
Euronext enregistre un nouveau trimestre record
Le chiffre d'affaires a atteint 465,8 millions d'euros, progressant de 12,8 %, tandis que l'Ebitda a avancé de 15,8 % à 297,3 millions. Le consensus des analystes interrogés par Bloomberg attendait respectivement 451,6 millions d'euros et 288,1 millions.
« Le trimestre est excellent et reflète la forte volatilité sur les marchés, ainsi que la hausse des revenus non liés aux volumes », relève Stéphane Boujnah, président du directoire et directeur général d'Euronext.
L'exercice a de fait été marqué par de fortes turbulences boursières, déclenchées notamment par l'erratique politique commerciale américaine. Au sein des activités de volumes - c'est-à-dire liées aux marchés -, les actions sont demeurées la première source de revenus à 106,2 millions d'euros, en hausse de 10 % sur un an.
Mais la tempête d'avril a aussi nourri les volumes échangés sur les marchés obligataires et de devises. Sur un an, le chiffre d'affaires y progresse respectivement de 32 %, à 51,7 millions d'euros, et de 19 %, à 9,3 millions d'euros.
Segments hors marchés
Euronext a aussi pu compter sur la bonne performance de ses activités hors volumes, un axe de développement stratégique pour le groupe qui cherche à limiter sa dépendance aux marchés.
Le chiffre d'affaires du segment représente 272 millions d'euros et regroupe notamment le marché primaire (introductions en Bourse, levée de capitaux ou de dette), la fourniture d'indice et de données, et les services aux entreprises.
Les revenus des règlements livraisons, c'est-à-dire le paiement effectif du prix et le transfert de propriété d'une action, ont avancé de 10,8 % par rapport au deuxième trimestre 2024, à 77,5 millions d'euros. Cette amélioration s'explique par la hausse des volumes de transaction et de titres détenus par Euronext au cours de l'année passée.
Les revenus des marchés primaires affichent en revanche une quasi-stagnation, les turbulences du début d'année ayant fait hésiter les candidats à la cotation. « Les derniers mois ont été plutôt calmes pour les introductions en Bourse », reconnaît Stéphane Boujnah.
« Mais nous ressentons que l'activité reprend ces dernières semaines, en particulier pour les entreprises du secteur de la défense et de l'aérospatial ». En juillet, deux sociétés (Energyvision et Semco) ont ainsi sauté le pas.
Rachats
Les chiffres du second trimestre éclairent par ailleurs sur les répercussions du rachat d'Admincontrol pour presque 400 millions d'euros. L'opération s'est conclue en juin et a soutenu les revenus issus des services aux entreprises. Ceux-ci progressent de 29 % sur un an à 54 millions d'euros.
Corollaire de cette opération réalisée en s'appuyant sur de la trésorerie, Euronext affiche une dégradation de son ratio de dette nette. Celle-ci représente 1,8 année d'Ebitda contre 1,4 an au premier trimestre.
Reste que l'appétit du groupe pour la croissance externe demeure. Euronext a ainsi dévoilé son offre de rachat de l'opérateur de la Bourse d'Athènes, Athex. L'opérateur français échangera une de ses actions pour 20 actions de la cible, une opération qui valorise Athex 413 millions d'euros.
De quoi appuyer les arguments d'Euronext, qui se pose en opérateur clé des marchés européens alors que la Commission européenne a lancé les consultations pour son projet d'union de l'épargne et de l'investissement.
La demande pour ses données de marché propulse LSEG
A l'instar de son concurrent Euronext, le London Stock Exchange Group (LSEG) a profité de la volatilité de marché au premier semestre. Le groupe, qui joue notamment le rôle d'opérateur de la Bourse de Londres, a fait état d'une hausse de presque 7 % de son chiffre d'affaires sur un an au cours des six premiers mois de l'année. Si le chiffre d'affaires lié aux marchés affiche une forte progression (+12 % à 1,7 milliard de livres) sur la période, les données financières demeurent la première source de revenus pour LSEG. En hausse de plus de 5 %, le chiffre d'affaires qui en est issu totalise près de 2 milliards de livres. L'appétit pour les données financières a été notamment soutenu par l'usage d'outils d'intelligence artificielle, a expliqué l'opérateur britannique. Le secteur est stratégique pour LSEG, qui espère que sa plateforme « Workspace » réussira à terme à détrôner les omniprésents terminaux Bloomberg.
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