
Royaume-Uni : l'inflation accélère encore en juillet, à 3,8% sur un an
Ce niveau d'inflation, le plus élevé depuis janvier 2024, est supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur une hausse de 3,7%, selon le consensus établi par Bloomberg. La publication de ce chiffre fait suite à celui de la croissance du PIB au deuxième trimestre la semaine passée, qui est restée faible, à 0,3%, alimentant les craintes de «stagflation», une inflation durable combinée à une croissance fragile.
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Un tel taux d'inflation accroît un peu plus la pression sur le gouvernement travailliste, qui peine à relancer l'activité économique, après avoir annoncé d'importantes hausses d'impôts et des coupes drastiques dans les finances publiques l'an passé. Ce niveau de hausse de prix s'explique d'abord par la hausse des tarifs aériens, mais aussi des prix du pétrole, du gazole et des denrées alimentaires, notamment le café, le jus d'orange, la viande et le chocolat, selon l'ONS.
La tournée d'Oasis «a fait grimper les prix des hôtels»
«La lecture de l'inflation de juillet est perturbée par des effets saisonniers liés aux vacances d'été», relève Lindsay James, de Quilter Investors, citant aussi «la tournée de réunions d'Oasis , très attendue», qui «a fait grimper les prix des hôtels». La forte hausse des cotisations patronales, décidée par le gouvernement travailliste et entrée en vigueur en avril, joue également un rôle important dans la montée des prix, selon elle. «L'incertitude demeure quant à l'impact de la politique commerciale américaine», mais «l'introduction de nouveaux droits de douane à l'échelle mondiale n'améliore probablement pas la situation», ajoute l'analyste.
Reste qu'à 3,8%, l'inflation est presque deux fois supérieure à la hausse des prix de 2% en glissement annuel observée en juillet dans la zone euro, et à l'objectif de 2% que s'est fixé la Banque d'Angleterre (BoE). «Comme si cela ne suffisait pas, la situation devrait encore s'aggraver», remarque Matthew Ryan, analyste chez Ebury, «l'inflation devant culminer à plus de 4% le mois prochain avant de se modérer vers la fin de l'année». Tout ceci accentue «la pression sur la BoE pour qu'elle maintienne ses taux inchangés», ajoute-t-il, disant ne plus prévoir «aucune baisse pour le reste de l'année». La BoE vient tout juste d'abaisser son taux directeur à 4%, à l'issue d'un vote serré, pour soutenir une économie à la peine. Elle avait appelé à la prudence pour la suite.
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