
France Travail visé par une cyberattaque qui concerne potentiellement 340 000 demandeurs d'emploi
Confirmant une information de BFMTV, France Travail (ex-Pôle Emploi) a confirmé ce mercredi à l'AFP avoir été informé dès le 12 juillet dernier « d'une action malveillante » sur un de ses services. Avec un risque de divulgation de données personnelles touchant potentiellement 340 000 demandeurs d'emploi.
« Les données de 340 000 demandeurs d'emploi ont été consultées et seraient donc susceptibles d'être divulguées et exploitées de manière illégale », averti France Travail. En précisant que ces données personnelles sont les « nom et prénom, date de naissance, identifiant France Travail, adresses mail et postale », ainsi que les « numéros de téléphone » et le statut (radié ou inscrit). En revanche, l'opérateur public assure que les mots de passe et les coordonnées bancaires ne sont pas concernés.
Dans ces circonstances, « il n'existe donc aucun risque sur l'indemnisation ou l'utilisation de données bancaires à des fins de vol des fonds sur les comptes des personnes concernées », assure également l'organisme. « Conformément à nos obligations en pareil cas, les personnes concernées ont été informées », est-il précisé.
Un service « immédiatement fermé »
Dans le communiqué transmis à l'AFP, France Travail indique aussi qu'une « première notification à la CNIL a été faite » e t qu' « une plainte auprès des autorités judiciaires a été déposée ».
Cette nouvelle affaire ne risque pas d'arranger les affaires de France Travail, déjà ciblée en début d'année 2024 par une cyberattaque massive, où le risque de divulgation de données personnelles concernait alors 43 millions de personnes. Cette opération malveillante avait débuté par une « usurpation d'identité de conseillers Cap emploi ».
Cette fois, le service concerné a été « rapidement » identifié comme « l'application Kairos permettant aux organismes de formation d'agir sur le suivi des formations des demandeurs d'emploi » et a été « immédiatement fermé », tient à rassurer le communiqué de France Travail.
L'origine de l'activité anormale émane d'un compte « d'un organisme de formation basé dans l'Isère » qui a été .
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
28 minutes ago
- Le Figaro
«On paie 262 euros un fauteuil qui en vaut 90»: pourquoi le gouvernement veut s'attaquer au serpent de mer de la commande publique
Réservé aux abonnés ENQUÊTE - Les achats publics, essentiels à la vie des collectivités et de l'Etat, sont vivement critiqués comme étant un casse-tête budgétaire et juridique. François Bayrou a appelé à réformer et assouplir les règles nationales d'un système qui pèse plusieurs centaines de milliards d'euros. «Éviter les lenteurs et les surcoûts dans les achats publics»... La formule, prononcée par François Bayrou le 15 juillet, lors de la présentation de ses pistes budgétaires pour 2026, résonne comme un énième rappel à l'ordre. Depuis des années, la commande publique s'invite dans les rapports parlementaires, les discours budgétaires, les alertes des maires et les mises en garde des experts... Un serpent de mer insidieux, auquel personne ne semble avoir trouvé la parade. C'est que le sujet est aussi massif qu'opaque : selon les nombreuses sources, le montant annuel de la commande publique oscille entre 83 milliards... et 400 milliards d'euros — soit jusqu'à 14 % du PIB. Un système dont l'organisation complexe freine l'action des collectivités, décourage les entreprises, et alourdit la facture finale de l'État. Aujourd'hui, cette fameuse obligation de commande publique est devenue un fardeau pour bon nombre de maires de France. Et le premier ministre entend désormais réformer un système…


Le Figaro
28 minutes ago
- Le Figaro
L'aéroport de Roissy, un lieu synonyme de puissance à l'image du général de Gaulle
