
Dans les coulisses du mariage de Justine et Jérémy
Il y a des profils qui se ressemblent et des hasards qui n'en sont pas. En août 2021, Jérémy Gotteland et Justine Hutteau passent tous les deux leurs vacances à Paros, chacun avec leur groupe d'amis. Lui est entrepreneur dans la tech. Elle a cofondé la marque de soins Respire, en 2018. Un soir, ils se retrouvent dans la seule boîte de nuit de l'île. «Pour l'anecdote, Jérémy avait recruté un de mes anciens employés pour sa nouvelle aventure entrepreneuriale. Je l'ai taquiné sur ce 'vol'.» C'est le point de départ de leur histoire qu'ils continuent d'écrire, de Paros à Paris. Après quatre années de relation, ils se marient d'abord civilement dans la capitale, le 5 avril 2025, puis religieusement, le 14 juin 2025, à Villefranche-sur-Mer.
La demande
Très rapidement dans leur relation, le couple parle mariage. « Nous avons tous les deux nos parents qui sont unis depuis trente-cinq ans. Donc cela nous tenait à cœur de prendre cet engagement. Et puis, il y avait beaucoup de mariages autour de nous. Je m'étais promis de ne pas me mettre la pression mais je l'avais quand même», reconnaît Justine. De son côté, son compagnon s'était fixé un délai. «Je ne sais pas trop pourquoi mais dans ma tête, il fallait attendre trois ans. Et finalement, je l'ai prise de court.» Il profite d'un voyage dans le sud de la France en février 2024, au sein de son hôtel préféré, Lily of The Valley, pour faire sa demande. «On avait réservé à la dernière minute et c'était le week-end de la Saint-Valentin. C'était donc l'occasion parfaite. J'ai eu beaucoup de chance car nous avons eu une météo magnifique. L'hôtel m'avait recommandé une randonnée pour assister au coucher du soleil au Cap Lardier, car on aime bien la nature et le sport.» Au bout de 6 kilomètres, il passe à l'action. «Il m'a proposé de boire de l'eau et quand je me suis retournée il m'a tendu la bague.» Le soir, le couple célèbre ça au restaurant de l'hôtel. «Et pour la petite anecdote, nous avions comme voisins de table George et Amal Clooney !».
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La bague
Pour l'occasion, l'entrepreneur de 31 ans avait décidé d'opter pour une bague de demande. «J'avais choisi à la Samaritaine un petit diamant assez simple. Je savais qu'elle avait toujours rêvé d'une bague sur-mesure qu'on dessinerait ensemble.» Quinze jours après la demande, la future mariée perd sa grand-mère paternelle. Pour le symbole, elle décide d'utiliser le diamant d'une de ses boucles d'oreilles pour sa bague de fiançailles. «Toute la bague a été dessinée autour de cet héritage familial et je trouve que l'histoire se révèle encore plus belle.» Pour la réalisation, le couple se tourne vers Atelier Mallez, un joaillier qui a fait ses armes chez Chaumet et qui travaille désormais avec sa mère gemmologue. «Il a tout à fait compris nos attentes et le résultat correspond en tout point à ce que j'avais imaginé», se réjouit Justine.
L'organisation
La plus grosse question en termes d'organisation pour le couple ? Décider s'ils optent pour une cérémonie laïque ou religieuse. «Au-delà de notre vision respective, cela impactait aussi le choix du lieu. Certains savent dès le départ où ils se marieront, mais nous, nous avions plusieurs options», se souvient Justine. «Jérémy vient de Haute-Savoie, j'aimais l'idée d'un mariage d'hiver en montagne mais en même temps, nous redoutions la complexité de s'y rendre pour les invités.» Finalement, ils optent pour le Sud, où vit la deuxième grand-mère de la future mariée. Ils font appel à une wedding planner, MC2 Mon Amour. «Elle a trouvé le lieu parfait avec le domaine de Mont Leuze à 600 mètres d'altitude. Et qui offre un parfait mélange entre terre et mer avec une vue sur la Méditerranée et la baie de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Et en même temps, les montagnes en toile de fond».
