Plus de 600 ha ravagés par un incendie dans l'Aude, le feu toujours en progression
et fortement endommagé deux maisons, l'incendie, qui s'est déclaré samedi sur le littoral méditerranéen
dans l'Aude
, est toujours en progression ce dimanche matin, a-t-on appris de source préfectorale.
Plus de 630 pompiers sont mobilisés pour maîtriser l'incendie, qui n'est toujours pas fixé, a déclaré à l'AFP le sous-préfet de l'Aude Rémi Recio. Les soldats du feu espèrent pouvoir y parvenir dimanche avec l'appui à partir de 9h30 de deux Canadair et deux hélicoptères bombardiers d'eau, mais des rafales de vent soufflant à 80 km/h sont attendues en fin de matinée, a-t-il ajouté.
En raison de l'obscurité, l'appui aérien de six Canadairs, quatre Dash, un avion de repérage et deux hélicoptères bombardiers d'eau, a été stoppé aux alentours de 21h30, a précisé à l'AFP le sous-préfet de l'Aude Rémi Recio. Mais la reprise de ce dispositif est prévue pour dimanche en début de matinée avec une rotation des avions, et bien sûr la poursuite des opérations au sol, a-t-il ajouté.
Le feu serait parti en début d'après-midi samedi, en bordure de l'autoroute sur la commune de Sigean, selon le sous-préfet. Deux habitations y ont été lourdement impactées par les flammes, a-t-il indiqué.
En fin d'après-midi, le plan communal de sauvegarde de Sigean a été activé et un gymnase a été mobilisé pour accueillir les résidents d'une dizaine d'habitations évacuées. Ils ont été autorisés à regagner leur domicile en fin de journée, alors que l'incendie se dirigeait vers la commune voisine. « Le feu se dirige maintenant vers Port-la-Nouvelle, pour lequel j'ai demandé le plan communal de sauvegarde », a déclaré Rémi Recio.
De manière préventive, la préfecture a ordonné l'évacuation de deux campings, le Camping Côte-Vermeille et Cap du roc, ainsi que d'un lotissement de la commune de Port-la-Nouvelle. Deux gymnases de la commune ont été mis à disposition pour accueillir les 1 000 vacanciers et les habitants évacués.
Dans la soirée, les vacanciers ont pu regagner leurs campings, le risque ayant été écarté. Du fait de la présence d'une ligne de haute tension sous les zones de largage des bombardiers d'eau, l'électricité a été en partie coupée, impactant 5 000 foyers de cette commune du littoral. Une autre commune voisine, la Palme est également menacée par l'incendie, le plan communal de sauvegarde y a été déclenché mais aucune évacuation n'a été prévue à ce stade, a indiqué Rémi Recio.
Météo France avait placé le département de l'Aude
en vigilance orange pour « risque élevé » d'incendie pour la journée de samedi
. « La vague de chaleur qui a touché le pays du 19 juin au 4 juillet a accentué la sécheresse des sols et fragilisé la végétation », avec, après les pluies de printemps, « le développement de nombreuses herbacées qui se sont desséchées suite à un mois de juin historiquement très chaud et sec », avait souligné les services météorologiques. En outre, un vent à 70 km/h, « assez soutenu et constant », a soufflé en fin d'après-midi, selon la préfecture, mais il semblait se calmer en fin de journée, selon un photographe de l'AFP. Trois sapeurs-pompiers ont été intoxiqués par les fumées et pris en charge.
Le sinistre était très difficile d'accès à cause de la circulation dense sur les routes, où l'AFP a noté la présence de nombreux touristes néerlandais, luxembourgeois, suisses, allemands, notamment, bloqués. La préfecture a relevé 15 km de bouchons en fin de journée sur l'A9 dont les sorties au niveau de Sigean étaient déconseillées. Nombreux étaient aussi ceux qui patientaient dans le calme dehors ou à bord des camping-cars sur une aire de repos de l'autoroute A9, tandis que les Canadair poursuivaient leurs allers et retours au-dessus de leurs têtes.
Ce feu survient moins d'un mois après que le département de l'Aude a été touché par un important incendie, qui avait parcouru 2 100 ha aux abords de Narbonne. Il avait mobilisé 1 000 pompiers, qui avaient lutté contre les flammes durant toute la nuit du 7 au 8 juillet. Depuis le début de l'été de violents incendies ont marqué le sud de la France dont un à Marseille, qui a parcouru 750 ha et touché le nord de la ville, détruisant ou endommageant de nombreuses maisons.
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