
Plongée dans la nébuleuse des «incels», ces ados sexuellement frustrés au point de vouloir tuer le genre opposé
RÉCIT - En proie à un mal-être profond, ces célibataires involontaires vouent une haine tenace au sexe opposé. Cette mouvance se radicalise, des projets d'attaques ont été déjoués.
Dans la constellation des radicalités violentes, où le djihadiste en puissance côtoie l'activiste d'ultragauche, l'apparition de cette galaxie aux contours flous agite les compteurs au sein des forces de l'ordre. Située dans la mouvance « incel », contraction d'« involuntary celibate », pour « célibataire involontaire », elle est peuplée d'adolescents travaillés par un mal-être si profond qu'ils finissent par perdre tout raisonnement. Et devenir, pour certains, des tueurs en puissance. Leurs cibles ? Les personnes du sexe opposé, surtout les femmes, incarnations de tous leurs déboires sentimentaux et exutoires d'une haine indicible.
Depuis quelques années, ces trajectoires isolées placées, en toute discrétion, dans les radars des services de renseignement, essentiellement ceux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et de la Direction nationale du renseignement (DNRT). Objectif ? Déjouer une action violente et éviter que le sang coule, au nom d'une…

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Le Figaro
27 minutes ago
- Le Figaro
Moustiques : ces régions françaises où les vacances peuvent piquer
Les moustiques signent leur grand retour sous les latitudes hexagonales. Tour d'horizon des régions françaises où les touristes doivent se préparer. Chaleur, humidité, stagnation des eaux… Le cocktail estival favori des moustiques est bien au rendez-vous cette année encore. Et selon Vigilance-moustiques, les départements de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) figurent parmi les plus concernées. En cause : des températures favorables dès mai, combinées à des pluies orageuses favorisant la formation de gîtes larvaires. Alpes-Maritimes, Var, Bouches-du-Rhône ou Vaucluse… demeurent ainsi des départements particulièrement propices pour la prolifération des moustiques autochtones. Par ailleurs, le moustique tigre est lui désormais présent dans près de 600 communes, exposant plus de 97 % de la population régionale à son contact, selon l'Agence régionale de santé. Le moustique tigre, un envahisseur urbain Si les moustiques autochtones dominent dans les zones humides, le moustique tigre, particulièrement invasif, étend son territoire dans l'Hexagone. Venu d'Asie, Aedes albopictus, son nom scientifique, n'a plus rien d'un visiteur ponctuel. Il s'est installé durablement en France en 2004, d'abord dans les Alpes-Maritimes avant de remonter progressivement vers le nord. Carte sur la présence du moustique tigre en France (par département). Vigilance moustiques Publicité À ce jour, le moustique tigre est implanté dans 81 des 96 départements de la France métropolitaine selon les données de Santé publique France. Par ailleurs, 92 départements sont désormais concernés par un niveau de vigilance d'après la carte de Vigilance‑Moustiques. «Il s'est déplacé avec l'homme», explique Grégory L'Ambert, entomologiste et responsable de la cellule Méthodes et Recherche au laboratoire de l'EID Méditerranée. Contrairement aux espèces locales, le moustique tigre est parfaitement adapté à l'environnement urbain. Il y retrouve des conditions similaires à son habitat d'origine : des contenants d'eau de petite taille tels que coupelles, pots de fleurs ou récupérateurs d'eau de pluie. Autre particularité qui favorise son enracinement local : il vole peu. «Avec ses petites ailes, il se déplace sur de courtes distances et reste proche de ses proies», précise le spécialiste. Cette progression rapide s'accompagne d'une recrudescence des maladies vectorielles, bien que le moustique tigre ne soit pas naturellement porteur de virus. Comme le souligne Grégory L'Ambert, «il devient un vecteur s'il pique une personne infectée, généralement un voyageur revenant de zones où des virus comme la dengue, le chikungunya ou le Zika circulent». Occitanie, Pyrénées-Atlantiques… les moustiques aussi y passent l'été Biarritz, Avignon, Albi… autant de villes où les habitants témoignent de nuisances accrues, au point de devoir vivre fenêtres closes en été. En Occitanie, la situation devient difficilement supportable dans certains territoires. Véronique, installée à Albi dans le Tarn depuis 18 ans, décrit une situation alarmante : «C'est devenu invivable. À certaines périodes nous ne pouvons plus ouvrir les fenêtres en fin d'après-midi sans se faire assaillir. Même les répulsifs ne suffisent plus. On doit vivre enfermés tout l'été». Publicité Une réalité que confirme l'office de tourisme de la ville : «Chaque année, il y a la problématique des moustiques, cette nuisance est bien réelle», témoigne un représentant. Même constat à Avignon. Alice, habitante du centre-ville, témoigne d'une situation de plus en plus préoccupante : «Il y a énormément de moustiques en ce moment et il n'y a plus d'heures. Avant, c'était surtout en début de soirée, mais maintenant, on se fait piquer dès le matin. Il s'agit surtout de moustiques tigres, donc heureusement, leurs piqûres ne durent pas trop longtemps». Plus à l'ouest, à Biarritz, Denis lutte depuis plus de 15 ans contre ces envahisseurs. Cette année, il a décidé d'agir autrement : moustiquaires sur les fenêtres, jambières en toile de lin, et surtout, un filet anti-insectes au-dessus du siphon du jardin. «Depuis que j'ai bloqué l'accès au siphon, les moustiques ont presque disparu en journée. Et le soir, ils sont bien moins nombreux, la raquette électrique fait le reste», explique-t-il. Les réflexes à adopter Pour se protéger des moustiques, la vigilance individuelle est plus que jamais nécessaire. Éliminer les eaux stagnantes reste la première mesure efficace pour limiter leur prolifération. Utiliser des répulsifs adaptés, porter des vêtements longs et clairs, et installer des moustiquaires permet également de se protéger lors des soirées estivales. Si les moustiques ne sont pas toujours porteurs de maladies, leur nuisance suffit bien souvent à altérer la quiétude des vacances. Mieux vaut donc anticiper et prévoir la panoplie complète pour s'en protéger.


