
Paris : bactéries, débit, température... Ce qu'il faut retenir des relevés d'eau dans la Seine
Ce premier mois à 35 000 baigneurs a été marqué par de nombreux jours de fermeture (13 sur 30) en raison des pluies qui se sont abattues sur la capitale : celles-ci ont amené des eaux « sales » dans le fleuve, ne garantissant pas une baignade sécurisée sur le plan sanitaire.
Première leçon du bulletin émis après un mois de baignade : l'eau de la Seine affiche une température plutôt constante, à 23 °C en moyenne. La Ville note « des pics » à 25 °C et une température minimale de 22 °C à Grenelle.
Le site de Bercy le plus impacté
Ces relevés font aussi état de la concentration en bactéries, Escherichia coli et entérocoques qui, ingurgitées, peuvent provoquer des « douleurs abdominales et des diarrhées » voire « des vomissements et de la fièvre », selon l'institut Pasteur. Les seuils établis cet été fixent les concentrations à ne pas dépasser à 1 000 unités formant colonie (UFC)/100ml pour les Escherichia coli et à 400 pour le deuxième.
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Comme s'en félicitait le préfet de région Marc Guillaume lors de l'inauguration des sites de baignade le 5 juillet, les bactéries étaient très peu présentes au premier jour. Depuis, au regard des quantités relevées par le dispositif de la Ville de Paris, la qualité de l'eau était jugée « suffisante » au cours de 19 jours sur les sites de Bras-Marie et Grenelle, contre 15 jours à Bercy. Uune différence s'expliquant par les rejets provenant de l'amont de la Seine, dont le site du XIIe est plus proche. Les seuils ont en revanche été dépassés 9 jours à Bras-Marie, 13 jours à Bercy et 10 jours à Grenelle.
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Outre ces mesures mensuelles, la Ville utilise depuis les Jeux un dispositif automatisé du nom de ColiMinder, qui effectue des relevés chaque matin et donne les résultats dans les minutes qui suivent. Ces analyses sont couplées à celle de l'Agence Régionale de Santé (ARS) qui réalise des prélèvements quotidiens et les fait analyser en laboratoire, pour un résultat 24 heures plus tard.
Le courant également surveillé
Selon les données municipales, les averses pluvieuses de plusieurs millimètres (surtout à partir de 10 mm) font bondir la présence de ces bactéries au cours des jours suivants, le temps que les eaux « sales » rejetées dans la Seine atteignent les sites concernés.
Ainsi, même si la baignade était fermée au deuxième jour en raison de la pluie, les bons relevés permettaient encore la baignade : les bactéries n'avaient pas encore proliféré. Néanmoins, la météo automnale ce jour-là rendait la baignade moins sécurisée. « Nous ne prenons aucun risque et fermons dès qu'il y a un doute », assurait alors Pierre Rabadan.
Autre critère pouvant conduire à une fermeture de la baignade : le débit. Il est considéré qu'à 400 m³/s, la baignade est trop dangereuse. De ce point de vue, aucun risque sur les trois sites car le débit a varié, même après de gros orages, que de 83 à 202 m³/s sur les 29 jours. Le débit maximal relevé un jour d'ouverture était de 143 m³/s.
Les résultats des relevés d'août seront publiés à la fin du mois. L'analyse de ces données croisées à celle de l'ARS tout l'été permettra sûrement, à l'automne, d'établir des pistes d'amélioration, notamment en amont de Paris. Et de mieux comprendre le fonctionnement de la qualité de l'eau de la Seine, pour pouvoir mieux l'anticiper.
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