logo
Vos lectures d'été

Vos lectures d'été

La Presse15-07-2025
Voilà l'été et avec lui, les vacances. Êtes-vous du genre à profiter de ce moment de repos pour ouvrir un livre ou deux ? Si oui, Dialogue aimerait connaître les œuvres qui retiennent votre attention en cette période estivale. Profitez-vous de l'été pour lire des livres costauds ou plutôt légers ? Est-ce le moment de succomber à un plaisir coupable ou bien de rattraper le temps perdu ? Faites-nous part de vos commentaires.
Écrivez-nous ! Faites-nous part de votre point de vue
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Kafka, le doute et un jeune cinéaste montréalais
Kafka, le doute et un jeune cinéaste montréalais

La Presse

timea day ago

  • La Presse

Kafka, le doute et un jeune cinéaste montréalais

Et si ce qu'on prenait pour la vérité n'était en réalité qu'un tissu de mensonges ? C'est la question qui traverse La république de Kafka, premier roman de Louis St-Pierre qui vient de remporter le prix Robert-Cliche et qui arrive en librairie ce mercredi. Après un voyage à Prague avec l'UQAM, où il a étudié la réalisation, Louis St-Pierre a bel et bien tourné un court métrage documentaire sur Franz Kafka, comme le narrateur du roman qui atterrit dans la capitale tchèque avec cette intention. Mais le parallèle avec son protagoniste s'arrête là, précise-t-il en riant. Et même après avoir bouclé son documentaire, il a continué à se poser des questions sur l'écrivain mythique. « En 2017, 2018, on devenait de plus en plus conscient de la crise de désinformation mondiale. Ça me fascinait de manière un peu tordue. Kafka, c'est le doute incarné », dit-il. Et le doute, selon lui, est peut-être le remède à cette crise de désinformation qui secoue notre époque. C'est ainsi qu'il en est venu à imaginer l'histoire d'un jeune cinéaste qui est invité à Prague par une fondation pour réaliser un documentaire sur Franz Kafka. « Il ne le sait pas, mais la résidence artistique est influencée par des oligarques russes qu'on ne verra jamais, mais qui veulent utiliser son film comme un ancrage pour une campagne de désinformation », explique-t-il. Pour « dérouter » les lecteurs, Louis St-Pierre a utilisé plusieurs formes qui sèment ce fameux doute tout au long du roman. On est tantôt dans une séquence de film, tantôt dans ce qui ressemble, au fur et à mesure qu'on progresse dans la lecture, à une sorte de réalité parallèle, où des notes de bas de page viennent nous faire croire que c'est là que réside la vérité en fin de compte. « Cette courbe de la désinformation, je voulais qu'on soit capable de l'apercevoir de manière physique, comme dans des espèces d'entrées privées. Le narrateur fait comme si rien n'était, mais le lecteur se rend compte que quelque chose a bougé. « La forme soulève des questions et je trouvais ça le fun parce que quand les gens ne se posent pas des questions sur la façon dont ils sont en train de recevoir les récits, ils ont souvent tendance à intérioriser des trucs qui sont faux, ou qui ne sont pas nécessairement bénéfiques pour eux. » Je voulais que le lecteur soit en constante remise en question. Ça fait partie du jeu. Louis St-Pierre Du cinéma à l'écriture Même si le cinéma est très présent dans La république de Kafka, Louis St-Pierre assure qu'il n'a pas écrit le roman dans l'idée d'en réaliser un film. Il ne cache pas qu'il aimerait bien pouvoir financer une adaptation cinématographique du roman, un jour, mais le résultat serait à son avis « un objet complètement différent ». « Il y a des histoires qui se portent mieux au cinéma et des histoires qui se portent mieux en littérature. Pour moi, ce qui est important, c'est de raconter ces histoires, peu importe le médium. Avec ma copine, Clem [son nom d'artiste], qui fait de la musique, on a enregistré un EP, Jeudi Variétés, et j'ai écrit les paroles. J'ai fait de la balado. J'aime toucher un peu à tout », dit-il. PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE Louis St-Pierre Il admet malgré tout qu'il a mis du temps avant d'être capable de se dire qu'il est un artiste. Un peu comme le héros de son roman qui réagit chaque fois que son hôtesse praguoise – qui se trouve à être aussi la productrice de son documentaire – le qualifie d'artiste. « Chez le protagoniste, il y a l'idée que l'art, ça peut souvent être vu comme une espèce de fabrication mensongère, parfois pour dire des vérités. Et ça le rebute parce qu'il dit qu'il ne veut pas faire de l'art, il est venu chercher le réel. » Mais même cette affirmation sera éventuellement contredite dans le roman… « Je voulais jouer sur ce ton directement au départ : avoir un protagoniste qui cherche la vérité alors qu'il est peut-être constamment en train de mentir lui-même – ou qu'on lui ment – puisqu'on ne sait pas où est la différence entre les deux. » Une chose est sûre, en revanche, son prochain roman, sur lequel il travaille déjà en plus de quelques projets de courts métrages, sera très différent. « Sinon, je trouverais ça d'un ennui mortel », lance Louis St-Pierre.

