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Grève historique chez Boeing Défense

Grève historique chez Boeing Défense

Les Echos2 days ago
La menace a été mise à exécution. Le tout-puissant syndicat de la branche défense, espace et sécurité du constructeur aéronautique américain a refusé la proposition d'un nouveau contrat d'entreprise. Conséquence : environ 3.200 machinistes qui assemblent les avions de chasse sur le site de Saint-Louis ainsi que dans l'Illinois ont décidé de se mettre en grève lundi 4 août à minuit.
Le syndicat a refusé une offre qui aurait augmenté les salaires de 40 % et amélioré les conditions de retraite. La dernière grève déclenchée dans cette usine par le syndicat IAM (International Association of Machinists and Aerospace Workers) date de 1996 et avait alors duré 99 jours.
Cette grève entraînera l'arrêt des chaînes de montage des avions de combat F-15 et F/A-18, des avions d'entraînement T-7A, des drones ravitailleurs MQ-25 et d'autres systèmes d'armement de Boeing.
Crise profonde
C'est une très mauvaise nouvelle pour la division défense et espace qui génère 36 % des revenus du groupe Boeing. Elle commençait à relancer la cadence, avec des revenus stables. Déficitaire depuis 2022, en pleine transformation, elle a un tout nouveau président, Steve Parker, qui débute là son baptême du feu avec le syndicat. IAM avait prévenu : « la proposition de Boeing Defense ne répond pas aux priorités ni aux sacrifices consentis par cette main-d'oeuvre qualifiée ».
« Nous sommes déçus que nos employés aient rejeté une offre qui prévoyait une augmentation salariale moyenne de 40 % et qui résolvait leur principale préoccupation concernant les horaires de travail flexibles », a réagi Dan Gillian, vice-président de Boeing Air Dominance et patron du site de Saint-Louis. Un « plan d'urgence » a été mis en oeuvre afin de garantir que le « personnel non gréviste puisse continuer à assister » les clients de Boeing.
Boeing traverse une crise profonde depuis l'an dernier en raison de problèmes de qualité de sa production et d'une grève de plus de cinquante jours qui a déjà paralysé ses deux principales usines.
Dédramatiser
Kelly Ortberg, le nouveau président de Boeing avait, par avance, cherché à dédramatiser le mouvement en affirmant, lors de la présentation des résultats du deuxième trimestre, que cela n'aurait rien à voir avec l a grande grève de la branche civile, en 2024, qui avait mobilisé 33.000 salariés. Elle s'est avérée être la plus coûteuse des Etats-Unis depuis vingt-cinq ans avec plus de 11,6 milliards de dollars d'impact direct, dont 6,5 milliards de manques à gagner pour Boeing et 2,9 milliards pour ses fournisseurs.
Cela tombe mal pour l'avionneur qui commençait à améliorer ses résultats. Il a divisé sa perte nette par 2 au deuxième trimestre à 697 millions de dollars. Sur six mois, cette perte nette atteint 643 millions de dollars contre une perte de 1,8 milliard à la même période de l'an dernier.
Le patron estime être en avance sur son plan de convalescence et s'est réjoui la semaine dernière que l'accord douanier entre l'Europe et les Etats-Unis épargne le secteur aéronautique de droits de douane. Il espère la même chose pour le Canada et le Mexique. Reste à voir l'impact que cette mise à l'arrêt dans la branche militaire aura sur le reste du groupe.

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Tarifs postaux en 2026 : toujours plus hauts
Tarifs postaux en 2026 : toujours plus hauts

