
Luxe : les oeufs Fabergé repris par un investisseur de la tech
Les oeufs Fabergé, faits de métaux précieux ou de pierres dures décorées avec des pierres précieuses, sont mondialement connus pour être un symbole de luxe. « C'est un grand honneur pour moi de devenir le gardien d'une marque aussi exceptionnelle et reconnue mondialement », a déclaré Sergei Mosunov, à la tête de SMG Capital.
Une affaire en or ?
Cet entrepreneur de la tech russo-britannique semble faire une bonne affaire : il y a douze ans, Gemfields avait déboursé 142 millions de dollars pour acheter Fabergé à la société de capital-investissement Pallinghurst.
Pour Sean Gilbertson, directeur général de Gemfields, « la vente d'aujourd'hui marque la fin d'une époque », indique-t-il dans un communiqué, reconnaissant que la vente s'imposait « en réponse aux multiples défis rencontrés par Gemfields depuis la fin 2024 ». « Fabergé a joué un rôle clé dans la promotion des pierres précieuses de couleur extraites par Gemfields, et son influence marketing et son pouvoir d'attraction nous manqueront certainement », reconnaît le dirigeant.
Obstacles à surmonter
La société a dû faire face à de multiples crises : elle s'est trouvée en perte de 100 millions de dollars à fin 2024 (après 2,8 millions de pertes l'année précédente), avec un chiffre d'affaires en baisse de près de 20 %. Fabergé l'a subie de plein fouet, enregistrant elle-même une baisse de 15 % de son chiffre d'affaires.
En cause : une recrudescence de la violence au Mozambique, où l'entreprise britannique exploite une mine importante. Le pays fait face à des troubles politiques post-électoraux qui se sont intensifiés en décembre, période à laquelle Gemfields a gelé temporairement les opérations dans sa mine de rubis et mis en vente Fabergé.
De plus, la pression sur le marché des pierres précieuses et des émeraudes s'est intensifiée l'an dernier. Les prix ont chuté de 50 % en deux ans sous l'effet d'une baisse de la demande, notamment en Chine, et de l'essor des diamants de synthèse, beaucoup moins coûteux.
Un héritage précieux
Reste à voir ce que fera Sergei Mosunov de cet héritage, qui ouvre selon lui « des opportunités importantes pour renforcer davantage sa position sur le marché mondial du luxe et étendre sa présence internationale » en raison de « ses liens avec la Russie, l'Angleterre, la France et les Etats-Unis ».
Les oeufs Fabergé ont vu le jour au XIX e siècle à Saint Pétersbourg, sous la main du joaillier germano-danois Karl Fabergé. Ces objets précieux ont notamment été rendus célèbres par les tsars Alexandre III et Nicolas II de Russie, qui les offraient à leurs épouses respectives. Ils représentaient traditionnellement des oeufs de Pâques.