La belle aventure de Pub Royal
La belle aventure de Pub Royal

La Presse

timea day ago

  • La Presse

La belle aventure de Pub Royal

Depuis sa création il y a près de deux ans, la comédie musicale inspirée de l'univers des Cowboys Fringants, Pub Royal, connaît un immense succès ici comme en Europe. La Presse a profité de la nouvelle série de représentations à Montréal – qui débute ce mercredi – pour parler de cette formidable aventure avec le multi-talentueux maître de cérémonie du spectacle, Kevin Houle. Quand le projet a été présenté pour la première fois aux médias lors d'une conférence de presse, en avril 2023, jamais Kevin Houle n'aurait pensé que Pub Royal serait encore à l'affiche, 125 représentations et 175 000 spectateurs plus tard. « Je n'avais même aucune idée de ce que j'allais jouer ! », dit, amusé, le comédien, un habitué des comédies musicales depuis 20 ans. Mais après la première à Québec en novembre 2023, le spectacle a fait salle comble à Montréal pendant tout le mois de décembre au théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. Il a alors dû se rendre à l'évidence : Pub Royal n'était pas une comédie musicale comme les autres. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE Pub Royal lors de la première représentation à Québec, en novembre 2023. Au centre : Kevin Houle. « C'était plein, tout le temps plein ! Et ça levait tous les soirs. » Les représentations se sont ensuite ajoutées, en 2024, puis en 2025… « Là, on a des hold jusqu'en 2027 ! Je ne sais pas si on va se rendre jusque-là, mais il appert que ça fonctionne », dit Kevin Houle, qui estime que le secret du succès de Pub Royal réside autant dans l'écriture brillante de l'auteur-compositeur Jean-François Pauzé que dans « sa vérité et son honnêteté ». Personnage pivot d'une distribution très relevée, Kevin Houle brille dans ce spectacle créé par Les 7 doigts de la main. Narrateur de l'histoire, il chante, danse, joue… et fait même des acrobaties ! « J'en fais beaucoup, mais c'est moi qui l'ai demandé. J'adore ça », dit-il joyeusement. On peut donc le voir grimper au mât chinois, faire de la banquine, un salto avant… qu'il rêve de transformer en salto arrière lorsqu'ils reviendront jouer à Montréal en décembre. Il n'a pas peur de se blesser ? « Non. C'est les plus belles conditions de répétition que j'ai eues. On l'a tellement pratiqué, ce spectacle ! » PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE Kevin Houle en répétition, lundi Quand on l'a rencontré dans les locaux des 7 doigts à Montréal lundi, Kevin Houle était d'ailleurs en répétition avec ses collègues – sur scène, ils sont huit chanteurs-acteurs, sept danseurs et six acrobates. « On fait un enchaînement quand ça fait plus d'un mois qu'on l'a joué. » Le spectacle n'a pas changé depuis 2023, mais il est surtout hyper rodé, estime-t-il. