
Pour éviter une crise sociale, il faut renoncer à tout décret sur la programmation pluriannuelle de l'énergie
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TRIBUNE COLLECTIVE - Plusieurs élus et personnalités, dont François-Xavier Bellamy, Alexandre Jardin, David Lisnard et Robert Ménard, appellent le gouvernement à renoncer à la publication du décret sur la programmation pluriannuelle de l'énergie.
Après le scandale des ZFE, la crise de la facture d'électricité qui s'annonce est une bombe à fragmentation. Une attaque sans précédent contre notre économie, contre nos vies, avec l'étrange complicité de l'État français. Quelle économie exsangue comme la nôtre pourrait absorber un nouveau doublement - désormais possible - de la facture d'électricité ? 22 % des Français sont dans le rouge à partir du 15 du mois. Plus de 50 % n'arrivent pas à l'équilibre à la fin du mois. On a répertorié 66.422 défaillances d'entreprises en 2024, soit un niveau record en quinze ans (+ 28 % par rapport à 2019). Lucides, nous le voyons.
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Et voilà que, dans ce contexte d'extrême fragilité, le gouvernement prépare, dans la moiteur d'un mois d'août, la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE3), qui engage notre avenir énergétique pour… 300 milliards d'euros ! Alors qu'on peine à trouver 40 milliards d'économies dans les dépenses de l'État.
À lire aussi 48.000 morts prématurés par an ? Les défenseurs des ZFE pris en flagrant délit de manipulation statistique
Disons-le sans détour : c'est un hold-up à ciel ouvert…
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Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
Sur les vignobles sinistrés par le feu, la ministre de l'Agriculture exprime «la solidarité nationale»
Dans un vignoble de l'Aude endommagé par l'incendie exceptionnel de la semaine dernière, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard est allée jeudi à la rencontre de vignerons sinistrés et d'élus auxquels elle a exprimé «la solidarité nationale» à l'égard du territoire des Corbières. En bordure du village viticole de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, l'un des plus sinistrés par l'incendie, des vignes en partie brûlées s'étendent au pied de la colline recouverte de cendres. «Ce traumatisme (...) marque profondément les populations, les exploitants agricoles, mais au-delà tout le pays», a déclaré la ministre aux élus et aux vignerons, «parce que le sens de la venue du premier ministre (le 6 août, NDLR), comme de ma venue, c'est aussi l'expression de la solidarité nationale à l'égard de votre territoire». Déjà accablés par des aléas climatiques et économiques, les viticulteurs des Corbières, sinistrés par cette «catastrophe d'une ampleur inédite», selon l'expression de François Bayrou lors de sa visite au début de l'incendie, attendent une aide du gouvernement, que la ministre de l'Agriculture doit annoncer jeudi. Publicité «À l'occasion de ce désastre, il faut qu'on se pose de bonnes questions et qu'on apporte des réponses appropriées», en matière de «choix de cultures, en matière de production, en matière d'activité agricole, en matière d'adduction d'eau», a-t-elle ajouté. Et d'appeler à faire «de ce territoire véritablement un lieu d'expertise». Selon la ministre, il faut «un retour d'expérience pour savoir où ça a brûlé, qu'est-ce qui a brûlé, pourquoi à certains endroits ça n'a pas brûlé, pour qu'on puisse véritablement penser l'avenir». Les viticulteurs mettent en avant le rôle essentiel de coupe-feu joué par les vignes toujours présentes, qui limitent ou stoppent la propagation des incendies. Le feu d'une ampleur exceptionnelle a parcouru 16.000 hectares en deux jours, détruit 36 maisons, une vingtaine de hangars agricoles et dévasté 1000 à 1500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges. «On espère que le feu va créer un électrochoc» Lors de son premier déplacement, Annie Genevard doit annoncer des mesures d'urgence et le premier bilan des dégâts, dans un contexte de crise viticole persistante. Une réunion a commencé à la mi-journée, consacrée à ces «mesures d'urgence» mais aussi aux «solutions durables pour reconstruire et renforcer la résilience des exploitations touchées», selon le ministère de l'Agriculture. «On espère que l'enveloppe sera conséquente (...) Juridiquement, l'incendie, ce n'est ni une catastrophe naturelle, ni une calamité agricole, donc il faut que la solidarité nationale joue son rôle», estime Ludovic Roux, président de la chambre d'agriculture de l'Aude. Au-delà des conséquences du sinistre - le plus gros incendie sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle - le représentant agricole plaide pour que l'État accorde un statut spécial au département. «Ici, on n'est pas dans la Beauce, difficile d'avoir de la rentabilité dans une zone méditerranéenne comme les Corbières, du fait de la sécheresse et du climat. On a besoin d'un accompagnement spécifique. D'une indemnité compensatoire de handicap climatique, comme les zones de montagne bénéficient d'une indemnité compensatoire de handicap naturel dans le cadre de la PAC», plaide-t-il. Baisse de la consommation de vin, hausse des coûts de production, baisse des revenus malgré les arrachages destinés à soutenir le cours du vin, «on espère que le feu va créer un électrochoc. Si l'agriculture recule, ça va coûter plus cher à l'État», avertit Ludovic Roux.