Récemment, Fabergé a joué la carte de la modernisation en développant des collaborations, concevant des oeufs inspirés de séries comme « Game of Thrones » ou, cet été, du film « Goldfinger », le mythique troisième épisode de James Bond.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
39 minutes ago
- Le Figaro
Royaume-Uni : près de 150 personnes ont dénoncé des crimes commis par Mohamed Al-Fayed
Près de 150 personnes ont contacté la police britannique pour dénoncer des crimes commis par Mohamed Al-Fayed, l'ancien propriétaire du grand magasin Harrods, depuis que les autorités ont ouvert une nouvelle enquête l'année dernière, a confirmé mercredi la police métropolitaine. «L'enquête en cours sur les personnes qui auraient pu faciliter ou permettre les agissements criminels de Mohamed al-Fayed se poursuit», a déclaré la police londonienne dans un communiqué transmis à l'AFP. Une enquête diffusée par la BBC en septembre détaillait les allégations selon lesquelles l'homme d'affaires égyptien, décédé en 2023 à l'âge de 94 ans, aurait violé et agressé sexuellement plusieurs jeunes femmes employées dans le grand magasin londonien Harrods. Scotland Yard examine actuellement la manière dont ont été menées les enquêtes précédentes afin d'identifier les «occasions manquées» et a ouvert une nouvelle enquête sur les allégations d'agressions sexuelles, y compris sur les personnes ayant permis ou facilité ces actes. Publicité 90 victimes potentielles «Nous exhortons toute personne disposant d'informations, qu'elle ait été directement touchée par les actes de Mohamed Al Fayed ou qu'elle connaisse d'autres personnes qui auraient pu être impliquées ou avoir commis des infractions, à se manifester», a ajouté la police. En novembre, la police métropolitaine a déclaré avoir été contactée et avoir identifié 90 victimes potentielles d'agressions sexuelles et d'autres crimes commis par le défunt milliardaire. Harrods, qui a appartenu à Mohamed Al-Fayed de 1985 à 2010, a annoncé en mars un programme d'indemnisation pour les femmes qui travaillaient dans le magasin ou qui y étaient liées et affirment avoir été victimes d'abus de la part de l'ancien patron. Plus de cent victimes présumées ont demandé à bénéficier du programme d'indemnisation en juillet, selon le magasin de luxe.


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
Les Français peu soucieux de l'état de leur véhicule
Selon une étude de la marque de lubrifiants Mobil 1, 59 % des Français ne contrôlent pas leur voiture avant de prendre la route des vacances. Un grand nombre d'accidents pourraient être évités si les automobilistes veillaient à prendre la route avec un véhicule en bon état. C'est ce qui ressort d'un sondage commandité par Mobil 1, la division d'Exxon Mobil spécialisée dans les huiles moteur synthétiques, alors que le trafic routier atteint de nouveaux records en cette période de congés. 3 Français sur 5 omettent de vérifier l'état de leur véhicule et d'effectuer les contrôles nécessaires avant de prendre la route des vacances. Pourtant, selon l'étude menée par Censuswide auprès de 2 000 Français âgés de 17 ans et plus entre les 2 et 7 juillet 2025, les Français parcourent en moyenne 708 km pour rejoindre leur lieu de vacances. Contrôler les éléments de sécurité du véhicule est indispensable pour réduire les risques et envisager un trajet en toute sérénité. On sait par exemple que, chaque année, le mauvais état des pneumatiques est responsable de 153 000 accidents en Europe, dont 6 % sont mortels. Bande de roulement usée, pneumatiques sous gonflés, entaille dans la bande de roulement : les causes de l'éclatement sont nombreuses. Certes, l'étude montre que 74 % des automobilistes vérifient la pression des pneus, seulement 44 % des jeunes conducteurs (17-24 ans). Or, cette catégorie de conducteurs est la plus touchée par les accidents. Le phénomène est inquiétant : selon l'étude, parmi les conducteurs n'effectuent pas les contrôles requis, près d'1 personne sur 5 interrogées (19 %) admet ne pas savoir ce qu'il faut vérifier. Publicité 41% des conducteurs Français ne savent pas reconnaître que le voyant d'alerte de pression d'huile est un indicateur clé que le niveau d'huile de la voiture doit faire l'objet d'une vérification. Ce chiffre monte à 69 % chez les jeunes conducteurs (17-24 ans). 1 automobiliste sur 10 (10 %) estime que l'huile de moteur doit être vérifiée quand il entend un cliquetis, un tic-tac, un crissement ou un grincement. On ne le dira jamais assez, avant de prendre la route, il est nécessaire de vérifier tous les niveaux du véhicule (lave-glace, liquide de refroidissement, huile, essence et charge de la batterie pour les véhicules électriques). Il convient également de s'assurer du bon fonctionnement des essuie-glaces, des phares, des freins et de la climatisation. Il ne faut pas oublier également d'emmener un kit anticrevaison, des vestes réfléchissantes et un triangle de signalisation pour se signaler en cas de panne sur le bord de la route mais aussi d'avoir un smartphone chargé. Cela peut toujours servir pour appeler une assistance, une fois que le véhicule est arrêté et en sécurité. Enfin, l'étude Mobil 1 montre, qu'à la veille de prendre la route des vacances, les automobilistes français sont plus préoccupés par leurs bagages, l'itinéraire et l'emport de rafraîchissements. 25 % des jeunes conducteurs prévoient aussi des distractions pour leur voyage, contre seulement 10 % des 55 ans et plus.


