
« Une belle opportunité d'amener la campagne à la ville » : des producteurs ouvrent une boutique en plein centre-ville de Perpignan
la Ferme des Augustin
s s'ouvre pour laisser entrer un couple de curieux. Habitants de la ville, ils viennent voir quel est le nouveau point de vente dans cette rue, autrefois cœur névralgique du centre-ville, miné depuis par la fin du petit commerce et plus particulière ici des antiquaires.
Laurianne Tournier s'avance et explique : « C'est une boutique de producteurs, nous sommes dix, réunis dans une association et nous avons monté cette affaire en centre-ville
pour vendre nos produits sans intermédiaire
. Et moi je suis la vigneronne du groupe » sourit-elle.
Habituellement, ce genre de magasin qui rassemble des agriculteurs - il en existe quelques-uns alentours de Perpignan - s'implante dans les zones périphériques. Mais là, l'histoire est toute autre. Il y a plusieurs années que la mairie de la ville souhaitait redynamiser cette artère. Dans cette optique, elle a acquis 25 échoppes fermées, y a mené les travaux nécessaires et lancé des appels à manifestation d'intérêt.
« Ce sont
Sylvie et Bruno Bardy-Plantin, éleveurs d'oies à Tresserres
, qui ont eu vent de cet appel et se sont dit pourquoi pas, poursuit la vigneronne. Puis tout s'est enchaîné : on a eu le feu vert début juin après acceptation de notre dossier et nous avons ouvert nos portes le 13 juin »
Depuis, les producteurs assurent chacun à leur tour des permanences. « A dix, c'est simple, cela fait une demi-journée par semaine. C'est d'ailleurs la règle de notre association, pour y entrer et vendre ses produits, il faut pouvoir tenir la boutique. »
Outre les vins de Laurianne, on y trouve, pour l'instant, des œufs, du pain venu d'Olette, des produits de l'olive, des biscuits, des confitures, des purées, de la viande de porc, des herbes… Mais rien n'est figé, le collectif est ouvert. « Plus nous serons nombreux plus ce sera facile à gérer » ajoute Laurianne Tournier. « Nous sommes tous passionnés par ce que nous faisons et la boutique de centre-ville est une belle opportunité pour amener la campagne au cœur de la ville ! »
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Le cognac met le feu aux relations franco-chinoises, après des mesures « antidumping » mises en place par Pékin au détriment des eaux-de-vie de vin européennes. (image d'illustration) COMMERCE - Les droits de douane de Donald Trump ne sont pas les seuls à inquiéter la France. Les taxes chinoises sur les spiritueux européens, essentiellement le cognac, suscitent de vives tensions entre Paris et Pékin. Les autorités chinoises ont accusé ce vendredi 4 juillet les Européens de « dumping » , une pratique qui consiste à exporter et vendre ses produits à prix très bas, pénalisant ainsi le reste des producteurs – en l'occurrence ceux implantés en Chine. Pour mettre fin à ce « préjudice » , Pékin a menacé d'imposer dès samedi de très importants droits de douane – jusqu'à plus de 30 % – aux producteurs de cognac. Une mesure pénalisante qui avait de quoi faire peur à la filière, dont la Chine est le deuxième marché derrière les États-Unis. 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