Biarritz Piano Festival, une clôture en apothéose avec Benjamin Grosvenor
Les quelque vingt concerts programmés ici cette année ont fait le plein jusqu'au 8 août. Et quelle meilleure consécration pour la 16e édition du Biarritz piano festival ? Toujours aussi originale, cette manifestation a réussi le pari de fidéliser le public biarrot. Sa recette ? Inviter des musiques et interprètes de grande qualité sans jamais renoncer à élargir le champ du classique. C'est ainsi que les 600 places du concert de Benjamin Grosvenor se sont arrachées. Le pianiste était précédé par la réputation de sa magistrale version des Tableaux d'une exposition de Moussorgski, son morceau de prédilection du moment et qu'il interprète de façon toute personnelle à travers le monde. L'œuvre que Moussorgski a composée en quinze jours à peine, au mois de juin 1874, est surtout connue pour la version orchestrale écrite par Ravel en 1922. À Biarritz, les spectateurs l'ont entendue dans la limpidité du piano et la fraîcheur d'une presque nouveauté.
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Mais le beau salon Diane de l'espace Bellevue avait déjà fait salle comble lors de la surprenante soirée de Simon Ghraichy - l'artiste dont nous écrivions qu'il était « le pianiste qui secouait le classique ». Il se produisait alors avec Marc André ; ensemble, les deux ont joué leurs transcriptions pour piano et contrebasse. Salon Diane encore, Thomas Enhco a poursuivi la promotion de son excellent disque Mozart paradoxe dans lequel il explore les mélodies du maître de Salzburg avec la clé des rythmes du jazz.
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Comme nous l'a dit avec beaucoup d'esprit Thomas Valverde, le directeur artistique du festival, lui-même un grand pianiste : « À Biarritz, nous avons la mer comme horizon et la musique comme respiration. » Il a d'ailleurs subjugué les foules avec son concert en extérieur, donné depuis le toit en forme de vague de la Cité de l'océan. Sa musique aérienne, entraînante a fait planer les auditeurs.
Autres spectacles en extérieur très applaudis, le trio Grégory Privat devant le phare, et celui de Josef Akin sur la Côte des Basques. Enfin, il faut noter la reprise mémorable du ballet de Thierry Malandain, créé à Donastia, et qui, dansé sur les Nocturnes de Chopin, a enflammé la gare du Midi. Bref une édition exceptionnelle et parfaite.
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