
Tour de France : bons spots, déguisements, épuisettes… Comment faire le plein de goodies au passage de la caravane ?
Tour de France
viennent, en priorité, pour le
barnum commercial
dans l'espoir de récupérer un maximum de cadeaux lancés depuis les chars. Pour faire le plein de goodies, voici cinq tuyaux de « pros ».
Avant de s'élancer chaque matin vers 11 heures, les 170 véhicules parfaitement alignés d'une trentaine de marques de la caravane stationnent sur un immense parking, généralement à 2 km des podiums et du départ. Bon plan méconnu : l'accès est ouvert au public et les stocks débordent. Il suffit alors de demander (poliment) un petit cadeau aux distributeurs qui se préparent.
« On a fait une bonne pêche », applaudissent Corinne et Arnaud, au départ de la 3e étape à Valenciennes (Nord). Dans leur musette, des mini-paquets de pâtes, des T-shirts et une demi-douzaine de bobs. « Il nous en fallait à tout prix pour nos petits-enfants qui habitent le Sud et qui ont toujours le soleil », sourient-ils.
Marina, aide-ménagère de 46 ans, a, elle, engrangé bonbons, sodas et saucissons. « C'est sympa, j'ai fait ça sur mon temps de pause », souffle-t-elle avant de retourner bosser.
C'est un véritable phénomène cette année : les épuisettes, filets à papillons, cibles avec flèches « Visez juste ! », paniers de basket, poubelles… fleurissent le long du parcours. Et ça marche !
Grâce à sa cible fabriquée « uniquement avec de la récup » (jardinière, cerceau, gaine électrique, étagère, morceau de planche…), Olivier, 63 ans, croisé à Plachy-Buyon (Somme), a reçu des dizaines de présents, notamment alimentaires. « Avec ça, on va pouvoir tenir six mois », se marre cet ancien patron d'un supermarché. C'est sa fille Victoria, 26 ans, qui lui a filé le tuyau. « J'ai vu cette astuce sur les réseaux sociaux », explique-t-elle.
Pour multiplier leurs chances, les membres de la famille se sont positionnés à des endroits différents, espacés de quelques mètres. « On avait chacun notre poste. Moi, j'étais en première ligne, mon frère en deuxième ligne… Ça nous permet de ratisser large », décrit Olivier.
À Belbeuf (Seine-Maritime), des gamins ont sorti des buts (de jardin) pour ramasser dans les filets une montagne d'offrandes. « Faut aussi sauter dans tous les sens pour qu'on nous voie », suggère Joseph, 10 ans.
La distribution s'arrête à 200 m de l'arrivée, là où les grandes foules s'agglutinent. Mais juste avant cette zone interdite aux goodies, les fournisseurs s'en donnent à cœur joie. « On est obligé de rentrer à vide alors tout ce qui nous reste, on va le donner », murmure un caravanier. « Au départ aussi, on est très généreux parce qu'il y a beaucoup de caméras », ajoute-t-il, un sourire en coin.
Autres spots riches en gratifications : avant la descente juste après le sommet d'un col, les lieux de ralentissements comme les dos-d'âne, les ronds-points ou les virages et les espaces où les foules ne sont pas compactes, entre deux villages de plaine par exemple.
« Pour attirer notre attention, il faut se démarquer au maximum ! Le déguisement home made, ça marche toujours », assure Hugues, l'un des meilleurs ambianceurs de la caravane, en action sur un char des opticiens Krys.
S'afficher en licorne gonflable, en Super Mario, en poussin, en clown, en frelon, en Astérix ou Obélix, en Dark Vador ou en bonne sœur est très rentable. Même une perruque fluo peut faire la différence. « On va récompenser l'intention. Et quand ça attire l'œil, c'est plus facile », promet « Daminou », fer de lance des chars Cochonou depuis deux décennies.
Mathys, 6 ans, incontournable avec sa « combi » de dinosaure à Fresne-l'Archevêque (Eure), peut le confirmer : il a été sacrément gâté. Il faut dire qu'il a aussi un autre argument, quelques mots écrits sur une pancarte : « c'est mon anniversaire ». Le gamin fête, en effet, ses six ans. Son père, lui, a misé, sur une crinière de félin. « J'ai découpé la tête de lion d'un déguisement de mon fils », révèle-t-il, hilare.