Réservé aux abonnés LES GRANDS TRAVAUX PRÉSIDENTIELS 1/7 - Alors que le trafic aérien s'envole, l'État décide en 1964 de construire un nouvel aéroport au nord-est de Paris et confie sa réalisation à un architecte âgé de seulement 29 ans, Paul Andreu. 13 mars 1974. Au petit matin, le Boeing 747 en provenance de New York devient le premier avion commercial à fouler les pistes flambant neuves de Roissy, inauguré quelques jours plus tôt. La France détient enfin un aéroport d'envergure et digne de ce nom, au rang des équivalents américains. Un lieu synonyme de puissance, à l'image du général de Gaulle, qui en a décidé la construction au mitan de sa présidence. À cette époque, Orly est le lieu le plus visité de France, devant la tour Eiffel et le château de Versailles. Le dimanche, les curieux se pressent à l'aéroport situé au sud de Paris pour observer les avions décoller depuis les terrasses, comme s'ils assistaient à un spectacle. Pendant que les adultes contemplent le progrès, les enfants, eux, jouent dans des bacs à sable. Des scènes inimaginables aujourd'hui, qui inspireront une chanson à Gilbert Bécaud, sortie en 1963. À lire aussi «J'ai subi 5000 décollages du Concorde» : à Goussainville, sous les avions de Roissy, la lente renaissance du vieux village fantôme Mais malgré ce succès, l'aéroport est proche de la saturation. « Le trafic aérien augmente beaucoup plus vite que prévu…


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
Droits de douane : Paris juge « déséquilibré » l'accord commercial entre les États-Unis et l'Union européenne
Le marché a été conclu presque au dernier moment. Dimanche, Donald Trump et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont arraché un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis seront taxés à 15 %. La menace de taxes américaines de 30 % dès le 1er août faisait trembler les exportateurs européens, de l'automobile à la pharmacie en passant par le vin. Et l'accord signé avec Washington laisse espérer à Bruxelles qu'une escalade commerciale sera évitée. La patronne de l'exécutif européen a d'ailleurs salué un « bon accord » qui apportera de la « stabilité ». « Quinze pour cent, ce n'est pas négligeable, mais c'est le mieux qu'on pouvait obtenir », a-t-elle plaidé. Paris se veut plus combatif. La première réaction officielle française est arrivée ce lundi matin, de la part du ministre chargé de l'Europe, Benjamin Haddad. S'il estime que l'accord « apportera une stabilité temporaire aux acteurs économiques », il le trouve « déséquilibré ». Et il n'a pas l'intention de s'en contenter. Pour lui, « l'état de fait n'est pas satisfaisant et ne peut pas être durable ». Le ministre français entend « se battre pour continuer de rechercher l'équilibre commercial avec les États-Unis ». Mais chez les autres dirigeants européens, c'est une forme de résignation teintée de soulagement qui prime. L'accord permet d'« éviter une escalade inutile dans les relations commerciales transatlantiques », a souligné le chancelier allemand Friedrich Merz , sans cacher qu'il aurait « souhaité davantage d'allégements ». « Quand on s'attend à un ouragan, on se réjouit d'une simple tempête », a concédé la fédération VCI de la chimie allemande, résumant bien l'esprit qui anime les dirigeants européens, tandis que la Fédération allemande de l'industrie (BDI) a prédit « des répercussions négatives considérables ». La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a salué un accord « qui évite une guerre commerciale au sein de l'Occident avec des conséquences imprévisibles », dans un communiqué commun avec ses vice-Premiers ministres, Antonio Tajani et Matteo Salvini. Sur le même ton, le gouvernement irlandais, dans un communiqué, a dit « regretter » le nouveau taux, qui rendra le commerce avec les États-Unis « plus cher et plus difficile », mais s'est félicité qu'il apporte « une forme de certitude nécessaire » après des mois d'annonces et menaces tous azimuts dans les relations commerciales. Dès dimanche, le président américain Donald Trump avait immédiatement qualifié l'accord de « plus grand » jamais conclu en matière de commerce, en y voyant une promesse « d'unité et d'amitié » . Si Ursula von der Leyen et Donald Trump n'étaient pas parvenus à s'entendre, Bruxelles était prêt à riposter en taxant des produits et des services américains. L'exécutif européen, sous l'impulsion de certains pays comme la France, avait aussi menacé de lever l'accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements . Dégainer ce « bazooka » - appelé instrument « anti-coercition » dans le jargon bruxellois - aurait entraîné l'Europe et l'Amérique dans une escalade diplomatico-économique inouïe.