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« J'ai été 687e mondial et je n'ai jamais tapé un revers de ma vie »
« J'ai été 687e mondial et je n'ai jamais tapé un revers de ma vie »

L'Équipe

time38 minutes ago

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« J'ai été 687e mondial et je n'ai jamais tapé un revers de ma vie »

Depuis toujours, Nicolas Rosenzweig, 39 ans, champion de France des + 35 ans en 2022 et ex-champion universitaire de Grande-Bretagne, ne joue que des coups droits. Et ça lui va très bien. « L'idée est venue de mon père. Il m'a mis au tennis très jeune - j'ai tenu ma première raquette à l'âge de deux ans - et m'a entraîné jusqu'à mes 16 ans : « Pourquoi avoir un revers quand on peut ne faire que des coups droits ? » me disait-il. Ça valait pour les autres sports que je pratiquais. Le football (les deux pieds), que j'ai longtemps préféré au tennis pour sa dimension collective, le badminton et même... le golf. Jusqu'à mes 12 ans, la moitié de mes clubs était pour gaucher alors que je suis droitier ! Au tennis, ce style à deux coups droits est vite devenu naturel pour moi, je n'en ai jamais changé, même quand nous sommes partis nous installer en Écosse avec ma famille, quand j'avais 4 ans. D'ailleurs personne n'a jamais tenté de m'en détourner, je pense que ça n'aurait pas plu à mon père (rires). Il est Tchèque, avec des méthodes de l'Est plutôt dures. Résultat, je n'ai jamais tapé un revers de ma vie ! Mais j'y ai rapidement trouvé mon compte. Quand tu as deux coups droits, tu n'es pas limité par ton autre main. Tu as une meilleure allonge que les autres. Je gagne un demi-mètre et je fais un pas de moins pour atteindre la balle en « revers ». Ça reste très pratique sur les balles hautes aussi. On sait combien il est difficile de renvoyer une balle bombée sur son revers. Il n'y a qu'à voir comment Roger Federer s'est cassé les dents sur le lift de Nadal toute sa carrière. « Si on arrive à maîtriser les services de chaque main, on peut toucher plein de zones. Sans parler des smashs : j'ai gagné un paquet de points alors qu'on me lobait côté revers ! Nicolas Rosenzweig Autre bénéfice, si on arrive à maîtriser les services de chaque main, on peut toucher plein de zones et choisir le plus efficace en fonction de l'adversaire qu'on a en face. Sans parler des smashes : j'ai gagné un paquet de points alors qu'on me lobait côté revers ! Pas de volée haute de revers à faire, du coup ! Enfin, le fait de proposer un jeu différent perturbe beaucoup mes adversaires. Je me souviens d'un tournoi Future (3e division du circuit, après les tournois ATP et les Challengers) en Lettonie où le type, qui menait pourtant, n'avait cessé de ronchonner après mon jeu. Il disait que je ne savais pas jouer. J'ai trouvé ça rigolo. Sinon, la vraie difficulté quand on a deux coups droits, c'est sur surface rapide, sur les coups et les situations où l'on peut manquer de temps. Le retour de service, par exemple, qui m'oblige à bloquer d'un côté. Les balles sur le corps, les volées. J'ai une main en bas, une autre en haut du manche, avec une prise parfois très proche du cadre quand je lâche celle du bas. Je ne fais que des slices de coup droit, ce qui est peut-être moins efficace qu'un chop de revers. Je suis monté jusqu'à la 687e place mondiale en 2012. Aucun entraîneur ne m'accompagnait. En Écosse, je ne bénéficiais d'aucun suivi, c'était dur financièrement. J'ai fait des études à Édimbourg puis à Stirling, j'ai obtenu un Master d'entraîneur de haut niveau puis je suis parti à 22 ans en Espagne pour me consacrer à 100 % au tennis. C'était déjà trop tard. En revanche, ne jouer que des coups droits n'a jamais limité ma progression. Au contraire, j'ai gagné beaucoup plus de matches grâce à ça. L'émergence d'autres jeunes joueurs ambidextres J'avais un jeu plutôt physique. Grâce à mon allonge, je défendais bien, on me mettait peu de points gagnants. Beaucoup de variations, de changements de trajectoire mais j'avais toujours du mal à accélérer la balle alors il fallait que je sois très solide pour pousser l'autre à la faute, l'agacer. Les gars rigolaient, « la tactique contre Nicolas ? C'est de lui jouer sur le revers ». Je l'ai entendue 150 fois celle-là. J'adore l'aspect tactique de ce sport. Il y a toujours une réponse optimale à chaque balle, comme aux échecs. Il faut simplement être assez bon pour la trouver. Mon bras gauche a toujours été moins fort que le droit, surtout depuis une vilaine blessure à l'épaule. Je joue plus vite côté droit mais j'imprime plus d'effets à gauche. Mon lift et mon slice me paraissent meilleurs. Mais quand je regarde des vidéos, je trouve mes deux coups droits très proches techniquement. Sur le circuit, j'essayais toujours de jouer très haut sur le revers adverse et d'attendre la balle courte pour rentrer dans le terrain. Comme le faisait Nadal, en se décalant pour ne jouer qu'en coup droit. Sauf qu'avec ma technique, je n'avais pas à me décaler, moi. Je m'économisais des pas d'ajustement. Et puis, il y avait le service, que je pouvais slicer dans la diagonale des deux côtés pour sortir mon adversaire du terrain et m'ouvrir le court. En revanche, qui dit deux services dit aussi deux fois plus de temps à l'entraînement à travailler ce coup. J'ai fait quelques demi-finales sur le circuit Futures, j'ai été champion universitaire de Grande-Bretagne trois années de suite, champion de France 35 ans en 2022, 3e aux Championnats du monde par équipes des 35 ans. Aujourd'hui, je suis curieux de voir ce que feront les jeunes joueurs ambidextres qui ont émergé ces dernières années aux Petits As, Teodor Davidov (vainqueur du double en 2024) ou Lucas Herrera Sanchez (demi-finaliste en simple en 2025). Moi, j'ai un garçon de 4 ans et tout le monde me demande s'il jouera comme moi. Pas sûr déjà qu'il veuille jouer. Et quant aux deux coups droits, on a le temps, on verra bien. »