Le plus drôle, c'est ce spectateur à la chemise blanche et cravate rouge qui, devant un bureau dans un décor champêtre, a sorti des pancartes « Ne pas klaxonner, réunion en cours », « Ne me filmez pas, je suis en télétravail »… juste à côté d'une boîte destinée à réceptionner les goodies !
« On est sensibles aux écriteaux rigolos, aux jeux de mots », prévient Hugues, l'ambassadeur de Krys. Sur sa cible en carton, un comique à
Caen
(Calvados) a, par exemple, fait « un petit trou normand » pour laisser passer les objets offerts. En Picardie, le propriétaire d'une 206 a ouvert grand son coffre, avec une flèche en carton et la pancarte «
Dembélé président
».
Dernier conseil : si vous avez été très bien dotés en cadeaux par les premiers véhicules, ne laissez pas votre butin apparent, cela pourrait dissuader les distributeurs suivants qui veulent en garder pour les autres !
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Le HuffPost France
4 minutes ago
- Le HuffPost France
Monétiser les vacances, jours fériés... Le gouvernement a-t-il raison de dire que les Français travaillent moins ?
POLITIQUE - L'avantage des statistiques c'est qu'on peut parfois leur faire dire ce qu'on veut. Ce mercredi 16 juillet Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, a assuré que les Français travaillaient 100 heures de moins que les Allemands. De quoi justifier dans la logique gouvernementale la suppression de deux jours fériés et mettre sur la table la monétisation de la cinquième semaine de congés payés ? La ministre Astrid Panosyan-Bouvet a évoqué mardi la possibilité pour les salariés de ne pas prendre leur 5e semaine de congés, mise en place sous Mitterrand en 1982, et de bénéficier en échange d'un coup de pouce financier. Sauf que comme l'ont repéré nos confrères de franceinfo, le chiffre avancé par Amélie de Montchalin provient d'une étude de l'OCDE trompeuse qui calcule le temps de travail sur le nombre total d'habitants. Enfant, étudiants, et retraités compris, donc. « Le temps de travail c'est de toute façon très compliqué à évaluer. Et si vous lisez bien les études de l'OCDE, les petites lignes précisent qu'on ne peut pas comparer les pays, et qu'il s'agit plutôt de comparer les données d'un pays dans le temp s », explique Éric Heyer au HuffPost, directeur à l'Observatoire français des conjonctures économiques. « Travailler deux jours gratuitement pour l'État » Un autre indicateur de l'OCDE, prenant cette fois en compte le nombre d'heures travaillées par travailleur montre que si la France est légèrement en dessous de la moyenne européenne, elle est en revanche devant l'Allemagne. Éric Heyer abonde, pointant que « la grande généralité c'est qu'entre 25 et 55 ans, en France, un salarié travaille comme tout le monde, sans grande différence avec les Italiens, les Allemands ». De quoi faire dire au spécialiste que la suppression des deux jours fériés - alors qu'avec 11 jours fériés la France se situe en dessous de la moyenne européenne qui est de 12 - est tout simplement un impôt déguisé : « L'entreprise ne va pas vous payer plus, mais l'État va taxer ces jours travaillés, c'est comme si vous alliez travailler deux jours gratuitement pour l'État ». En matière de congés payés en revanche, il est vrai, précise le spécialiste, que la France se situe plutôt au-dessus de la moyenne européenne. Même si, là encore met-il en garde, les chiffres cachent une hétérogénéité des situations, entre ceux qui sont au forfait jour, ceux qui n'ont pas de RTT, ceux qui travaillent en vacances, les autoentrepreneurs… « L'idée de parler de temps de travail, c'est un débat d'une autre époque. Depuis les années 2000, tous les pays ont réduit leur temps de travail, c'est le progrès social. Et la baisse a été plus forte par exemple en Allemagne et aux Pays-Bas qu'en France », ajoute Éric Heyer. Accepter de ralentir pour mieux repartir Néanmoins, admet le spécialiste, il y a bien en France un véritable besoin d'améliorer le taux d'emploi des jeunes et des séniors, plutôt que de jouer sur la durée du travail : « En France, on entre plus tard sur le marché du travail et on en sort plus tôt, c'est quelque chose qu'il faut améliorer ». C'est aussi en ce sens que les différents gouvernements depuis 2017 ont tour à tour mis en place la réforme des retraites, du RSA, ou encore de l'assurance chômage. Attention toutefois, pointe le chercheur, car derrière ces enjeux se trouve notamment le critère de la productivité. Entre 2019 et 2023 elle a certes baissé de