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Toute la famille est de la noce

Toute la famille est de la noce

La Presse7 hours ago
Le Cirque Alfonse s'amène à la TOHU avec La noce d'Alfonse, un spectacle tout neuf qui revisite les codes d'un mariage traditionnel québécois – jarretières et danse continentale incluses. La Presse s'est rendue dans Lanaudière pour assister aux répétitions et à l'avant-première de cette noce pas comme les autres, où toute une famille s'affaire aux préparatifs.
Dans la grange à Alfonse
Lentement mais sûrement, le mercure grimpe dans la grange qui sert de lieu de répétitions à la troupe du Cirque Alfonse. C'est dans ce bâtiment de bois, construit sur la terre familiale des Carabinier Lépine, au bout d'un rang à Saint-Alphonse-Rodriguez, que la troupe se rassemble pour chaque nouvelle création.
Le refuge créatif est équipé de tout le matériel nécessaire pour des circassiens aguerris. Des sangles pendent du plafond, une bascule traîne dans un coin à côté d'épais tapis qui protégeront les acrobates en cas de chute. Et des bannières aux couleurs des précédents spectacles ornent les murs.
Et en cette première véritable journée estivale, cinq acrobates et tout autant de musiciens sont entassés ici pour poursuivre la mise en place de La noce d'Alfonse.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE En cette chaude journée de juin, la troupe répète les différents numéros.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE Du fil de fer, accompagné par la musique de deux cors des Alpes, vient s'ajouter.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE Antoine Carabinier Lépine
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE Geneviève Morin et Antoine Carabinier Lépine répètent un numéro de bouche à bouche.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE David Simard signe la musique du spectacle.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
En cette chaude journée de juin, la troupe répète les différents numéros.
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Le noyau dur de la troupe est là, comme toujours : Antoine Carabinier Lépine et sa sœur Julie, accompagnés par leurs conjoints respectifs, Geneviève Morin et Jonathan Casaubon. Deux acrobates, Claire Hopson et Robert Abubo, se sont ajoutés pour cette nouvelle offrande. Plusieurs musiciens sont aussi de l'équipe depuis des lunes – c'est le cas de Josianne Laporte et de David Simard (qui signe la musique originale).
L'humeur est au beau fixe en cette journée de répétition, même si on sent un fond de nervosité dans l'air. La première est prévue dans deux semaines, au festival Bastringue de Joliette, et il reste encore beaucoup de boulot à abattre.
Une table sur roulettes, pièce centrale de la mise en scène, est arrivée la veille. Il faut notamment voir si Antoine peut facilement y grimper en tenant un accordéon à bout de bras (la réponse est non).
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Le metteur en scène Alain Francœur
Sous l'œil du metteur en scène Alain Francœur, qui est là depuis les débuts de la troupe en 2005, les numéros s'enchaînent. Sangles aériennes, jonglerie, main à main, numéro de bungee, fil de fer. Un mélange de valeurs sûres et de nouveautés va émailler ce sixième spectacle signé par la troupe lanaudoise.
Un numéro de bouche à bouche – une discipline qui exige de puissantes mâchoires – en est à ses balbutiements. Geneviève Morin et Antoine Carabinier Lépine s'exécutent prudemment, juchés sur deux tables superposées. Les sensations sont nouvelles. Les mouvements chorégraphiés sont encore hésitants, car les risques sont réels. On ne fait pas du cirque comme on pratique la clarinette et dans la grange à Alfonse, chacun en est conscient. Une blessure arriverait à un bien mauvais moment…
Une famille qui se nourrit de cirque
Depuis le début des répétitions à Saint-Alphonse-Rodriguez, c'est Louise Lépine – la mère du clan – qui nourrit tout le monde. Journaliste et photographe inclus, nous sommes une quinzaine à partager le repas ce jour-là dans la grande maison ancestrale qui jouxte la grange.
Délima, fille d'Antoine et de Geneviève, fait partie des convives, le bout du nez coloré par le jus des betteraves qui accompagnent le pâté mexicain et la salade du jardin. La fillette de 3 ans fera partie intégrante du nouveau spectacle, avec les autres enfants du quatuor fondateur. Arthur, 14 ans, présentera notamment un numéro de jonglerie. Jules, 11 ans, et Mafalda, 7 ans, feront du main à main. Et Délima parcourra la scène dans un chariot tiré par son cousin.
Les enfants ont grandi dans cet environnement, en nous voyant travailler. Pour eux, c'est normal d'être sur scène. Ils ont développé leurs talents.
Julie Carabinier Lépine, membre du Cirque Alfonse
« Ils sont avec nous de toute façon, aussi bien que ça serve à quelque chose », ajoute son frère en riant. Pour l'heure, ils sont à l'école et ne se joindront aux répétitions qu'au dernier moment.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Alain Carabinier et sa femme Louise Lépine observent les répétitions.
