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Droits de douane: le PIB irlandais se contracte au deuxième trimestre

Droits de douane: le PIB irlandais se contracte au deuxième trimestre

Le Figaro5 days ago
L'activité économique irlandaise s'est contractée au deuxième trimestre, après une brusque accélération en début d'année alors que les entreprises et les exportateurs du pays anticipaient une augmentation des droits de douane américains, selon des chiffres officiels publiés lundi. L'économie irlandaise est très liée aux multinationales américaines présentes dans le pays, notamment des groupes pharmaceutiques attirés par une fiscalité ultra-avantageuse. Or la menace de droits de douane américains planait depuis plusieurs mois sur le secteur.
Après l'annonce dimanche d'un accord entre Washington et Bruxelles, le secteur sera finalement soumis à des droits de douane de 15% aux États-Unis, ce qui pèsera sur une économie irlandaise très dépendante de ces entreprises. Le Produit intérieur brut (PIB) irlandais a reculé de 1% entre avril et juin, contre une très forte hausse de 7,4% au premier trimestre, selon des chiffres publiés lundi par l'Office central des statistiques (CSO) irlandais. Sur les trois premiers mois de l'année, le Produit intérieur brut avait été propulsé par «une croissance significative des exportations de biens», avait précédemment expliqué le CSO.
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A contrario, l'économie a souffert au deuxième trimestre d'une baisse de l'activité «dans le secteur industriel, dominé par les multinationales», a indiqué l'organisme officiel lundi dans son rapport trimestriel. Les statistiques économiques de l'Irlande sont difficiles à interpréter et fluctuantes car elles sont souvent faussées par les activités des multinationales. Le secteur pharmaceutique représentait ainsi à lui seul près de la moitié des exportations du pays l'an dernier, à 100 milliards d'euros - dont environ 40% vers les États-Unis. Il emploie directement quelque 50.000 personnes. Attirés par une fiscalité ultra-avantageuse, ces groupes pharmaceutiques tels que Pfizer, Eli Lilly et Johnson & Johnson, mais aussi des géants de la tech comme Apple, Google et Meta, dopent l'économie irlandaise mais aussi les recettes de l'État.
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La décision de Donald Trump n'en finit plus d'inquiéter les producteurs français. Le président américain a signé jeudi un décret imposant une hausse des droits de douane sur des produits importés de plusieurs dizaines de pays, dont les vins et spiritueux européens . Et à ce stade, l'Union européenne n'a obtenu aucune exception . « L'impact de ce droit sera d'autant plus brutal qu'il va de pair avec le recul du dollar américain aux États-Unis », déplore Gabriel Picard, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), dans un communiqué publié vendredi. Selon lui, l'effet cumulé pourrait provoquer une chute d'un quart des ventes aux États-Unis, soit une perte estimée à un milliard d'euros. La filière appelle à ne pas baisser les bras. « Nous saluons les efforts déjà fournis pour tenter d'obtenir l'exclusion des vins et spiritueux de ce droit de 15 % », affirme Gabriel Picard. Mais « la situation ne peut rester en l'état » et « les négociations devraient se poursuivre ». Un espoir partagé par Jean-Marie Fabre, président des Vignerons indépendants de France, qui a appelé vendredi sur RMC les autorités à obtenir des avancées auprès de Bruxelles : « On espère pouvoir bénéficier d'une exemption. » Du côté du gouvernement, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré sur Franceinfo que la France « n'allait pas s'arrêter là », souhaitant « obtenir des garanties sur les vins et spiritueux ». « Les États-Unis sont un marché stratégique pour la filière viticole française et bien sûr pour le champagne en particulier », rappelle Maxime Toubart, coprésident du Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC). En 2024, ils représentaient 10 % des volumes exportés et 820 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit plus de 14 % de l'activité. L'instauration de la surtaxe devrait se faire sentir sur le prix de vente, freinant la consommation américaine, selon Maxime Toubart. Mais il est encore trop tôt pour mesurer précisément les pertes à venir. Les petits producteurs de champagne sont parmi les plus vulnérables. « Pour la plupart de nos vignerons c'est impossible d'assumer les 15 % possibles d'augmentation » des taxes américaines , alerte Yves Couvreur, administrateur de la Fédération des vignerons indépendants de Champagne. Certains importateurs américains ont anticipé en augmentant leurs commandes en fin d'année dernière, observe Maxime Toubart. Mais cela n'a pas suffi à créer un « effet d'aubaine ». De nombreux distributeurs restent encore dans l'attente du résultat des négociations.