manière générale en Europe, mais elle a décroché un peu plus en France. La notion peut apparaître comme un peu complexe, mais elle est particulièrement chérie par François Bayrou, dont la logique budgétaire, rappelons-le, vise à ce que les Français produisent plus pour faire rentrer plus de recettes dans les caisses de l'État. À en croire Éric Heyer, le gouvernement ouvre en réalité un œil pour fermer l'autre, et offre donc une vision partiale. Pour bien comprendre la situation, et comme Bercy est un paquebot, l'économiste prend l'image d'un bateau type aviron : dedans les 25-55 ans rament vite, mais si on y ajoute des rameurs moins efficaces (jeunes et séniors) alors le bateau, dont le poids est alourdi, avance d'abord moins vite. Dans le marché du travail, c'est pareil : l'intégration de jeunes en apprentissage, à l'égard duquel la macronie a multiplié les coups de pouce, fait baisser la moyenne de la productivité. « Il faut accepter ce jeu, c'est punitif de dire à ceux qui travaillent qu'ils ne travaillent pas assez. Il faut accepter que la baisse de productivité soit temporaire, en se disant par ailleurs qu'avec ces nouveaux rameurs-travailleurs, on enrichit la croissance en emploi », analyse le spécialiste qui avance une solution : « Il faut que quelqu'un paye pour former ces rameurs à aller plus vite, et il faut que ça soit l'État, parce que c'est un investissement ». Problème, dans le budget de François Bayrou, la dépense publique est désormais un gros mot. Quant au temps, il lui est largement compté.


Le Parisien
2 hours ago
- Le Parisien
Monétiser les congés payés : une « horreur » pour la CFDT, le ministre des Finances assure ne pas être au courant
La possibilité pour les salariés de monétiser leur cinquième semaine de congés payés fait partie « du musée des horreurs » des idées du gouvernement, a estimé jeudi la leader de la CFDT Marylise Léon , une piste dont le ministre des Finances Éric Lombard a assuré ne pas être au courant. Le Premier ministre François Bayrou a annoncé mardi qu'il allait proposer aux partenaires sociaux d'ouvrir des négociations sur l'assurance chômage et sur le droit du travail, afin notamment de « faciliter les recrutements » et « augmenter les offres d'emploi ». La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a précisé dans la foulée, lors de la même conférence de presse, que « la possibilité de monétiser la cinquième semaine de congés payés » ferait partie des pistes qui allaient être mises sur la table. Cette piste est passée relativement inaperçue, y compris au sein du gouvernement : interrogé par la presse à ce sujet lors d'un déplacement à Metz jeudi, le ministre de l'Économie et des Finances Éric Lombard a botté en touche en indiquant ne pas avoir « vu » cette mesure « dans nos propositions ». « On prend les idées, mais celle-là je ne l'ai pas vue », a-t-il ajouté. Plus tôt, sur France Inter, Marylise Léon avait estimé que la monétisation de la cinquième semaine de congés payés faisait « partie du musée des horreurs qui a été ouvert au moment de la présentation de ce qui pourrait être fait sur le droit du travail ». « Aujourd'hui, le sujet numéro un, c'est la question effectivement du pouvoir d'achat, mais ce n'est pas aux salariés eux-mêmes de se payer un peu plus de marge de manœuvre pour boucler les fins de mois en rognant sur leurs congés », a-t-elle ajouté. Concernant le plan d'économies dévoilé par François Bayrou mardi, la numéro un de la CFDT a dit être « tout à fait lucide sur le fait que la situation est grave et qu'il y a besoin d'avoir un budget particulier » mais il ne faut pas que ce dernier se fasse aux dépens de la « transition écologique » ou de la « justice sociale ». « Le monde du travail ne peut pas admettre des mesures profondément injustes et des efforts absolument pas partagés », a-t-elle prévenu. Quant à la question de l'assurance chômage, « quand j'entends François Bayrou nous expliquer qu'il faut encore (la) réformer parce que c'est un frein à l'emploi, c'est un jour sans fin ». « J'ai l'impression de me réveiller en 2017, quand on nous a expliqué qu'il y avait un problème d'emploi à cause de l'assurance chômage », a-t-elle dit. Dans ce contexte, la mobilisation de la CFDT n'est « absolument pas exclue », a-t-elle prévenu. « Là c'est le temps de la discussion mais ça fait partie du panel de la possibilité d'actions. »


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
Quels sont les pays où l'on travaille le 8 mai et le lundi de Pâques ?