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE L'acteur-chanteur Kevin Houle Les vis sont parfaitement serrées. L'important est de s'assurer de maintenir le niveau à 100 %. J'ai appris ça avec Serge Denoncourt, sur Hair et sur Annie : les gens, ils veulent nous voir travailler, se donner comme si c'était la première fois qu'on le jouait. J'en fais un point d'honneur. Kevin Houle Lorsqu'il sent un « petit mou » avant un spectacle, c'est même lui qui « crinque » la troupe. « Pour que quand le rideau s'ouvre, tout le monde ait le couteau entre les dents. » Maître de cérémonie sur scène, mais aussi en coulisse ? « C'est un peu un leadership positif qui vient avec ce genre de personnage. Je ne suis pas un conflictuel, quand il y a des accrocs, j'ai hâte que ça se règle. J'aime que tout le monde soit uni. Mais c'est facile, c'est une gang qui s'aime beaucoup, un groupe formidable. » Continuité Pub Royal a été présentée une quinzaine de fois en Europe depuis sa création. D'abord au Grand Rex à Paris en avril 2024, puis dans une tournée des Zenith au printemps 2025 – justement le genre d'immenses salles où se produisaient régulièrement Les Cowboys Fringants. « Chaque fois, on se disait, voyons donc… C'est hallucinant, 10 000 personnes qui chantent Les étoiles filantes à la fin ! C'est beau de voir comment ces chansons ont rayonné. » Pendant cette tournée surtout française, mais qui les a emmenés aussi en Belgique et en Suisse, ils ont vécu un peu la vie de rock stars, raconte le comédien. « C'était spectaculaire le nombre de dix-roues qui nous suivaient. C'est pas un show de Madonna, voyons ! » S'il n'a pas profité de l'occasion pour faire du démarchage pour une éventuelle carrière française – « Je n'y ai même pas pensé ! » –, il a profité de tout le reste. Au deuxième acte, mon personnage arrive un peu plus tard. Je me souviens, à Lille, j'entendais les gens applaudir pendant que je marchais dans un corridor avec des néons bleus. Je me voyais comme au ralenti avec mon costume, j'avais des frissons et je me disais : mais qu'est-ce que je vis là ? C'est vraiment un privilège. Kevin Houle Les gens qu'il croise dans la rue lui parlent de plus en plus souvent de son rôle dans Pub Royal. « Et ça me surprend toujours autant ! », dit-il, admettant que 175 000 spectateurs en moins de deux ans, c'est tout de même beaucoup de monde. Malgré tout, il n'est pas prêt à dire qu'il y aura un « avant » et un « après » Pub Royal dans sa carrière. « J'ai de la misère à évaluer ça. Le milieu des arts, la culture, la façon dont ça se rend au public… ça fait 20 ans que je fais ce métier, je le vois que ça a changé. J'ai perdu espoir un peu, j'ai l'impression que plus rien ne peut faire exploser une carrière. » PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE Pub Royal lors de la première représentation à Québec, en novembre 2023 Mais il est conscient qu'un rôle « aussi polyvalent », dans une œuvre qui suscite une réaction aussi enthousiaste, pourrait ne jamais repasser. « Il est là, le 'avant' et le 'après'. » Et il y a la fierté de porter un spectacle québécois, qui est comme une éclaircie malgré son pessimisme face à l'avenir. « Voir des gens qui se passionnent autant pour une histoire et des chansons fabriquées ici, c'est riche. » Quand on lui demande ce qu'on peut lui souhaiter, Kevin Houle répond : la continuité. Autant pour lui que pour notre culture. « Tout ce qui est fédérateur meurt, et chaque décès nous rappelle à quel point la culture québécoise était forte. Tout le monde connaît Un musicien parmi tant d'autres… Mais de quoi on va tous parler, de quelle œuvre de 2025 on va se souvenir ? De Pub Royal, peut-être ! » Pub Royal, du 6 au 16 août au théâtre Maisonneuve de la Place des Arts Consultez le site du spectacle

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store