Le Figaro
3 hours ago
- Le Figaro
L'abondance de maïs fait chuter les prix américains, au plus bas depuis un an
Les cours du maïs évoluent mercredi à des niveaux plus vus depuis l'été dernier aux États-Unis, après la publication d'un rapport anticipant des récoltes américaines plus massives que prévu, tandis que les prix du soja repartent à la hausse. À Chicago, le grain jaune subit une lente mais persistante érosion des prix depuis le printemps. Alors que le boisseau (environ 25 kg) s'échangeait aux alentours de 4,90 dollars en avril, son prix n'était plus que de 3,71 dollars à la clôture mardi. Les analystes s'attendent depuis des mois à une très bonne récolte, portée notamment «par des conditions météorologiques extraordinaires», explique Damien Vercambre, courtier à Inter-Courtage. Mais les cours ont encore plus fléchi après la parution mardi d'un rapport mensuel du ministère américain de l'Agriculture (Wasde) relevant les prévisions de récolte mondiale de maïs pour la future campagne, grâce à des rendements hors norme aux États-Unis. Publicité «La forte variation dans les surfaces cultivées» Selon ces projections, la production américaine de maïs lors de la campagne 2025-2026 devrait désormais tutoyer les 425 millions de tonnes, du jamais vu, avec pour conséquence une production mondiale attendue à 1,29 milliard de tonnes, là encore un record. Le ministère américain de l'Agriculture prévoit également que le rendement aux États-Unis devrait atteindre «un niveau record de 188,8 boisseaux par acre» (0,4 hectare). Face à cette profusion de maïs, l'USDA s'attend à ce que le boisseau soit payé en moyenne 3,90 dollars aux agriculteurs, contre 4,20 dollars précédemment. «La véritable surprise pour le secteur a été la forte variation dans les surfaces cultivées» avec une hausse du côté du maïs, note Alan Brugler, de Brugler Marketing and Management. «Les traders s'attendaient à un rapport baissier, mais celui-ci a largement dépassé les prévisions, c'est pourquoi les cours sont tombés», appuie Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors. Cela a aussi entraîné les prix du blé vers le bas, la céréale ayant lâché plus de 1,5% à 5,05 dollars le boisseau mardi à Chicago, et ce malgré une légère révision à la baisse des stocks de fin de campagne dans le rapport Wasde. Le soja «nerveux» Après avoir lui aussi connu une baisse ces derniers mois, le soja se montre désormais «hypernerveux face à toute nouvelle», assure Gautier Le Molgat, PDG d'Argus Media France. Dans la nuit de dimanche à lundi, le président américain a appelé sur sa plateforme Truth Social la Chine à «quadrupler ses achats de soja américain». Ces propos, qui ouvrent la possibilité d'une demande accrue, ont suffi à faire grimper les cours de l'oléagineux en début de semaine. Cible de choix de Donald Trump dans sa guerre commerciale, Pékin a jusqu'ici sensiblement réduit ses achats de soja américain. «Au cours de la dernière décennie, la Chine a investi des milliards de dollars dans les infrastructures de transport et d'importation du Brésil (pour) réduire sa dépendance vis-à-vis du soja américain», souligne Dewey Strickler. La progression du soja a également été soutenue par la publication du rapport Wasde mardi. L'USDA «a retiré des surfaces cultivées en soja ce qui donne moins de production et un stock de fin de campagne minime aux États-Unis», souligne Damien Vercambre. «Ce stock est plus petit que prévu ce qui pousse les fonds à racheter du soja», ajoute l'analyste.