Rugby : deuxième large succès en Australie pour les Lions britanniques
Rugby : deuxième large succès en Australie pour les Lions britanniques

Le Figaro

time43 minutes ago

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Rugby : deuxième large succès en Australie pour les Lions britanniques

Comme samedi dernier face à la Western Force, les Lions britanniques et irlandais ont inscrit plus de 50 points, ce mercredi à Brisbane, face aux Queensland Reds. Les Lions britanniques et irlandais ont enchaîné un deuxième succès lors de leur tournée en Australie en étrillant 52 à 12 les Queensland Reds mercredi à Brisbane. Déjà vainqueurs de la Western Force 54 à 7 samedi, les Lions, qui réunissent tous les quatre ans les meilleurs joueurs écossais, gallois, irlandais et anglais, se sont d'abord montré dominateurs mais maladroits avant de passer huit essais à des Reds physiquement dépassés. L'ailier Anglais Tommy Freeman, auteur d'un essai à chacun des matches du Tournoi des six nations, a marqué un doublé. Publicité Elliot Daly touché au bras gauche Déjà privés du demi de mêlée gallois Tomos Williams, blessé à une cuisse lors du premier match et remplacé pour la tournée par l'Écossais de Toulon Ben White, les Lions pourraient également perdre l'expérimenté arrière anglais Elliot Daly, sorti touché au bras gauche. Les Lions, qui affronteront l'Australie les 19 et 26 juillet puis encore le 2 août, poursuivent leur tournée samedi contre les Waratahs à Sydney.

