
L'univers Ghibli, contrepoint idéal à la pop culture américaine
« Je n'ai jamais rien vu de plus féerique, de plus rassurant ou de plus impressionnant que les films de Miyazaki », note Antoine, 13 ans, adepte de cinéma d'animation depuis sa première sortie au cinéma. Il avait alors 3 ans. Le film ? Mon voisin Totoro, une ode à la nature et à l'enfance sur fond de Japon rural des années 1950. Un père anthropologue, une mère à l'hôpital, deux petites filles de 10 et 4 ans, une petite vieille fripée comme la peau d'une pomme, des « noiraudes », et à l'orée de la forêt qui borde la maison, un immense camphrier dans le tronc duquel vit une créature à la fois monstrueuse et merveilleuse, auprès de laquelle la petite Mei va trouver le réconfort nécessaire à l'absence de sa maman.
Deuxième film du Studio Ghibli, cofondé en 1985 par Hayao Miyazaki et Isao Takahata, Mon voisin Totoro (1988) a été montré en France pour la première fois en 1993 au Festival d'Annecy où il a été accueilli avec le même enthousiasme que celui du jeune Antoine. De la production audiovisuelle japonaise, le public français ne connaissait jusque-là pas grand-chose, la résumant, d'un côté, aux films intellos d'Ozu et de Kurosawa, de l'autre, aux bluettes interstellaires et juvéniles du « Club Dorothée ». De Nausicaa (1985), Le Château dans le ciel (1986), à Ponyo sur la falaise (2008) en passant par le sublime Princesse Mononoké (1997), Le Voyage de Chihiro (2001) et Arrietty, le petit monde des chapardeurs (2010), les créations du Studio Ghibli s'imposent d'emblée comme des chefs-d'œuvre d'animation tous publics, mais aussi comme des clés d'entrée à la culture japonaise, si particulière, et comme le contrepoint idéal à la pop culture américaine, en l'espèce les films Disney.
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En harmonie avec la nature
Non que ces derniers soient dénués d'intérêt. Inspirés des contes et légendes occidentales (Charles Perrault, les frères Grimm…), ils s'emploient à peindre le monde et à transmettre aux enfants les notions de travail, de famille, d'engagement, de solidarité et de courage. Autant de valeurs essentielles au mythe fondateur américain. Les films Ghibli racontent peu ou prou les mêmes histoires. Elles sont universelles. S'y ajoutent toutefois une spiritualité et une poésie que les films Disney ne recherchent pas, peut-être par volonté de gagner le cœur du plus grand nombre. Cela tient à l'utilisation de la 2D réalisée à la main, proche des dessins japonais traditionnels. À la fascination de l'Occident pour une mythologie foisonnante et omniprésente. Et au postulat des films Ghibli, toujours le même. « L'intérêt ne porte pas seulement sur les relations entre humains. Le monde dans son ensemble, autrement dit les paysages, le temps qu'il fait, la lumière, les plantes, l'eau, le vent, tout cela est magnifique et je fais tout mon possible pour que cela soit inclus dans nos films. », dit le maître Hayao Miyazaki dans une rare interview. La nature et les écosystèmes sont des motifs récurrents. Lorsqu'on l'exploite ou la souille, elle se rebelle et provoque la destruction. On n'oublie pas que le Japon est un pays de séismes. On n'oublie pas non plus qu'il est le seul à avoir jamais subi les ravages d'une atomisation. Ce dont témoigne le mythe de Godzilla ou Gojira.
Plus sensible qu'autrefois. Désireux de s'ouvrir à d'autres chants du monde, le public a mordu aux appâts. Le succès des films Ghibli est planétaire. Le Studio a désormais son parc d'attractions. Et les plateformes s'arrachent les droits de diffusion de son catalogue. Dont France.tv, qui cet été diffuse une demi-douzaine de références, ainsi qu'un joli documentaire.
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