1951 et 1980 », précise le prévisionniste national. À lire aussi Canicule : la fulgurante augmentation des nuits tropicales, qui se banalisent en été

Plus de 2,8 millions de personnes aux États-Unis se considèrent comme transgenres, dont 3,3% des adolescents
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Le Figaro

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Plus de 2,8 millions de personnes aux États-Unis se considèrent comme transgenres, dont 3,3% des adolescents

L'un des coauteurs du rapport bat en brèche l'idée d'une «contagion sociale» pointée par plusieurs observateurs, estimant que «cette croissance reflète plutôt un environnement où il est enfin possible d'être soi-même». «Contagion sociale» ou conséquence d'«un environnement où il est enfin possible d'être soi-même»? Aux États-Unis, plus de 2,8 millions de personnes se considèrent désormais comme transgenres, dont environ 724.000 jeunes âgés de 13 à 17 ans, affirme une vaste et inédite étude menée par des chercheurs de l'Institut Williams à l'Université de Californie. L'étude, relayée par nos confrères britanniques du Guardian, s'appuie sur les données des agences sanitaires américaines, comme les Centres de contrôle et de prévention des maladies, et sur le résultat de sondages diffusés dans tout le pays. On y apprend que 1% de la population américaine âgée de 13 ans et plus s'identifie comme transgenre, soit 0,8% des adultes (plus de 2,1 millions de personnes) et 3,3% des jeunes âgés de 13 à 17 ans (environ 724.000 personnes). «Les jeunes adultes de 18 à 24 ans sont nettement plus susceptibles de s'identifier comme trans (2,72%) que ceux de 35 à 64 ans (0,42%) ou de 65 ans et plus (0,26%)», peut-on lire. Publicité 33% de non-binaires Sur les 2,1 millions d'adultes transgenres, 32,7 % d'entre eux (698.500) sont des femmes transgenres, 34,2 % (730.500) sont des hommes transgenres et 33,1 % (707.100) s'identifient comme transgenres non-binaires. L'État du Minnesota affiche le taux le plus élevé chez les adultes (1,2 %), et Hawaï celui chez les jeunes (3,6 %). «Les personnes trans vivent partout et sont représentées dans chaque État», souligne la principale chercheuse de l'étude et coauteure du rapport, Jody Herman. «Il s'agit d'une population importante, avec des besoins et des obstacles spécifiques. Les responsables politiques doivent en tenir compte.» Selon Andrew Flores, autre coauteur du rapport, plusieurs facteurs expliquent cette tendance chez les jeunes, notamment une plus grande propension à répondre à ce type de questions. «Les jeunes grandissent dans un environnement où leurs pairs sont déjà plus ouverts envers les personnes LGBT et trans. Ils se sentent donc plus libres et en sécurité pour affirmer leur identité». Elle bat en brèche l'idée d'une «contagion sociale» pointée par plusieurs observateurs, estimant que «cette croissance reflète plutôt un environnement où il est enfin possible d'être soi-même». Depuis 2011, l'Institut Williams publie des estimations nationales sur la population transgenre. Ces estimations ont notamment été citées par la Cour suprême des États-Unis dans sa décision validant l'interdiction des soins pour jeunes transgenres dans le Tennessee.

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