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Une baisse des exportations aurait par ailleurs «des effets sur les 600.000 emplois directs et indirects de la filière des vins et spiritueux» en France, alerte la fédération des exportateurs de vins et spiritueux. Des milliers d'emplois en jeu. La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) français a déploré vendredi l'entrée en vigueur à compter du 7 août d'un droit de douane de 15% sur les produits européens, et appelé la France et l'Union européenne à «la poursuite des négociations». Le président américain Donald Trump a signé jeudi le décret imposant une hausse des droits de douane pour des dizaines de pays. À ce stade, l'Union européenne n'a pas obtenu d'exception pour les vins (dont les champagnes) et spiritueux, un secteur particulièrement sensible pour des pays comme la France et l'Italie. «L'impact de ce droit sera d'autant plus brutal qu'il va de pair avec le recul du dollar américain aux États-Unis», a déploré le président de la FEVS Gabriel Picard, vendredi, dans un communiqué. Il a estimé que cet effet combiné «pourrait aboutir à une réduction d'un quart» des ventes de vins et spiritueux aux États-Unis, «soit une perte d'un milliard d'euros». Publicité Une baisse des exportations aurait par ailleurs «des effets sur les 600.000 emplois directs et indirects de la filière des vins et spiritueux» en France, selon la fédération, qui ne chiffre pas les pertes anticipées. «Nous saluons les efforts déjà fournis pour tenter d'obtenir l'exclusion des vins et spiritueux de ce droit de 15%», a déclaré Gabriel Picard. «Mais la situation ne peut rester en l'état», a-t-il poursuivi, estimant que «les négociations devraient se poursuivre». «On espère pouvoir bénéficier d'une exemption et on harangue nos responsables politiques français pour qu'ils puissent obtenir de la Commission [européenne] cette négociation-là», a déclaré de son côté le président du syndicat des vignerons indépendants de France, Jean-Marie Fabre, vendredi sur RMC. «Marché stratégique» La Commission européenne a indiqué jeudi poursuivre les négociations avec les États-Unis pour tenter d'obtenir des exemptions des droits de douane sur les vins et spiritueux à l'avenir, mais s'attend à ce qu'ils soient touchés par les taxes américaines de 15% à ce stade. Toutefois, côté gouvernement français, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré vendredi sur Franceinfo que la France «n'[allait] pas [s'] arrêter là», précisant vouloir «obtenir des garanties sur les vins et spiritueux». «Les États-Unis sont un marché stratégique pour la filière viticole française et bien sûr pour le champagne en particulier», a rappelé à l'AFP Maxime Toubart, coprésident du Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC). En 2024, les États-Unis recevaient 10% des exportations de champagne en volume et plus de 14% du chiffre d'affaires de la filière, soit 820 millions d'euros, selon le CIVC. Avec un impact certain sur les prix pour le consommateur final américain, une surtaxe de 15% devrait faire baisser la consommation de champagne aux États-Unis, a prévenu M. Toubart, «mais on ne peut pas mesurer aujourd'hui concrètement le nombre de bouteilles que l'on va perdre». Il est «évident» aussi que cela aurait des incidences sur l'emploi dans la filière, aux États-Unis comme en France, a-t-il ajouté. Les petits producteurs de champagne notamment, qui ont les reins moins solides que les grandes maisons, risquent de souffrir le plus, prévient aussi Yves Couvreur, un administrateur de la Fédération des vignerons indépendants de Champagne. «Pour la plupart de nos vignerons c'est impossible d'assumer les 15% possibles d'augmentation» des taxes américaines, selon M. Couvreur, interrogé vendredi par l'AFP. Selon M. Toubart, certains clients aux États-Unis ont anticipé les surtaxes en commandant davantage de bouteilles à la fin de l'année dernière, mais d'autres étaient «plutôt dans l'attente» d'y voir plus clair, donc il n'y a pas eu un effet d'aubaine flagrant pour le champagne ces derniers mois.

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