Rugby : où en sont les All Blacks avant d'affronter le XV de France ?
Rugby : où en sont les All Blacks avant d'affronter le XV de France ?

Le Figaro

timean hour ago

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Rugby : où en sont les All Blacks avant d'affronter le XV de France ?

Les Néo-Zélandais, vice-champions du monde, entendent confirmer leurs progrès de la saison dernière face aux Bleus, avant d'aborder revanchards le prochain Rugby Championship. Une tournée en Nouvelle-Zélande est «le voyage d'une vie», dit-on. Mais pas une partie de plaisir. Les Néo-Zélandais, qui vont affronter trois fois les joueurs de Fabien Galthié, entendent bien à cette occasion confirmer leur montée en puissance et les progrès entraperçus en novembre dernier en Europe. Et surtout en finir avec cette série noire contre les Bleus, vainqueurs des trois dernières confrontations. Battus d'un rien en novembre par la France (30-29), la Nouvelle-Zélande n'avait pas réussi à faire le Grand Chelem dans l'hémisphère nord, après ses victoires contre l'Angleterre (22-24), l'Irlande (13-23) et l'Italie (11-29). La troupe de Scott Robertson - qui avaient battu l'Angleterre (deux fois) et les Fidji en juillet dernier - avait donc redressé la barre après un Rugby Championship 2024 terminé «seulement» à la deuxième place derrière l'Afrique du Sud, victorieuse des deux confrontations. Plus problématique, les hommes en noir avaient trébuché sur leurs terres, à Wellington, face aux Argentins (30-38). Depuis la dernière Coupe du monde, les All Blacks ont signé 14 victoires mais enregistré 7 défaites. Loin de leurs standards habituels. C'est probablement dans ces moments-là que les Français sont les plus dangereux : quand on les sous-estime Scott Roberston, sélectionneur des All Blacks Publicité Le sélectionneur kiwi Scott Roberston a tenu à calmer les esprits et à jouer la carte de la diplomatie avant d'affronter un XV de France remanié. «Le plus important pour nous, c'est de respecter (la France) par notre préparation, et de bien comprendre leurs points forts, a-t-il avancé. Cela fait un an que nous travaillons ensemble, notre cohésion est forte et nous avons confiance en nous.» Le technicien - qui a dû composer avec les absences du pilier Tamaiti Williams (genou), du prometteur troisième-ligne Wallace Sititi (cheville) et de l'ailier star Mark Tele'a (en partance pour le Japon) - dispose d'un groupe très expérimenté avec les frères Barrett, Ardie Savea ou Damian McKenzie. Du sang neuf a été également injecté, avec la convocation de cinq petits nouveaux, notamment le flanker des Hurricanes Du'Plessis Kirifi et le talonneur des Chiefs Brodie McAlister. « Une chose avec les Français, c'est qu'ils ont de la profondeur dans leur effectif. Et c'est probablement dans ces moments-là qu'ils sont les plus dangereux : quand on les sous-estime», souligne Scott Robertson, qui met l'accent sur les progrès que doit faire son équipe en termes de réalisme dans les zones de marque et d'efficacité en conquête (mêlée et touche). Et d'ajouter : « Nous allons continuer à nous appuyer sur nos compétences et nos joueurs, et à jouer un rugby expansif. Ce qui compte le plus, c'est la manière dont on s'y prépare, les compétences mentales et le banc capable de finir les matchs. » Il faut trouver un équilibre entre la pression exercée par les coups de pied et le rythme auquel on peut jouer. Il s'agit de trouver le juste milieu Will Jordan, arrière des All Blacks Reste que les critiques sont nombreuses contre ces Français qui sont venus à l'autre bout du globe sans leurs joueurs dits «premium». L'ancien demi de mêlée des All Blacks Justin Marshall, devenu consultant pour Sky Sports, n'a pas mâché ses mots : «Je suis vraiment déçu par la façon dont les Français trouvent toujours des excuses pour ne pas envoyer leurs meilleurs joueurs. Nos supporters méritent de voir leurs meilleurs joueurs affronter nos All Blacks, comme nous le faisons quand nous allons en Europe en novembre.» Pourtant, depuis 2007 et la fameuse «tournée Chabal», les Bleus débarquent en Nouvelle-Zélande régulièrement privés de leurs meilleurs éléments. Quand ils s'étaient imposés au vieux stade de Carisbrook de Dunedin en 2009 (27-22), les Tricolores avaient pu compter sur les finalistes du Top 14. Un petit tour de force, le dernier en date, car généralement la France rentre avec les valises bien lourdes. Lors de leur dernière venue, en 2018, les Tricolores avaient encaissé 127 points en trois tests (à Auckland, Wellington et Dunedin) contre l'équipe de Steve Hansen et n'avaient marqué que 38 petits points. L'addition avait été un peu moins lourde en 2013 : 77 points encaissés en trois matches mais seulement 24 inscrits... Publicité Comme son sélectionneur, l'arrière Will Jordan reste sur ses gardes : «Connaissant le jeu des Français, ils sont rapides et ne reculent pas lorsqu'ils vous attaquent. Nous devons donc nous concentrer sur notre jeu, surtout pour le premier test.» Le joueur des Crusaders, récents vainqueurs du Super Rugby Pacific, souligne que les All Blacks ont dans l'idée de «jouer à un rythme soutenu et essayer de lancer notre attaque. Les Français ont tendance à privilégier les coups de pied longs plutôt que les passes décisives. J'aurai donc potentiellement plus d'opportunités de contre-attaquer. Il faut trouver un équilibre entre la pression exercée par les coups de pied et le rythme auquel on peut jouer. Il s'agit de trouver le juste milieu, mais je dirais qu'on aura tendance à vouloir les attaquer.» La menace est clairement identifiée.