Le patriarche du clan, Alain Carabinier, 79 ans, a parcouru le monde avec la troupe alors qu'il était de la distribution des spectacles Timber et Animal. Cette fois, il se contente d'un rôle d'observateur (en plus d'aider avec des échafaudages à monter, des pattes de table à visser et autres tâches connexes).
Au Cirque Alfonse, trois générations se serrent les coudes pour que naissent de nouveaux spectacles.
Aucun doute : l'amour du cirque est immense chez les Carabinier Lépine. Mais c'est l'amour tout court qui est au cœur de La noce d'Alfonse…
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE Mafalda, fille d'Antoine et de Geneviève, fait un peu de jonglerie pour se détendre avant d'entrer en scène.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE Arthur, 14 ans, signe un impressionnant numéro de jonglerie.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE Délima salue la foule de son chariot.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE Une nouvelle acrobate est née !
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Mafalda, fille d'Antoine et de Geneviève, fait un peu de jonglerie pour se détendre avant d'entrer en scène.
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« C'est un sujet universel auquel le public peut se raccrocher. Seulement, on s'est rendu compte qu'on se perdait un peu avec ce vaste sujet. D'où l'idée de la noce », explique Julie Carabinier Lépine.
Le spectacle est prévu pour tout public, sans pour autant être destiné spécifiquement aux enfants. « Les adultes vont comprendre des trucs et les enfants vont comprendre autre chose », estime Antoine Carabinier Lépine. Le quatrième mur sera quasi inexistant, avec une participation accrue de certains membres du public. On n'en dira pas plus.
Mais comme toujours, la musique traditionnelle, revisitée à la sauce Alfonse, occupera une place centrale. « Le trad, ça fait partie de nos racines, dit Julie Carabinier Lépine. On est nés et on a grandi dans Lanaudière. On a toujours voulu faire quelque chose qui nous ressemble. En famille. »
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Musique et art du cirque se côtoient comme toujours chez Alfonse.
Quitter (enfin) la grange
« C'est un peu le bordel ! »
Antoine Carabinier Lépine a été franc. À 24 heures de la première, devant un public scolaire, il restait beaucoup de fils à attacher pour la troupe.
L'exiguïté du chapiteau a forcé quelques ajustements. Certains numéros ne sont pas encore 100 % au point. Le premier enchaînement a pris une journée entière… « C'est un show très physique. On est fatigués de nos dernières semaines. Il faut faire attention. Tout ça est dangereux », rappelle l'acrobate.
Jonathan Casaubon confirme : la fatigue est immense.
Ça fait quatre mois qu'on ne pense qu'à ça. Il est temps qu'on sorte pour amener le show au public. Pour découvrir les réactions du public, savoir ce qui marche ou pas.
Jonathan Casaubon, membre du Cirque Alfonse
Dans son costume bleu électrique, l'artiste semble en effet usé par les mois de travail en amont.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE Antoine Carabinier Lépine dans un numéro d'équilibre
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE Un numéro de bungee inspiré du Kamasutra a été créé.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE Vive les marié(e)s !
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Antoine Carabinier Lépine dans un numéro d'équilibre
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Le metteur en scène Alain Francœur est plus zen. « On a perdu le fil des jours tellement on a travaillé, mais on est rendus exactement là où on doit être. Tout est placé sur papier. Il faut maintenant faire vivre le spectacle pour qu'il arrive à maturité. »
Est-ce que La noce d'Alfonse représente un défi particulier selon lui ? « Le grand défi reste de se renouveler. L'équipe n'a plus le même âge. La participation de chacun est différente… »
Dans les coulisses, pendant que chacun enfile son costume, les enfants se mêlent à la troupe dans un mélange d'excitation et de nervosité.
Arthur se la joue cool, mais Mafalda n'arrête pas de répéter qu'elle est stressée. Délima, elle, expose à tous ses souliers roses qui brillent, son sac à main et son collier de perles assortis à sa robe rose. Le trac n'a aucune emprise sur cette enfant ! Ne manque que Jules, qui a choisi de participer à une sortie scolaire pour son anniversaire.
Lorsque le public – des enfants de 5 à 16 ans – s'installe sous le chapiteau surchauffé, tout est prêt pour que le spectacle prenne son envol dans une belle énergie contagieuse. Il y aura des hésitations, certes, et quelques flottements entre les numéros. Mais quand le salut final arrive, sous les applaudissements nourris, Alain Francœur est (très) ému. « Ç'a été tellement de travail, dit-il les yeux dans l'eau. Tout est là. On a un spectacle ! Il ne nous reste plus qu'à peaufiner. »
La noce d'Alfonse est présenté du 3 au 13 juillet à la TOHU, dans le cadre du festival Montréal Complètement cirque.
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