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3 hours ago
- Le HuffPost France
Pourquoi de nombreuses pharmacies vont être fermées ce samedi
SANTÉ - Les pharmaciens veulent faire entendre leur « colère ». L'Union de syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo) et plusieurs autres organisations du secteur appellent à se mobiliser samedi 16 août, afin de dénoncer la baisse des remises commerciales que les laboratoires peuvent accorder aux officines sur les médicaments génériques. Le mouvement entraînera la fermeture de nombreuses pharmacies. Cette baisse a été entérinée par un décret publié le 4 août au Journal officiel, et entrera en vigueur en septembre 2025. « L'arrêté est publié, la colère est immense, mais notre détermination ne faiblira pas », revendique le syndicat sur son site internet. Selon Pierre-Olivier Variot, président de l'Upso interrogé par Ici (ex France Bleu), « 90 % des officines seront fermées samedi dans certains départements, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Côte-d'Or, en Saône-et-Loire, ou encore dans le Gers ». « Nous ne sommes pas en grève, nous sommes juste fermés pour réfléchir à la suite, aux éventuelles fermetures, aux licenciements à venir », ajoutait-il. 1,7 milliard d'euros d'économies Jusqu'à présent, les réductions appliquées par les laboratoires pharmaceutiques sur les médicaments génériques permettaient aux pharmaciens de réaliser des marges sans que cela ne se répercute sur le prix du produit pour les clients. Ces remises pouvaient atteindre jusqu'à 40 %. Le décret pris par le gouvernement fixe le plafond des remises pour les médicaments génériques à 30 % jusqu'à juin 2026, puis à 20 % pour 2027. L'adoption de ce décret s'inscrit dans le cadre du plan du gouvernement pour réaliser 1,7 milliard d'euros d'économies sur les dépenses de santé en 2025, dont 500 millions visant le médicament. De leur côté, les syndicats ont déjà annoncé de nouvelles fermetures des officines à partir du mois de septembre.


Le Parisien
4 hours ago
- Le Parisien
Contamination à la listeria : les fromages Chavegrand assurent qu'ils indemniseront les victimes « si le lien est établi » avec leur production
Ses fromages pourraient être à l'origine des contaminations. Mardi, les autorités sanitaires ont évoqué un « lien possible » entre les 21 cas de listériose, dont deux décès, identifiés ces derniers jours en France et les fromages au lait pasteurisé de la fromagerie Chavegrand, installée dans la Creuse depuis 1952. Une enquête a été ouverte pour tenter de déterminer précisément l'origine des contaminations. « Les investigations sont en cours », a confirmé sur RTL jeudi matin Guillaume Albert, porte-parole de la fromagerie Chavegrand, évoquant des résultats « d'ici quelques semaines ». À lire aussi Rappel de fromages : voici la liste des produits potentiellement contaminés à la listeria, ils ne doivent pas être consommés « Si lien était établi, de toute évidence, on procéderait à des indemnisations » des victimes, a-t-il assuré. « C'est parfaitement légitime que les familles de personnes décédées, s'il y a un lien avec nos produits, mais également les personnes qui ont été malades puissent être éligibles à une indemnisation », a-t-il abondé. Avant même les résultats de l'enquête, les responsables de l'entreprise familiale ont présenté leurs condoléances aux familles endeuillées et parlé d'une situation « bouleversante », a-t-il rappelé. [3/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter Des contrôles « multipliés par cent » Comme il l'avait déjà expliqué la veille sur Ici Creuse, la fromagerie Chavegrand a été informée le 12 juin par Carrefour, l'un de ses distributeurs, qu'un « fromage qui avait été fabriqué chez nous courant juin (…) a été détecté positif à la listeria ». Toutefois, « nos analyses libératoires, c'est-à-dire celles faites sur les produits avant de les expédier, étaient conformes », a précisé Guillaume Albert. Après avoir alerté les « autorités de tutelle », en l'occurrence la direction générale de l'alimentation et les autorités départementales, Chavegrand a « immédiatement procédé à un premier retrait rappel sur le fromage concerné mais également sur trois autres références qui avaient été fabriquées à peu près au même moment et dans les mêmes conditions », a déroulé le porte-parole. VidéoFromages possiblement contaminés à la Listeria : comment reconnaître les symptômes « Malheureusement, ça n'a pas suffi, on a été prévenu par les autorités fin juillet qu'il y avait un nombre anormal de patients diagnostiqués avec des listérioses. On a pris la décision de rappeler l'intégrité tous les fromages qui avaient été produits sur cette même ligne de production, qui en l'occurrence a depuis été fermée », a-t-il poursuivi. Selon Guillaume Albert, cette ancienne ligne de production devait, indépendamment de ce qu'il s'est passé, être fermée en juin et remplacée par une nouvelle ligne, « sur une partie neuve de l'usine ». Sur celle-ci, « on a mis en place un plan de contrôle extrêmement renforcé, puisque habituellement sur une usine de notre taille, on procède à une dizaine d'analyses par semaine, là on en fait plus de 1000, on a multiplié par cent le nombre d'analyses, on est sur des niveaux extrêmement robustes », a-t-il annoncé. « Tous les produits qui sont suspects aujourd'hui ont été fabriqués sur cette ancienne ligne qui aujourd'hui est fermée. C'est pour cela qu'on est très confiant sur la qualité des produits que l'on fabrique actuellement », a tenu à rassurer Guillaume Albert. Rétablir la confiance Si le lien venait à être établi, les conséquences économiques pourraient être lourdes pour l'entreprise familiale, qui emploie 120 personnes. « Si jamais on perd la confiance des consommateurs, des distributeurs, on aurait une baisse de notre activité, c'est justement pour ça qu'on met en place des mesures extrêmement vigoureuses et robustes pour rétablir la confiance, montrer qu'effectivement on a eu un incident mais on en prend toute la mesure et on met en place des mesures exceptionnelles pour assurer la sécurité de nos produits », a-t-il martelé. Les fromages actuellement vendus par l'entreprise sont « fabriqués et mis sur le marché sous haute surveillance de l'exploitant et des autorités, avec des hauts niveaux de contrôles microbiologiques quotidiens », a affirmé le ministère de l'Agriculture mercredi.