La cérémonie civile
Dès le départ, le couple savait qu'il souhaitait organiser son mariage en deux temps. Là encore, ils hésitent : Chamonix ou Paris. «Mais finalement, la capitale s'est imposée pour avoir nos deux grands-pères présents. D'autant qu'ils ne seraient pas là pour le deuxième round.» Le oui solennel est donc échangé à la mairie du Xe arrondissement. Les mariés organisent ensuite un déjeuner intimiste au sein du jardin d'hiver du Boubalé, le restaurant de l'hôtel Grand Mazarin. Puis direction, leur appartement pour une soirée avec leurs amis. «J'avais décoré la pièce avec des fleurs orange qui rappelaient les renoncules de mon bouquet. Mais je n'avais pas anticipé le nombre de fleurs qu'allaient nous offrir nos amis. On avait l'impression de vivre chez un fleuriste pendant quelques jours !».
Pour leur union à la Mairie du Xe arrondissement parisien, la mariée avait misé sur une combinaison pantalon originale.
van troost
La cérémonie laïque
Pour animer la cérémonie laïque, Justine a l'idée de solliciter leurs deux pères. «À l'église, on dit notre père. Alors je me suis dit qu'il y avait une certaine logique à leur confier cette tâche. D'autant qu'ils sont tous les deux à l'aise à l'oral et ils s'entendent très bien», explique Justine. «Ça les a beaucoup surpris au début car ce n'est pas quelque chose qui se faisait à leur époque mais ensuite, ils se sont vraiment pris au jeu, avec la complicité de nos mères bien sûr», ajoute Jérémy. La cérémonie voit se succéder de nombreux discours : celui des parents donc, des témoins, des grands-mères... La seule demande du couple : la lecture d'un texte d'une chanson de Mannick, Je connais des bateaux. «Ça nous a beaucoup touchés car tous ceux qui ont pris la parole ont surfé sur cette thématique de la mer. Et au final, c'était quelque chose d'assez léger mais avec une vraie émotion, véritablement à notre image. Pour rien au monde, nous n'aurions fait autrement», se réjouit le couple. «Et nous avons terminé la cérémonie par l'échange de nos vœux. Un grand moment d'émotion.»
Dans les coulisses du mariage de Justine et Jérémy
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Les festivités
Les mariés avaient décidé de donner comme thème à ce week-end de festivités, la French Riviera. «Nous attentions 180 personnes le jour J. Le premier soir nous avons organisé un dîner de bienvenue au Mama Shelter de Nice avec nos plus proches amis», précise Justine. «À minuit pile, j'ai exfiltré Jérémy et les témoins en laissant nos amis faire la fête entre eux.» Le domaine offrant une trentaine de couchages, le couple et leurs proches ont pu loger sur place. Le jour J a donc démarré sur un brunch et certains ont même pu profiter de la piscine. Dès midi, la mariée a démarré sa préparation avec ses témoins. Elle avait fait venir sa maquilleuse, Laurie et son coiffeur, David Marotta, «à qui [elle] confie tout le temps [son] carré».
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Après la cérémonie laïque, le couple a enchaîné sur une courte séance photos avant de lancer le cocktail. «On voulait vraiment miser sur cette partie qu'on adore. On avait donc prévu un cocktail de deux heures et demie avec un groupe de musique 'volant', les Kings Men, qui se déplaçait entre les groupes d'invités. Cela a vraiment apporté une autre énergie.» À tel point que le couple se met à danser, malgré la chaleur. Côté menu, champagne, rosé piscine et ateliers jambon ibérique et fruits de mer viennent régaler les convives.
Le thème de l'événement ? La French Riviera.
