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7 days ago
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Le Canada ne serait pas en mesure de lutter contre la criminalité transfrontalière
Le commissaire Thomas Carrique estime que la police aurait été mieux placée pour perturber la criminalité transnationale si le gouvernement fédéral avait écouté son groupe en 2001, lors de sa dernière proposition de tels changements. Le Canada ne serait pas en mesure de lutter contre la criminalité transfrontalière (Victoria) Le président de l'Association canadienne des chefs de police (ACCP) affirme que ces derniers sont guidés par des lois désuètes et inadéquates qui n'ont jamais été conçues pour s'attaquer au paysage criminel actuel, qui ne respecte plus les frontières internationales. Wolfgang Depner La Presse Canadienne Le commissaire Thomas Carrique estime que la police aurait été mieux placée pour perturber la criminalité transnationale si le gouvernement fédéral avait écouté son groupe en 2001, lors de sa dernière proposition de tels changements. Selon lui, « l'instabilité géopolitique et l'agitation sociale sont à l'origine d'une nouvelle vague de menaces pour la sécurité publique », a-t-il écrit dans un communiqué de presse publié mardi, alors que la police canadienne est confrontée au crime organisé transnational, à l'extrémisme, au trafic de drogue et à l'exploitation par internet. Il affirme que la loi actuelle visant à renforcer la sécurité aux frontières proposée par le gouvernement fédéral donne à la police de nombreux outils, mais pas tous ceux nécessaires, pour lutter contre la criminalité mondialisée. Le gouvernement affirme que le projet de loi C-2 aiderait les autorités à lutter contre le crime organisé transnational, à enrayer la circulation du fentanyl, à lutter contre le blanchiment d'argent et à renforcer la réponse policière aux réseaux criminels. Thomas Carrique, commissaire de la Police provinciale de l'Ontario, affirme que la loi s'harmonise étroitement avec plusieurs résolutions adoptées par l'ACCP lors de sa conférence annuelle, qui se tient cette semaine à Victoria, mais qu'il existe un certain nombre de lacunes qui doivent être comblées pour refléter les réalités de la criminalité du 21e siècle.


La Presse
07-08-2025
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Une association de pompiers demande la création d'une agence nationale de coordination
L'année 2025 pourrait passer à l'histoire comme étant l'une des pires au chapitre des feux. (Ottawa) Ottawa doit cesser d'étudier l'idée d'une agence nationale de coordination en cas d'incendies de forêt et doit passer à l'action, croit l'Association canadienne des chefs de pompiers. Émilie Bergeron La Presse Canadienne « Nous appellerons ça comme ils le veulent. Nous avons seulement besoin que ce soit mis en marche », lance en entrevue le président de l'organisation, Ken McMullen. L'Association canadienne des chefs de pompiers (ACCP) souhaite que le Canada s'inspire d'une composante de l'agence américaine de gestion des catastrophes, connue par son acronyme FEMA, plutôt que d'en reproduire l'entièreté. « FEMA est une grosse, grosse, grosse machine qui administre des centaines de millions de dollars et programmes. […] Notre modèle est beaucoup plus simple, moins coûteux », dit M. McMullen. Plus précisément, l'ACCP demande à ce que le gouvernement fédéral se dote d'un bureau d'administration des feux, soit une version canadienne du « US Fire Administrator ». Ce bureau, qui pourrait être composé d'une à deux personnes, s'assurerait que la dispersion de personnel et d'équipement est appropriée partout au pays dans l'éventualité d'incendies de forêt. Ce bureau permettrait aussi aux services de sécurité et incendies d'être à la table de discussion au sujet de politiques gouvernementales qui peuvent, indirectement, avoir un impact sur les incendies. M. McMullen donne en exemple la volonté d'Ottawa d'accélérer la construction de logements. « On entend des choses comme 'Nous devons construire davantage, nous devons construire plus vite et à moindre coût'. Ce que nous n'entendons pas, nous, les chefs de pompiers, c'est que nous devons construire de façon à réduire les risques », déplore-t-il. Le gouvernement canadien étudie depuis plus de deux ans la possibilité de créer une agence d'intervention ou de coordination en cas de catastrophes. La réflexion a commencé dans la foulée de la saison record des incendies de forêt survenue à l'été 2023. L'année 2025 pourrait aussi passer à l'histoire comme étant l'une des pires au chapitre des feux. « C'est prévisible et c'est possible de faire de la prévention de façon différente. Alors nous devons faire un meilleur travail et il n'est pas question de mener des études. L'information est déjà là. Nous devons seulement nous activer et prendre des décisions », tranche M. McMullen, qui est aussi pompier en chef à Red Deer, en Alberta. Selon lui, la tenue des récentes élections fédérales et l'entrée en scène d'un nouveau premier ministre qui a formé, il y a à peine quelques mois, son gouvernement, ont entraîné des délais. L'ACCP n'a pas encore rencontré la nouvelle ministre de la Gestion des urgences, Eleanor Olszewski, mais a échangé avec son bureau. Le ministère de la Sécurité publique a déclaré à La Presse Canadienne que la ministre Olszewski « collaborera étroitement avec ses collègues du cabinet pour explorer et faire avancer des options visant à améliorer la coordination et la capacité d'intervention au niveau fédéral ». Au cours des deux dernières années, Ottawa a étudié divers modèles qui existent dans le monde et a rencontré des experts en gestion des urgences, a-t-on indiqué. « Ces discussions préliminaires ont révélé que toute solution doit refléter les réalités de la fédération canadienne, notamment le leadership des provinces, des territoires, des collectivités locales et des gouvernements autochtones quant à la gestion des situations d'urgence, peut-on lire. Les travaux réalisés à ce jour permettent de définir l'approche développée par le gouvernement actuel. » Sous l'ancien gouvernement de Justin Trudeau, M. McMullen a pu échanger à maintes reprises avec l'ex-premier ministre et des membres de son équipe, mais il note que « ça n'est pas arrivé du jour au lendemain ». « Ça prend beaucoup de temps pour développer des relations », estime-t-il. Or, il a senti que M. Trudeau avait la volonté d'acquiescer à la demande de l'ACCP de créer un bureau national d'administration des feux. « Dire que nous avions espoir à la fin de 2024, c'est probablement un euphémisme. Nous étions extrêmement optimistes », résume le président de l'ACCP. Or, la démission de M. Trudeau, sa prorogation du Parlement, la tenue d'élections, puis la formation d'un nouveau gouvernement ont mis le projet sur la glace, a-t-il raconté. M. McMullen espère que le dossier avancera dès cet automne, avec la reprise des travaux parlementaires.