Dans le cadre de son plan d'économies présenté mardi 15 juillet, François Bayrou a proposé de retirer deux jours fériés du calendrier, évoquant le 8 mai et le lundi de Pâques. Le premier est chômé dans très peu de pays européens, quand le second est beaucoup plus répandu. Deux jours fériés en moins pour faire des économies. C'est l'idée lancée mardi 15 juillet par François Bayrou, qui a proposé par exemple de supprimer le 8 mai et le lundi de Pâques du calendrier des jours chômés. Durant son discours de présentation de ses orientations budgétaires pour 2026, le premier ministre a évoqué un «mois de mai devenu un véritable gruyère», et un lundi de Pâques sans «aucune signification religieuse». Le 8 mai, qui commémore la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, n'a pas toujours été férié en France : il l'a été de 1953 à 1959, avant que le général de Gaulle ne revienne sur le caractère férié de ce jour pour des raisons économiques. Il redevient férié en 1981 sous l'impulsion de François Mitterrand. En Europe, il n'est férié que dans trois autres pays : la République tchèque, la Slovaquie, ainsi que l'Ukraine depuis 2023. En Ukraine, jusqu'à cette année-là, c'était le 9 mai qui était férié pour commémorer la victoire sur l'Allemagne nazie. Mais le choix a été fait par le président Volodymyr Zelensky de décaler au 8 mai, pour se démarquer de la Russie, où le «jour de la Victoire» est célébré le 9 mai. Publicité Aux États-Unis comme au Royaume-Uni, le «Victory in Europe Day» est bien commémoré, mais n'est pas un jour officiellement férié. Même chose en Allemagne, en Italie, au Portugal, en Suisse, en Chine ou au Japon, où le 8 mai n'est pas chômé. Toutefois, exceptionnellement cette année, le 8 mai a été déclaré férié à Berlin, pour commémorer les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale - cela avait déjà été le cas en 2020 pour le 75e anniversaire. En Belgique, le 8 mai était férié jusqu'en 1983. Il avait été supprimé notamment pour des raisons économiques... à cause d'un trop grand nombre de jours fériés au mois de mai. Les pays où le 8 mai est un jour férié Les pays où le 8 mai n'est pas un jour férié France Espagne République tchèque Portugal Slovaquie Italie Ukraine Suisse Allemagne Angleterre Belgique Pologne Autriche Russie États-Unis Japon Chine À lire aussi Supprimer deux jours fériés : quel coût pour le salarié et pour l'employeur ? 11 jours fériés par an En revanche, le caractère férié du lundi de Pâques - qui succède au dimanche de Pâques, jour de la Résurrection du Christ dans le calendrier chrétien, et ouvre la période de «l'Octave de Pâques» - est bien plus répandu : il est chômé dans la majorité des pays européens comme l'Italie, l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche, la Pologne, la Grèce, ou encore le Royaume-Uni. Ailleurs dans le monde, il est également férié en Australie, en Nouvelle-Zélande, ou encore en Afrique du Sud. Mais là encore, il n'est pas universel. En Espagne, par exemple, il n'est férié que dans certaines régions autonomes, comme la Catalogne, la Navarre ou la Communauté valencienne. Le Portugal, Malte, la Russie, la Chine, le Japon ou les États-Unis ne l'intègrent pas à leur calendrier de jours fériés. Les pays où le lundi de Pâques est un jour férié Les pays où le lundi de Pâques n'est pas un jour férié France Espagne Belgique Portugal Italie Russie Autriche États-Unis Pologne Chine Grèce Japon Suisse Allemagne Angleterre Belgique Au global, sur toute l'année, la France est-elle vraiment plus généreuse que ses voisins en matière de jours chômés ? Avec 11 jours fériés par an, elle est en réalité en dessous de la moyenne européenne, qui s'établit à 12. Supprimer le 8 mai et le lundi de Pâques placerait même la France au niveau de l'Allemagne, du Danemark ou des Pays-Bas parmi les pays qui comptent le moins de jours chômés en Europe.