
La tension monte en Bourse avant le couperet de Trump sur les droits de douane
Comme le rappelle ING, les marchés ont déjà vu le film : des menaces à répétition, un sursaut de stress puis une marche arrière. « Si je devais me prononcer, je dirais que la plupart des investisseurs s'attendent probablement à ce que la fin du délai de 90 jours se passe sans drame majeur. C'est aussi notre avis », écrit le chef économiste James Knightley. Chez ANZ, on estime que le locataire de la Maison Blanche devrait à nouveau se dégonfler et prolonger le délai pour les pourparlers, à l'image des 12 % d'experts interrogés dans une enquête de Deutsche Bank. Un peu plus de la moitié des personnes sondées (55 %) jugent que Donald Trump se décidera sur des tarifs réciproques pour certains pays et seulement 1 % des sondés estime qu'il validera les montants faramineux présentés sur le tableau du Liberation Day du 2 avril.
Cognac, une hausse de prix pour échapper à la punition chinoise
Ce climat de tension s'est directement répercuté sur une partie des marchés asiatiques et européens. Vers 15 heures, le Cac 40 recule de 1 % à 7.680 points. Wall Street est fermé pour la fête de l'indépendance des Etats-Unis. Le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont inscrit hier de nouveaux records, après qu'un rapport sur l'emploi meilleur que prévu a rayé de la carte l'option d'une baisse de taux précipitée par la Réserve fédérale en juillet. L'attentisme du FOMC s'appuie aussi sur une inflation qui pourrait reprendre des ailes cet été, à en croire Jerome Powell. Un sentiment partagé par James Knightley. Il rappelle que lors du premier mandat du président-milliardaire, il avait fallu trois mois pour que leurs effets se répercutent dans les prix à la consommation. Cette fois-ci, les entreprises américaines avaient anticipé le coup, en remplissant leurs entrepôts pour amortir le choc, se donnant une fenêtre d'attente avant d'augmenter les prix. Une fenêtre qui ne restera pas ouverte éternellement. Malgré l'anticipation d'une détente en septembre, ING voit plutôt la Fed patienter jusqu'à novembre, voire décembre.
« En ce qui concerne l'économie en général, le débat n'est pas clos. Le report du niveau des droits de douane chinois est probablement arrivé juste à temps pour éviter un risque de récession plus sérieux. Le dernier rapport sur l'emploi n'indique certainement pas que le marché du travail est en train de s'effondrer, bien que, si l'on parle de décalage dans le temps, c'est généralement le dernier domaine où les dommages se manifestent. Le sentiment reste fragile, ne l'oublions pas. Les tarifs douaniers ont coupé l'herbe sous le pied de l'économie américaine », ajoutent les experts de la banque néerlandaise.
Peu d'actualité du côté des entreprises. Les actions Pernod Ricard (-0,4 %) et Rémy Cointreau (+1 %) sont volatiles après l'annonce par le ministère chinois du Commerce d'une taxe sur le cognac de l'Union européenne à l'issue de son enquête antidumping, mais les deux fabricants de spiritueux en sont exemptés à la suite d'un accord sur une augmentation des prix.
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