DIRECT. Belgique (F)-Italie (F) (Euro féminin 2025) à suivre en direct
DIRECT. Belgique (F)-Italie (F) (Euro féminin 2025) à suivre en direct

L'Équipe

timean hour ago

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DIRECT. Belgique (F)-Italie (F) (Euro féminin 2025) à suivre en direct

Belgique (F) 18h00 Italie (F) Euro féminin 2025, Groupe B, 1re journée Bienvenue sur le live de L'Équipe pour suivre ce match de football en direct entre Belgique (F) et Italie (F) (Euro (F), 1re journée). Le coup d'envoi de ce match, qui se déroulera au Stade de Tourbillon (Sion) sera donné le jeudi 3 juillet 2025 à 18h. Les deux équipes se sont déjà rencontrées 1 fois depuis 2022, le dernier match entre les deux formations a été remporté par Belgique (F) le lundi 18 juillet 2022 (Euro (F) - 3e journée : 1-0). Le match sera arbitré par Désirée Grundbacher. Vous pouvez aussi retrouver plus d'informations concernant les équipes et effectifs grâce à nos fiches détaillées : Belgique (F) et Italie (F).

Crise des droits TV de la Ligue 1 : « Retroussons-nous les manches pour participer à la réussite de cette chaîne »
Crise des droits TV de la Ligue 1 : « Retroussons-nous les manches pour participer à la réussite de cette chaîne »

Le Parisien

timean hour ago

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Crise des droits TV de la Ligue 1 : « Retroussons-nous les manches pour participer à la réussite de cette chaîne »

Depuis plusieurs années, la voix et les opinions de Pierre Ferracci pèsent dans les débats autour du foot français. Souvent critique sur les questions de gouvernance, le président du Paris FC , promu en Ligue 1 , apporte son soutien à Nicolas de Tavernost au lendemain de l'annonce du lancement d'une chaîne de la Ligue en réponse à la crise des droits télé . Quelle est votre position sur le lancement de la chaîne de la Ligue ?

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