LeMonde

time28 minutes ago

  • LeMonde

Tarifs postaux en 2026 : toujours plus hauts

Le prix d'affranchissement des courriers et des colis augmentera en moyenne de 7,4 % au 1 er janvier 2026, avec notamment une hausse de 9,35 % pour la lettre verte pour les envois du quotidien, qui passera à 1,52 euro, contre 1,39 euro aujourd'hui. Le 1 er janvier 2025, les tarifs postaux avaient déjà augmenté, en moyenne, de 7,8 %, le prix du timbre vert passant à l'époque de 1,29 euro à 1,39 euro, soit une hausse de plus de 6,8 % (après + 11,20 % en 2024). Le timbre vert à l'effigie de Marianne, sous la barre de 1 euro en 2020, à 0,97 centime, ne coûtait que 0,53 euro en 2010, puis 0,73 euro en 2017 (à l'époque existait un tarif plus économique, Ecopli, à 0,71 euro), avant de passer 0,80 euro en 2018 (Ecopli à 0,78 euro)… Le tarif postal « courant » a donc pratiquement doublé en huit ans. La Poste justifie cette hausse des tarifs par la nécessité « d'assurer la pérennité du service universel postal avec une qualité élevée », alors que la baisse continue du nombre de lettres transportées fait diminuer les revenus de La Poste depuis des années. Un rapport de la Cour des comptes de février 2025 relevait ainsi que « la branche Services-Courrier-Colis doit faire face à la chute de l'activité courrier : en 2023, elle ne représente plus que 15 % du chiffre d'affaires du groupe, contre près de 50 % en 2010 ». Et de 18 milliards de lettres acheminées en 2008, le trafic postal, passé à 6 milliards en 2023, pourrait dégringoler à 3 milliards à l'horizon 2030. Autre facteur d'augmentation, La Poste vient d'être renouvelée pour dix ans dans son mandat de prestataire de service universel postal, qui garantit notamment une distribution six jours sur sept. Ses missions de service public (distribution du courrier et de la presse, aménagement du territoire, accessibilité bancaire) ne sont pas intégralement financées par l'Etat. Ce manque à gagner a coûté à La Poste 1,2 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2023, selon M. Wahl, le PDG de l'entreprise, désormais depuis le 25 juin à la présidence par intérim du conseil d'administration du groupe public, Philippe Bajou ayant été nommé directeur général délégué. Timbres en ligne moins chers Dans le détail, au 1 er janvier 2026 : – le tarif de la lettre verte, pour les envois non urgents du quotidien, qui était de 1,39 euro en 2025, s'élèvera à 1,52 euro ; – le prix d'une lettre recommandée jusqu'à 20 grammes sera porté de 5,74 euros à 6,11 euros ; – celui de la lettre « services plus », pour les envois de documents importants, passera de 3,15 euros à 3,47 euros ; – le tarif de l'e-lettre rouge, pour les envois urgents distribués le lendemain, sera porté de 1,49 euro à 1,60 euro ; – le prix de la lettre internationale jusqu'à 20 grammes – pour tous les pays du monde – évoluera de 2,10 euros à 2,25 euros. Le tarif du sticker « suivi », qui permet aux particuliers de disposer d'informations sur la distribution de tous leurs courriers qui en sont munis, restera à 0,50 euro. La Poste souligne que les clients du service en ligne de timbres à imprimer chez soi (MonTimbrenLigne) bénéficieront de remises « en fonction du poids de leur lettre par rapport au tarif public classique ». Ainsi, par exemple, la lettre verte sera disponible au prix de 1,49 euro (au lieu de 1,52 euro). En outre, concernant les entreprises, les augmentations s'élèveront en moyenne à + 4,1 % pour le marketing direct et à + 6,2 % pour le « courrier industriel de gestion ». Enfin, les tarifs des Colissimo envoyés par les particuliers augmenteront en moyenne de 3,4 %, toutes destinations confondues (France et international). Seule bonne nouvelle, La Poste signale que « les tarifs d'envoi des colis entre la métropole et l'outre-mer baisseront de près de 5 % compte tenu de la détente sur le coût du fret aérien »… L'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) précise que la hausse tarifaire prévue pour la période 2026-2029 devra être plafonnée à 7,5 %. Parmi les plus chers en Europe Selon un raisonnement qui pourrait prêter à rire, la hausse des prix n'entraînera pourtant pas d'augmentation du budget des ménages pour les services postaux, fait valoir La Poste : « En 2025, le budget d'un ménage en produits postaux représente 28 euros par an en moyenne. » Or, « compte tenu de la baisse d'envois de courriers, cette dépense en produits postaux devrait s'afficher en diminution de 6 % en 2026 ». Vite, que les communications épistolaires disparaissent ! Cela ne coûtera plus rien aux non-usagers ! Pour sa part, le syndicat SUD-PTT – qui appelle à « un débat national sur le service public postal » – souligne que « l'augmentation régulière des tarifs (…) risque de devenir exponentielle avec les années à venir », avec la poursuite de la diminution du volume de courrier. « Cette stratégie suicidaire est très largement discutable, alors que La Poste affiche un bénéfice de 1,4 milliard d'euros et que le choix de supprimer le timbre rouge [ remplacé par l'e-timbre rouge en 2023 ] n'a fait qu'accélérer cette baisse de volume. » En Europe, la France se situe parmi les pays les plus chers pour l'acheminement du courrier. Selon l'édition 2023 du rapport sur le prix du timbre en Europe (Letter Prices in Europe), publié par la Deutsche Post, en 2023, seuls l'Estonie, la Lituanie, la Grèce, la Norvège, l'Islande, la Finlande, la Belgique, l'Italie et le Danemark dépassaient la France (1,43 euro, contre 4,30 euros pour le Danemark). Pour sa part, la Bundesnetzagentur (l'Agence fédérale allemande des réseaux) a calculé pour 2025 un prix moyen « réel » pour l'envoi d'une lettre standard au régime intérieur qui tient compte, entre autres critères, de l'inflation. Avec un prix moyen « réel » de 1,85 euro, la France n'est plus dépassée que par la Suède, la Norvège, l'Islande, la Finlande et le Danemark (qui émarge à 3,84 euros), la moyenne européenne s'établissant à 1,26 euro. Il est encore temps de faire vos « provisions » de timbres aux anciens tarifs pour anticiper les augmentations à venir et réaliser quelques économies…

Les Bourses en Asie sans direction, incertitudes sur la Fed et la guerre douanière
Les Bourses en Asie sans direction, incertitudes sur la Fed et la guerre douanière