Beatrice The Quirky / Beatrice The Quirky
Pour la décoration, les mariés ont choisi la thématique des rayures jaunes et blanches. Le dîner à l'extérieur était prévu sur un parvis de 600m² avec vue sur la mer et sur le soleil qui se couche sur les montagnes. À table, des petits cadeaux attendaient les invités. «J'avais prévu un petit stick solaire Respire mais qu'on a habillé d'un petit étui rayé ainsi qu'une boîte d'allumettes. Pendant la cérémonie, les invités avaient reçu aussi un éventail où il était écrit French Riviera.» Au menu, Saint-Jacques au chorizo avec un risotto et des légumes. «Au dessert, nous avions prévu un buffet incroyable. Il y avait la très classique pièce montée, précise Justine. Mais on a aussi demandé une pyramide de mini-tropéziennes, des mini-éclairs, des tartelettes au chocolat et à l'huile d'olive... C'était aussi bon que beau à voir». Le couple avait aussi prévu deux animations culinaires dans la soirée : des crêpes Suzette flambées au Grand Marnier et des paninis. «On voulait vraiment que tout le monde mange à sa faim.» D'autant que la fête s'est prolongée jusqu'à 4h30.
Le lendemain, le couple a convié tous ses invités à Nice pour un brunch. «Nous avions envie d'avoir des ambiances différentes et donc privatisé un Beach Club au Beau Rivage, sur la Promenade des Anglais.» Transats, baignade et buffet étaient prévus pour que tout le monde puisse profiter du Sud jusqu'à la dernière minute.
La mariée avait choisi une robe Azéline Paris.
Beatrice The Quirky / Beatrice The Quirky
Les tenues de la mariée
La future mariée a fait confiance à la même créatrice pour ses tenues du civil et du laïc. «J'ai eu un coup de cœur pour Azéline Paris qui s'est confirmé lors du rendez-vous. Résultat, je n'ai fait aucun autre essayage. J'ai été convaincue par son atelier, sa personnalité, son énergie, ses idées...». L'entrepreneuse n'a pas d'idées précises mais a un premier coup de cœur pour une jupe longue et un crop top. «Finalement, je me suis dit que j'avais quand même envie d'une robe.» La créatrice lui imagine un modèle bustier en crêpe de soie avec un bandeau qu'elle avait prévu d'enlever pour la soirée dansante. «Elle s'est inspirée de la robe de mariée de ma mère. J'ai également aimé la suggestion d'Azéline d'avoir une taille basse pour un esprit plus couture. Et j'ai adoré suivre le processus de création de A à Z.»
La jeune femme opte également pour un long voile avec un détail de dentelle. «Cela faisait un peu partie de ma vision romantique du mariage et je sais aussi que cela comptait pour mon père.» Pour l'occasion, sa mère lui transmet un bijou qu'elle a elle-même reçu de son père : un collier en perles avec un saphir. «Mes amis l'appellent le cœur de l'océan, en référence au film Titanic», s'amuse Justine. «Mon grand-père avait fait venir un diamantaire d'Anvers le jour du mariage de ma mère et elle avait pu choisir le bijou de son choix. Elle ne l'avait jamais ressorti de sa boîte. Et lors d'un essayage, elle m'a parlé de cette tradition qui encourage une mariée à porter quelque chose de bleu, quelque chose d'ancien et quelque chose qu'on lui a prêté. Et c'est là que ce collier s'est imposé. Et j'ai aimé la symbolique qui l'accompagnait. Et je me dis qu'il peut m'apporter plein de bonnes ondes au regard de la longévité du couple de mes parents.» Pour le bouquet, elle opte pour les dernières pivoines de la saison.
Jérémy et Justine lors du mariage civil à Paris.
Lila Gallinière
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Pour le civil, elle avait envie d'un tailleur ou d'une combinaison. La créatrice lui propose de lui faire confiance et imagine une combinaison qui reprend justement l'esprit du crop top, son premier coup de cœur. «Le résultat a vraiment fait sensation auprès des invités mais aussi sur Instagram. C'est finalement de cette tenue dont on m'a le plus parlé.»
