
Attention, la sécheresse peut les tuer ! Ces trois arbres doivent être arrosés pendant la canicule
des conditions locales
(climat, type de végétation, etc.) » définit eaufrance, le service public d'information sur l'eau.
Certaines essences d'arbres y sont plus sensibles que d'autres. Et à la sécheresse s'ajoute la prolifération de parasites, insectes et champignons, favorisée par ce moment climatique exceptionnel.
L'épicéa
est reconnaissable à sa forme pyramidale et à la couleur brun-rouge de son tronc - qui devient brun gris en vieillissant -. Il craint la sécheresse et surtout l'insecte scolyte et plus spécifiquement le typographe. La reproduction de ce coléoptère, qui se nourrit de bois et de sève, est stimulée par les saisons chaudes prolongées.
Lorsqu'il est piqué par
le typographe,
l'épicéa est censé produire spontanément de la résine pour engluer l'insecte mais en période de sécheresse et de manque d'eau, cette réaction n'est plus possible. L'épicéa s'assèche, dépérit et doit être abattu pour éviter de contaminer d'autres arbres. Au moment de replanter, diversifier les essences dans les forêts est une solution d'avenir. Les scolytes n'attaquent par exemple pas le bouleau.
Le hêtre
, qui peut atteindre 40 m de hauteur, a des racines peu profondes, ce qui l'expose particulièrement aux ravages des périodes de sécheresse.
« Les premiers symptômes sont apparus au printemps 2019, raconte l'Office National des forêts, lorsque les forestiers se sont rendu compte que certains hêtres n'avaient pas débourré, c'est-à-dire qu'ils n'avaient pas fait de feuilles ». Jusqu'à maintenant principalement utilisé comme matériau de construction, le hêtre pourrait être dirigé plutôt vers la filière de l'énergie pressent l'ONF.
Le dépérissement des hêtres, qui sont particulièrement gourmands en eau, gagne de nombreuses régions de France.
Le chêne pédonculé
est connu pour son incroyable longévité : cet arbre peut sans problème vivre 500 ans et parfois même 1 000 ans ! Mais le réchauffement climatique malmène cet arbre légendaire qui supporte mal les longues périodes de sécheresse. Le chêne traverse une crise sanitaire depuis l'été 2020 et comme le souligne dans une interview Marion Henry, chargée de sylviculture changement climatique à la direction territoriale Centre-Ouest Aquitaine à l'ONF « Quand on voit qu'il fait plus de 40 degrés au sol, il faut imaginer ce que cela peut donner à 40 m de haut. Au niveau des feuilles : cela grille littéralement tout ! ».
En plus de la sécheresse et des chaleurs extrêmes, trois insectes menacent le chêne, le bombyx disparate, l'orcheste et les agriles, dont le développement est favorisé par des températures élevées.
Mais bonne nouvelle, le chêne (notamment le chêne sessile) semble de mieux en mieux résister et apprend peu à peu à s'adapter aux nouvelles conditions climatiques.
Un arbre prélève l'eau contenue dans le sol (et non dans la nappe phréatique), jusqu'à environ 200 litres par jour selon
l'ONF
! L'eau absorbée par les racines s'évapore au niveau des feuilles et les arbres ont donc besoin de beaucoup d'eau pour permettre, notamment, la photosynthèse. Or l'augmentation des températures provoque une hausse des prélèvements en eau et de la transpiration de l'arbre.
Le déficit hydrique, combiné à des fortes températures, entraîne un stress important
pour l'arbre.
Sous-alimenté en carbone
(il ne peut plus faire de photosynthèse), l'arbre doit puiser dans ses réserves, ce qui l'affaiblit et le rend plus vulnérable aux attaques de parasites (insectes et champignons).
Quand le besoin en eau de l'arbre est trop élevé, des bulles d'air peuvent également se former dans les vaisseaux, empêchant la conduction de l'eau et créant une embolie gazeuse, responsable de la mort de l'arbre.
Parmi les arbres très résistants à la sécheresse figurent :

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