Belgique : le DJ israélien Skazi ne se produira pas au festival Tomorrowland «pour des raisons de sécurité»
DJ Skazi, qui devait venir pour la 14e fois au célèbre festival belge où il attire chaque année des centaines de milliers de spectateurs, ne montera finalement pas sur scène. Sur ses réseaux sociaux, l'artiste invoque «des raisons de sécurité» ainsi que «son engagement profond à ne diffuser que de l'amour et de la musique». L'organisation du festival a confirmé ce samedi cette annulation. Les organisateurs du festival ont dit «respecter sa décision de se retirer» et ont rappelé qu'ils s'engageaient «à fournir un environnement sûr et respectueux pour tous».
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Sa présence lors de l'édition 2025 était très controversée depuis plusieurs semaines en raison de son soutien public aux Forces de défense israéliennes. Selon le média israélien Haaretz, l'artiste Asher Swissa de son vrai nom, subissait la pression de groupes belges de défense des droits humains qui l'accusaient de «crimes de guerre israéliens». La coalition d'ONG, 11.11.11 était particulièrement engagée dans la protestation et estimait que le maintien de sa venue était «problématique», étant donné les graves tensions au Moyen-Orient.
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Aucun propos susceptible de justifier son exclusion
L'ONG avait exhorté l'organisation de Tomorrowland à prendre position clairement et reconsidérer la participation de ce musicien, spécialisé dans le style «psytrans». Mais après un examen de ses déclarations, il a été considéré qu'il n'y avait rien de répréhensible dans ses propos. Du moins, rien qui puisse justifier son exclusion. Il a finalement renoncé lui-même à se produire, au regard de l'ampleur de la controverse en Belgique.
En 2024, Skazi avait affiché sur scène son soutien à Israël, devant une foule nombreuse au milieu de laquelle flottaient de nombreux drapeaux de l'État hébreu. Dans une interview accordée à la télévision israélienne, le musicien avait initialement annoncé qu'il porterait un «grand» drapeau israélien ce samedi soir lors de sa performance. Avant de finalement renoncer. Selon le média belge De Morgen, Asher Swissa avait affirmé que «la guerre se déroule à 50 % sur le terrain et à 50% en ligne et tout autour. C'est ce que nous faisons dans ces festivals». Selon l'ONG 11.11.11, ces propos contribuaient à «normaliser la violence contre un peuple qui est littéralement en train d'être exterminé».
À la fin du mois de novembre 2024, Skazi s'était produit avec quatre autres DJ israéliens sur le site du massacre du festival Nova, où plus de 350 spectateurs ont été tués le 7-octobre 2023. Sur les vidéos, on le voit mixer seul, devant des photos des victimes de la tuerie. «Je pense que tous ces gens qui ont été tués ici, c'est ce qu'ils auraient voulu que l'on fasse. Ils auraient voulu qu'on se souvienne d'eux», déclarait-il dans une vidéo, publiée sur le site du média australien Sky News.
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