Le Parisien
27 minutes ago
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Intoxications à la bactérie E. coli dans l'Aisne : une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris
La procureure de Paris a annoncé jeudi l'ouverture d'une information judiciaire pour identifier l'origine de la vague d'intoxications alimentaires à la bactérie E. coli, ayant touché une trentaine de personnes et conduit à la mort d'une fillette de 11 ans au début de l'été dans l'Aisne. Cette information judiciaire, ouverte notamment pour homicide involontaire aggravé, mise en danger de la vie d'autrui et tromperie aggravée, doit aussi permettre d'établir « d'éventuelles responsabilités sur le plan pénal », a précisé la procureure Laure Beccuau dans un communiqué. VidéoFillette morte par intoxication : une bactérie identifiée « Deux juges d'instruction du pôle santé publique de Paris sont désormais saisis de cette enquête », indique-t-elle dans un communiqué. Mi-juin, « plusieurs enfants âgés de 11 mois à 12 ans avaient été pris en charge par les centres hospitaliers de Saint-Quentin, Amiens, Lille et Reims », rappelle le parquet. [2/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter Soupçons d'infections liés à la viande La préfète de l'Aisne, Fanny Anor, a salué dans un communiqué cette « étape importante dans la recherche de la vérité, tant attendue par les familles » et dit espérer que « la procédure judiciaire permette de faire toute la lumière sur ces intoxications ». Tous étaient infectés par la bactérie Escherichia coli (E. coli). Une fillette de 11 ans, Élise, était décédée le 16 juin au CHU d'Amiens. Cette vague d'intoxications alimentaires, avec 32 cas recensés au total, avait conduit à la fermeture préventive de six boucheries, les autorités soupçonnant une infection alimentaire liée à de la viande. Le parquet de Saint-Quentin s'était rapidement dessaisi de l'enquête préliminaire, en faveur du pôle de santé publique du parquet de Paris.


Le Figaro
27 minutes ago
- Le Figaro
Incendie dans l'Aude : une aide-soignante est allée chercher sa patiente de 94 ans dans sa maison cernée par les flammes
Dominique Ruyer accueille depuis deux jours chez elle des patients âgés dont elle a la charge, alors que la solidarité s'organise dans ce département consumé par les flammes. Elle n'a écouté que son courage. Dominique Ruyer, aide-soignante dans l'Aude, est allée porter secours à ses patients âgés dont les maisons étaient menacées par l'incendie qui ravage le sud de la France depuis deux jours, rapporte La Provence . Elle s'est notamment chargée d'aller chercher chez elle une femme de 94 ans, immobilisée à son domicile. «J'ai fait ce que l'instinct m'a dit de faire. Il y avait de la fumée, des braises, et les gendarmes ne voulaient pas me laisser passer. Finalement, ils m'ont aidé à la sortir au plus vite et je l'ai soignée d'abord au foyer, puis chez moi. Sur le secteur, avec toutes les routes bloquées, nous ne sommes plus que deux aides-soignantes», a-t-elle retracé auprès du quotidien provençal. Publicité «Ma femme a sauvé plusieurs vies» Elle et son mari Gilbert accueillent depuis lors la nonagénaire, ainsi qu'«une famille de 100, 79 et 76 ans et leur chien, évacués de Coustouge par les pompiers», précise encore le média. «Ma femme a sauvé plusieurs vies», sourit quant à lui Gilbert. Le médecin du village, Pierre Labadie, a informé l'aide soignante et son mari qu'ils devront accueillir la nonagénaire une nuit de plus. «Les ambulances sont saturées. Elle va rester avec vous ce soir», a acquiescé la blouse blanche. La solidarité s'organise depuis deux jours dans ce département consumé par les flammes. À Villesèque-des-Corbières, commune touchée par le brasier, des habitants ont préparé des sandwichs qui ont été distribués aux soldats du feu. «Sans ces pompiers, on était foutus», a expliqué à l'AFP Bruno Zubieta, premier adjoint à la mairie. «On a eu très peur. Le feu est arrivé au grand galop. On a été entourés de flammes, de partout qui arrivaient de la gauche, de la droite, de derrière. On était encerclés. On était tout seuls au monde»