
«En 2027, je ferai tout pour faire gagner la droite» : budget, immigration, Sansal, Algérie... Le grand entretien de Bruno Retailleau au Figaro
EXCLUSIF - Le ministre de l'Intérieur dénonce l'échec de «la diplomatie des bons sentiments» chère à Emmanuel Macron. Le patron des Républicains prévient par ailleurs qu'il ne compte s'interdire aucun sujet jusqu'à la prochaine présidentielle.
LE FIGARO - Pour redresser la trajectoire des comptes publics, François Bayrou a présenté mardi un plan qui prévoit un effort budgétaire de près de 44 milliards d'euros . Cela vous semble à la hauteur ?
Bruno RETAILLEAU - François Bayrou dit qu'il y a péril dans la demeure et je le rejoins. Je le dis depuis des années. Avant moi, François Fillon lançait l'alerte en parlant d'un «État en faillite». Il y a quelques jours, le FMI a dégradé la France tandis que notre dette souveraine s'emballe. Si l'on regarde les taux d'emprunt de la dette française de la semaine passée, le taux auquel nous empruntions était plus élevé que l'Espagne, l'Italie et la Grèce. C'est un signal d'alarme. Un scénario à la grecque ne peut pas être écarté. Je dénonce le syndicat des «y a qu'à faut qu'on», le cartel du déni qui va du Rassemblement national aux Insoumis qui ne propose aucune solution.
Les deux directions que le premier ministre a voulu prendre sont les bonnes : un frein sur les dépenses et un coup d'accélérateur sur la production. C'est nécessaire pour construire une nouvelle prospérité. C'est un plan avec de bonnes pistes, mais qui doit être pris pour ce qu'il est : un plan d'urgence d'un premier ministre qui dispose de marges de manœuvre politiquement, économiquement et financièrement très réduites. C'est un plan qui peut et qui doit être amélioré. Il faut donc l'améliorer.
Gel des dépenses de l'État et des retraites, des prestations sociales et du barème de l'impôt sur le revenu, suppression de deux jours fériés, «contribution de solidarité» pour «les plus fortunés», transformation de l'abattement fiscal de 10% des retraités en «forfait»... La charge vous paraît-elle suffisamment bien répartie ?
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Agriculture : l'indice national des fermages en 2025 est revalorisé en 2025 pour la France entière
L'indice national des fermages vient d'être publié pour 2025 et il progresse de 0,42 %. Et, malgré la grogne des agriculteurs, le gouvernement a catégoriquement refusé de régionaliser cet indice. C'est année, c'est dans le cadre du débat tumultueux sur la promulgation de la loi Duplomb, texte qui prévoit notamment la réintroduction d'un pesticide interdit en France, que l'indice national des fermages a été publié. Indispensable pour revaloriser le loyer des terres nues et des bâtiments d'exploitation agricole, cet indice s'établit pour 2025 à 123,06 (contre 122,55 en 2024). Il s'agit de la septième année de hausse consécutive. Publicité La plus faible hausse depuis 7 ans Dans le détail, l'indice national des fermages repose à 60 % sur l'indice du revenu brut d'entreprise agricole national à l'hectare (121,13 en 2025)et à 40 % sur l'indice du prix du produit intérieur brut (125,95 pour 2025). Ainsi, pour réévaluer le prix des terres agricoles pour 2025, il faut donc appliquer une hausse de 0,42 % sur le montant du fermage payé pour les baux ruraux en cours. C'est la plus faible hausse depuis 7 ans. Année Indice Évolution annuelle 2010 98,37 - 1,63 % 2011 101,25 + 2,92 % 2012 103,95 + 2,67 % 2013 106,88 + 2,63 % 2014 108,30 + 1,52 % 2015 110,05 + 1,61 % 2016 109,59 - 0,42 % 2017 106,28 - 3,02 % 2018 103,05 - 3,04 % 2019 104,76 + 1,66 % 2020 105,33 + 0,55 % 2021 106,48 + 1,09 % 2022 110,26 + 3,55 % 2023 116,46 + 5,63 % 2024 122.55 + 5,23% 2025 123,1 + 0,42 % Refus du gouvernement de régionaliser l'indice Interrogée sur la possibilité d'instaurer un indice régional pour revaloriser les fermages, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard a indiqué que «le dispositif actuel combine la prise en compte des différences territoriales (avec la révision au plus tard tous les six ans des minima et maxima précités par les commissions consultatives paritaires départementales des baux ruraux) avec la simplicité du calcul de son évolution annuelle». Selon le gouvernement, un calcul régional de l'évolution du fermage risquerait de complexifier les relations entre preneurs et bailleurs, notamment dans le suivi de son application pour des biens présents sur plusieurs régions. En conséquence, malgré les différentes réclamations des parlementaires, le ministère de l'Agriculture a estimé qu'il n'est pas prévu de modifier les modalités de fixation du fermage actuellement en vigueur, «pilier de la compétitivité du modèle agricole français».


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