Le Figaro

timean hour ago

  • Le Figaro

Les Bourses en Asie sans direction, incertitudes sur la Fed et la guerre douanière

Les Bourses asiatiques évoluaient sans direction mercredi 6 août, dans des marchés sans grands volumes et sans entrain, s'interrogeant sur la politique monétaire de la Fed et l'impact économique des droits de douane de Donald Trump appliquée à partir de jeudi. Bourses marquées par la prudence À la Bourse de Tokyo vers 02h30 GMT, l'indice vedette Nikkei progressait de 0,62% à 40.802 points, et l'indice élargi Topix de 1,12% à 2.969 points. Publicité Mais la Bourse de Séoul se repliait elle de 0,14% et Taïpei de 0,53%. Sydney résistait (+0,61%). L'indice hongkongais Hang Seng reculait de 0,20%. Les places asiatiques restaient empreintes de prudence et d'attentisme au lendemain de nouveaux indicateurs américains décevants. Wall Street avait ainsi mal accueilli mardi l'enquête mensuelle de la fédération professionnelle ISM mesurant l'activité dans les services, qui a nettement ralenti et flirte désormais avec une contraction. Et peu après des chiffres très décevants sur l'emploi. «La combinaison des données macroéconomiques américaines indique un léger ralentissement de l'économie et de premiers signes d'une répercussion de l'inflation sur les consommateurs» face à l'application des droits de douane, explique Michael Wan, de la banque MUFG. De nombreux pays d'Asie, frappés à partir de jeudi par de lourdes surtaxes douanières américaines, devraient aussi souffrir: «Nous continuons donc de prévoir un ralentissement des exportations asiatiques vers les États-Unis au second semestre», prévient Michael Wan. Le président américain Donald Trump a haussé le ton mardi contre l'Inde, à qui il reproche d'acheter du pétrole russe, et contre le secteur pharmaceutique, assurant que de nouveaux droits de douane pourraient être annoncés rapidement, à un niveau plus élevé qu'anticipé jusqu'ici. Après divers accords signés ces derniers jours, les produits de l'Union européenne (UE), du Japon ou de la Corée du Sud seront eux taxés à hauteur de 15%, ceux du Royaume-Uni à 10%. L'Indonésie est à 19%, le Vietnam et Taïwan à 20%. Dans ce contexte, les investisseurs surveillent aussi la Réserve fédérale américaine (Fed), que Donald Trump critique ouvertement en lui réclamant des baisses de taux. «Nous prévoyons que les fluctuations des marchés persisteront jusqu'à la fin de l'été, d'autant plus que l'évolution de la politique de taux d'intérêt reste incertaine et très sensible aux données économiques à venir», souligne Chris Senyek, de Wolfe Research, cité par Bloomberg. Dollar stable Le billet vert continue d'hésiter en Asie: vers 02h50 GMT, il cédait 0,03% face à la devise japonaise, à 147,57 yens pour un dollar. La publication de données maussades ne rassure pas les cambistes sur l'état de santé économique des États-Unis. «Le dollar devrait se consolider face à l'incertitude sur les droits de douane et en attendant le choix (par M. Trump) d'un nouveau président de la Fed», estimaient les analystes de Standard Chartered. Publicité Le pétrole se ressaisit Le marché pétrolier rebondissait en Asie, après son fort repli de la veille. L'or noir avait été plombé mardi par la perspective d'un déséquilibre entre l'offre et la demande de brut, sur fond d'assombrissement économique susceptible de miner la consommation. Le marché digère par ailleurs les menaces douanières répétées de Donald Trump à l'encontre de l'Inde. Il reproche à New Delhi d'acheter de «grandes quantités de pétrole russe» malgré la guerre en Ukraine. Vers 02h50 GMT, le baril de WTI américain grimpait de 0,52% à 65,50 dollars, et celui de Brent de la mer du Nord de 0,53% à 68 dollars.

Une McLaren 720S découpée par un rail
Une McLaren 720S découpée par un rail

Caradisiac

time6 hours ago

  • Caradisiac

Une McLaren 720S découpée par un rail

L'autoroute est le type de réseau routier le moins accidentogène. Cela dit, il arrive parfois que les conditions et les choix du conducteur provoquent des résultats spectaculaires. Voici par exemple la McLaren 720S transformée en cabriolet après un passage très violent sous les rails de sécurité. Les clichés partagés sur le réseau social Facebook montrent la sportive britannique totalement détruite sur une autoroute allemande. L'aile avant droite est arrachée, le pare-brise écrasé et l'aileron bloqué ouvert. L'état de la partie supérieure fait froid dans le dos : dans l'accident, la baie moteur perd son couvercle tandis que l'habitacle devient visible de l'extérieur. De la pluie et une vitesse excessive D'après les premiers rapports de la police, la supercar anglaise circulait à vive allure avant de s'écraser contre les barrières. La pluie a sans doute elle aussi contribué à la perte de contrôle du véhicule. Pour mémoire, la Mclaren 720s s'échange contre 249 175 euros avant malus.

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