La taille basse, un détail qui confère un côté plus couture à la robe.
Beatrice The Quirky / Beatrice The Quirky
Les tenues de Jérémy
Le marié a lui aussi fait confiance à un seul prestataire pour ses costumes, Maison Gabriel Paris. «J'ai aimé le personnage de Cyril qui a fondé cet atelier. Pour moi, c'est l'un des derniers ambassadeurs de l'élégance française. Il a eu un vrai défi à relever avec moi qui ne suis pas très axé sur le sujet», s'amuse Jérémy. Pour le civil, il opte pour un modèle classique bleu marine et pour la cérémonie laïque, il choisit d'accorder une chemise bleu ciel avec un costume beige en matière Fresco, «parfait car ça ne se froisse pas.»
Les prestataires de la cérémonie laïque
• Wedding planner : @mc2monamour • Photos : @beatrice_thequirky • Robe mariage et combinaison du civil : @azeline_paris • Costumes civil et mariage : @maisongabrielparis • Coiffure : @david.vincent.marotta • Mise en beauté : @lesjoliesbiches • Groupe de musique : @thekingsmen_band • Lieu : @montleuze • Traiteur : @gaudefroyreceptions • Fleuriste : Fleurs @les_fleurs_de_ninon
Le moment qui les a le plus marqués
«J'ai été très touché par le discours de mon frère. Mais aussi par le moment où j'ai découvert Justine dans sa robe. Enfin, je crois que je me souviendrais toujours de notre entrée au dîner et de l'énergie qu'il y avait», se remémore Jérémy.
«J'ai tout adoré mais il y a deux moments qui sont ancrés plus particulièrement dans ma mémoire. Je dirai tout d'abord le moment où mon père m'a découverte. J'ai une relation très proche avec lui et je suis la première fille qu'il marie. Il n'avait rien su de tous les essayages, n'avait eu aucun indice. La surprise était donc totale. Et l'émotion très forte. Il m'a regardée et comme il n'osait pas me serrer dans ses bras pour ne pas froisser la robe, il a embrassé ma bague de fiançailles, et donc le diamant de sa mère. C'était vraiment un moment très intense. Et ensuite, l'apogée de la cérémonie a été pour moi l'échange de nos vœux. On avait pris une semaine en tête-à-tête dans un hôtel avant le mariage pour nous relaxer. Et c'était aussi le moment où on a rédigé, chacun de notre côté, nos textes. Et si je les ai écrits rapidement, Jérémy a pris beaucoup de temps, il s'isolait dans la chambre pendant plusieurs heures. Le jour J, il a voulu commencer et ce qu'il m'a dit était vraiment magnifique. J'avais le cœur qui battait à 1000 à l'heure. Pour moi, ça restera vraiment un moment suspendu, où j'en ai presque oublié les invités : nous étions tous les deux seuls au monde, face à la mer.»
Les trois mots qui résument le mieux cette union ?
«Émotion car je n'ai jamais vu autant de gens passer du rire aux larmes aussi facilement. Authentique car cette journée nous ressemblait vraiment et festif car on a dansé du début à la fin», répond d'une seule voix le couple.
Leurs conseils
Le conseil de Justine : «Je trouve ça vraiment bien d'organiser un dîner de bienvenue. Cela permet de ne pas trop stresser de commencer en douceur et potentiellement de passer un peu plus de temps avec ceux qu'on voit moins souvent à cause de la distance. En revanche, il faut cadrer les choses pour ne pas être épuisés le lendemain.»
Le conseil de Jérémy : «Il ne faut pas minimiser le temps que prend l'organisation d'une cérémonie laïque. Il faut tout créer de A à Z. On pense que c'est plus simple mais pas forcément. Cela demande une grande implication. Cependant, on ne regrette absolument pas notre choix».
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