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François Legault et Doug Ford anticipent l'ouverture d'une renégociation avant 2026
François Legault et Doug Ford anticipent l'ouverture d'une renégociation avant 2026

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time4 days ago

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François Legault et Doug Ford anticipent l'ouverture d'une renégociation avant 2026

(Ottawa) Si François Legault et Doug Ford ne s'entendent pas nécessairement sur l'approche à adopter face à Donald Trump, les deux dirigeants croient qu'une renégociation de l'Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique se mettra en branle plus tôt que tard. David Baxter et Kyle Duggan La Presse Canadienne Le premier ministre de l'Ontario a déclaré qu'Ottawa doit se préparer à ce que cela se produise cet automne. M. Ford a prévenu que le président américain, Donald Trump, pourrait soudainement décider de « nous couper l'herbe sous le pied » en rouvrant l'accord commercial que son administration a négocié avec le Canada durant son premier mandat. Sur le réseau X, le premier ministre du Québec a soutenu pour sa part qu'il « faut amorcer cette renégociation le plus tôt possible ». MM. Legault et Ford ont fait ces commentaires après que les premiers ministres des provinces et le premier ministre Mark Carney se soient rencontrés en privé, mercredi, de façon virtuelle. « J'ai mentionné que ce qui freine l'économie, ce ne sont pas seulement les tarifs, c'est l'incertitude, qui amène les entreprises à retarder leurs investissements. Et cette incertitude va persister jusqu'à ce que l'Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique soit renégocié. Il faut amorcer cette renégociation le plus tôt possible », a affirmé M. Legault. Le premier ministre du Québec a ajouté que, dans l'intervalle, les gouvernements ne doivent « pas rester passifs ». « Il faut accélérer la diversification de notre économie et soutenir les investissements publics et privés. Il faut aussi s'assurer que les dépenses du gouvernement fédéral en matière de défense soutiennent notre secteur manufacturier, en partenariat avec la France et l'Europe », a-t-il écrit sur le réseau X. Il s'agissait de la première rencontre des premiers ministres depuis que Donald Trump a intensifié sa guerre commerciale en imposant au Canada des droits de douane de base de 35 % la semaine dernière. Ces nouveaux droits, entrés en vigueur vendredi après que les deux pays n'ont pas respecté l'échéance du 1er août pour conclure un nouvel accord commercial, ne s'appliquent qu'aux marchandises non couvertes par l'Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique, mieux connu sous l'acronyme ACEUM. M. Ford a fait valoir que Donald Trump n'attendrait probablement pas la révision prévue de l'accord l'année prochaine. PHOTO CHRIS YOUNG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford « Il n'attend pas 2026. À tout moment, le président Trump – même s'il ne respecte pas les règles de toute façon – peut nous couper l'herbe sous le pied sur l'ACEUM d'une seule signature », a déclaré M. Ford aux journalistes à Queen's Park, à Toronto, mercredi après-midi, appelant à une action rapide pour stimuler l'économie. « Soyons donc prêts. Je pense que cela arrivera en novembre. Il va nous attaquer sans relâche, alors mieux vaut être prêts et tout donner. » L'Ontario est en désaccord avec la Saskatchewan concernant la réponse du Canada à l'escalade de la guerre commerciale. M. Ford a appelé à des représailles immédiates, tandis que le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, exhorte Ottawa à tempérer les ardeurs sur les droits de douane de rétorsion. Avant de rencontrer M. Carney, le premier ministre Ford s'est dit frustré par les répercussions des droits de douane américains élevés sur l'économie de sa province. Il a de nouveau appelé à imposer des mesures de représailles. « On ne peut pas avoir de droits de douane d'un côté et pas de l'autre. Je maintiens ce que je dis : dollar pour dollar, droit de douane pour droit de douane », a expliqué M. Ford aux journalistes lors d'une conférence de presse à Thornhill, en Ontario. « Ils comprennent par la force, pas par la faiblesse, et nous ne devrions jamais, au grand jamais, baisser les bras et être faibles. » À l'inverse, avant la rencontre, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a quant à lui déclaré que le Canada devrait réduire ses mesures de représailles. « Il est peut-être temps pour le Canada de ne pas imposer de contre-tarifs supplémentaires en ce moment, mais plutôt d'envisager de supprimer certains des contre-tarifs qui nuisent aux entreprises canadiennes et saskatchewanaises aujourd'hui », a soutenu M. Moe lors d'une entrevue radiophonique, ajoutant que le Canada est largement « protégé » par l'ACEUM. « Ce que nous avons fait, c'est avancer une somme importante – 10 ans, en fait – d'achat de la Couronne afin de soutenir les industries sidérurgiques ici en Saskatchewan », a-t-il ajouté. M. Moe a félicité M. Carney pour les efforts déployés par son gouvernement afin de renforcer les liens commerciaux avec d'autres pays, dont le Mexique, en particulier alors que le Canada demeure assujetti aux droits de douane chinois sur l'huile et le tourteau de canola. Interrogé sur les raisons pour lesquelles son gouvernement a finalement remis les boissons alcoolisées américaines sur les tablettes et est revenu à ses processus d'approvisionnement habituels, M. Moe a répondu que le gouvernement accordait déjà la priorité aux entreprises saskatchewanaises. PHOTO MICHAEL BELL, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe « Nous devons nous rapprocher de cet objectif de manière plus solide avec notre principal partenaire commercial, les États-Unis d'Amérique, et il faudra que quelqu'un prenne les premières mesures », a-t-il déclaré, soulignant que l'Alberta avait également modifié ses politiques. Le bureau de la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a indiqué qu'elle ne ferait aucune déclaration avant la réunion. M. Ford aimerait que davantage d'efforts soient déployés pour stimuler l'économie. Il a appelé Ottawa à réduire les impôts et a déclaré que la Banque du Canada devrait baisser son taux d'intérêt. « Nous devons demander au gouverneur de la Banque du Canada d'abaisser ces satanés taux d'intérêt de 2,75, a-t-il déclaré. Abaissez-les. Renforcez la confiance. » « Travaillons ensemble pour éliminer la TVH pour les acheteurs de maisons, et pas seulement pour ceux qui achètent leur première maison. Stimulons le marché et nous suivrons l'exemple du gouvernement fédéral s'il le fait. » « Une bonne conversation » Le premier ministre ontarien a raconté mercredi avoir eu une « bonne conversation » avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, mardi, qui s'est avérée « positive », et il estime que le « premier ministre fait tout ce qui est en son pouvoir pour conclure un accord commercial équitable avec les États-Unis ». Mardi, lors d'une conférence de presse en Colombie-Britannique, M. Carney a révélé qu'il n'a pas parlé à M. Trump ces derniers jours. Il compte toutefois discuter avec lui lorsque cela sera opportun. PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre du Canada, Mark Carney Le premier ministre a ajouté qu'environ 85 % des échanges commerciaux avec les États-Unis restent exempts de droits de douane, puisqu'ils sont couverts par l'ACEUM. Des droits de douane sectoriels, dont ceux de 50 % sur l'acier, l'aluminium et le cuivre, restent en vigueur. La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, et le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, étaient à Mexico mercredi, dans le cadre d'une mission de deux jours visant à rencontrer des représentants et des entreprises mexicains au sujet du commerce. Avec les informations de Lisa Johnson à Edmonton, en Alberta, et d'Allison Jones à Thornhill, en Ontario, La Presse Canadienne

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