
Pourquoi les turbulences risquent de vous secouer encore plus dans les années à venir?
Les turbulences aériennes ont augmenté de 55% au-dessus de l'Atlantique Nord depuis 1979.
Getty Images/iStockphoto
Les turbulences aériennes augmentent en fréquence et en intensité, obligeant le secteur aéronautique à s'adapter. Selon plusieurs experts, cette hausse est directement liée aux changements climatiques, rapporte Radio-Canada début août. Le phénomène cause de plus en plus d'incidents graves à bord des avions.
De récents événements témoignent de cette tendance. Sur un vol Delta Airlines reliant Salt Lake City à Amsterdam la semaine dernière, 25 personnes ont été blessées. Passagers et plateaux-repas ont été projetés au plafond . En mai 2024, un vol Singapore Airlines a connu une chute brutale de 1800 mètres en quelques minutes, causant un mort et 30 blessés. D'autres incidents notables incluent 11 blessés sur un vol Lufthansa en novembre dernier et un atterrissage d'urgence d'un Boeing d'Air Europa en juillet 2024. Turbulences en air clair
Ignacio Gallego Marcos, fondateur de Turbli et expert en dynamique des fluides, a analysé plus de 10 000 trajectoires de vol. Ses recherches révèlent que les liaisons les plus dangereuses se trouvent principalement en Amérique du Sud, en Asie et dans l'océan Indien, selon le site Capital.fr . La route entre Mendoza (Argentine) et Santiago (Chili), qui survole les Andes, demeure la plus risquée. En Europe, les vols au-dessus des Alpes présentent également des risques élevés.
Les montagnes constituent des obstacles importants qui modifient les flux d'air, mais d'autres facteurs interviennent. Les turbulences en air clair, causées par des mouvements rapides de masses d'air, sont particulièrement dangereuses. Car elles sont indétectables par les radars conventionnels. Au Japon, la route entre Natori et Tokoname est particulièrement exposée à ce phénomène. Le changement climatique en cause
Mehran Ebrahimi, directeur de l'Observatoire de l'aéronautique à l'Université du Québec à Montréal , confirme une «augmentation importante» des turbulences avec le changement climatique. Une étude britannique révèle que les turbulences graves ont augmenté de 55% au-dessus de l'Atlantique Nord entre 1979 et 2020. Selon les projections, les turbulences suffisamment fortes pour causer des blessures pourraient même tripler à l'échelle mondiale d'ici à la fin du siècle.
Cette évolution force l'industrie à revoir la conception des avions et à améliorer la précision des radars. Les experts rappellent toutefois que les avions sont conçus pour supporter ces turbulences et que le principal risque concerne les personnes non attachées. Aux États-Unis, sur 207 personnes gravement blessées depuis 2009, les trois quarts étaient des membres d'équipage. Le message essentiel reste donc de garder sa ceinture bouclée, même lorsque le signal lumineux est éteint.
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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Ils viennent pallier la grave pénurie de main-d'œuvre exacerbée par la guerre d'agression menée par la Russie en Ukraine. Selon la BBC, la Corée du Nord, qui entretient des liens politiques étroits avec la Russie, envoie de plus en plus de travailleurs sur le territoire russe. Ces informations sont confirmées par des experts et des responsables gouvernementaux sud-coréens. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos De nombreux Russes sont partis à la guerre. Ils ont fui le pays ou sont tombés au combat. Moscou fait appel à des travailleurs nord-coréens pour combler la pénurie de main-d'œuvre. 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L'un d'entre eux, Jin, raconte qu'il a été escorté de l'aéroport jusqu'à un chantier de construction par un agent de sécurité nord-coréen, qui lui a ordonné de ne parler à personne ni de regarder quoi que ce soit. L'agent a déclaré: «Le monde extérieur est notre ennemi». Jin a dû se mettre immédiatement au travail et participer à la construction de gratte-ciel à raison de dix-huit heures par jour. Toutes les personnes interrogées évoquent des journées de travail débutant à 6 heures du matin et se terminant souvent à 2 heures du matin, avec seulement deux jours de congé par an. «Le plus terrifiant, c'est le réveil, quand on se rend compte qu'on va revivre le même enfer que la veille», raconte Tae, qui a réussi à s'échapper l'année dernière. Ses mains étaient si crispées au réveil qu'il ne parvenait plus à les ouvrir. Un autre travailleur, Chan, relate avoir été battu par les surveillants quand il tentait de se reposer: «Nous avions l'impression de mourir.» «Taxe de loyauté» à Kim Jong-un Les hommes ont également déclaré qu'ils étaient enfermés et surveillés sur les chantiers par des agents de sécurité nord-coréens. Ils devaient dormir à même le sol ou dans des conteneurs insalubres et surpeuplés. La sécurité au travail est quasi inexistante. «La nuit, les lumières sont éteintes. Ils travaillent dans l'obscurité, avec très peu d'équipement», explique Kang Dong-wan, professeur à l'Université Dong-A en Corée du Sud. Un ouvrier nommé Nam explique qu'il a fait une chute de quatre mètres. Blessé au visage, il s'est retrouvé en incapacité de travail. Malgré son état, ses supérieurs lui ont interdit de se rendre à l'hôpital. La majeure partie des revenus générés par ces travailleurs en Russie est versée directement à l'État nord-coréen, sous forme de «taxe de loyauté». 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