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Le Parisien
3 hours ago
- Politics
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Élevage clandestin : six chiens maltraités et vendus illégalement sur Leboncoin saisis à Savigny-sur-Orge
Des chiots amaigris, enfermés dans des cages avec leurs excréments, le regard terrifié. Les photos font peine à voir. Pourtant ce sont bien elles qui ont été postées à plusieurs reprises sur le site Internet de revente Leboncoin. L'annonce fixait le prix de chaque animal à 550 euros. Cet « élevage clandestin », marqué par des signes « manifestes de maltraitances » a été repéré par plusieurs particuliers qui, choqués, ont alerté les membres de l'association Action protection animale (APA). Après enquête, le propriétaire en question a été localisé à Savigny-sur-Orge (Essonne). « Nous avons aussitôt prévenu le commissariat de Juvisy-sur-Orge. Les policiers ont réussi à trouver où il habitait exactement. Ils se sont rendus sur place dans la foulée », raconte Anne-Claire Chauvancy, la présidente de l'APA. À leur arrivée au domicile de l'éleveur, seuls quatre chiots, de type staff, sont retrouvés. Cinq autres auraient déjà été vendus. « Les conditions dans lesquels vivaient les animaux étaient conformes aux photos postées, déplore la présidente. Ils vivaient dans leurs excréments, étaient bourrés de vers. Ils étaient surtout très craintifs et présentaient quelques plaies. On ne peut pas affirmer que leur propriétaire les frappait, mais dès que les chiots le voyaient, ils s'urinaient dessus… » Le propriétaire placé en garde à vue Dans une cave à proximité du logement, les policiers ont découvert un couple de chiens, très certainement les parents, enfermés dans une cage, vivant dans le noir. « La mère avait encore les mamelles gonflées. On ne peut pas savoir si c'était sa première portée mais l'éleveur venait de la récupérer. Il n'avait pas encore fait les papiers pour la mettre à son nom, indique Anne-Claire Chauvancy. Eux aussi étaient assez craintifs, et voulaient défendre les chiots. Ils avaient les ongles longs, signe qu'ils ne sortaient jamais. » L'homme vendait, illégallement, ses chiots sur le site Internet Leboncoin. L'éleveur a été placé en garde à vue. Il devrait être prochainement entendu par la justice. L'APA a déposé plainte pour trafic, actes de cruauté et abandons volontaires. En attendant tous les chiens ont été saisis et placés dans un refuge partenaire de l'APA. « Les chiots seront très certainement placés dans des familles d'accueil en attendant de pouvoir être adoptés. Ils ont besoin de soins mais rien d'irrémédiable », assure la présidente.


Le Figaro
31-07-2025
- Politics
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Seine-Saint-Denis : après la découverte de chiens «au bord de la mort», un homme bientôt jugé pour actes de cruauté
Les animaux étaient recouverts de plaies sanglantes et d'hématomes. Leur propriétaire, un jeune père de 25 ans, a été placé en détention provisoire dans l'attente de son procès, prévu le 5 septembre prochain au tribunal de Bobigny. «Monsieur est spécialisé dans la maltraitance animale.» Mercredi après-midi, le parquet de Bobigny a requis, et obtenu, le placement en détention provisoire d'un homme de 25 ans jusqu'à son procès qui aura lieu le 5 septembre prochain. Le prévenu, à la carrure imposante, est suspecté d'avoir infligé de graves sévices à ses deux chiens. Lundi, vers 13h30, ses voisins de Pierrefitte-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, ont découvert un American Staffordshire terrier errant dans les parties communes de leur immeuble. L'animal est dans un piteux état : il est recouvert «de plaies saignantes et d'hématomes au niveau de la gueule», indique une source policière au Figaro. «Son œil gauche était si gonflé qu'il en était devenu invisible», ajoute l'association Action protection animale (APA) présente sur place. Derrière la porte d'un logement, des jappements se font entendre. Sur ordre du parquet, les policiers forcent l'entrée et libèrent un second animal, une femelle croisée Dogue et Staff, présentant «un œdème au niveau du crâne». Dans l'appartement, souillé de nombreuses traces de sang, les agents découvrent «un bâton en bois avec des clous et recouvert de sang». Publicité «Au bord de la mort» Ils mettent également la main sur le carnet de santé d'un troisième chien pris en charge début juillet par l'APA «dans un état de dénutrition avancé et au bord de la mort», souligne le parquet. «On l'avait retrouvé errant dans le même quartier mais on n'avait pas réussi à savoir qui était son propriétaire», nous explique l'administrateur de l'association, Arnold Lhomme, qui suspecte des violences de longue date. «Des voisins ont enregistré des audios sur lesquels on entend les chiens crier de douleurs. Mais ils ne les avaient pas fait parvenir à la police, sûrement par crainte de cet individu violent», s'avance-t-il. Après avoir passé 24 heures en garde à vue, le jeune père d'une petite fille issue d'une première union, et sans emploi, ne peut être jugé lors de la session de comparutions immédiates de ce mercredi, surchargée de dossiers. Le tribunal renvoie l'audience au 5 septembre prochain mais doit encore trancher : dans ce laps de temps, le prévenu doit-il être laissé libre ou placé en détention provisoire ? Pour le parquet, la seconde solution s'impose au regard, notamment, de ses antécédents judiciaires. L'habitant de Pierrefitte originaire de Guyane a déjà été condamné pour du trafic de stupéfiants, un vol à main armée et des violences sur la mère de sa fille. «Une personnalité inquiétante» Une agressivité qu'il semble reproduire sur sa compagne actuelle au vu, par exemple, des textos récemment envoyés : «Sur la Bible je vais te tuer», entre autres insultes et menaces. Or, c'est chez cette jeune femme - qui a déjà déposé plainte contre lui pour harcèlement - qu'il serait hébergé s'il était laissé libre. «Ce serait lui faire courir le risque d'être victime de violences en attendant le procès», souligne la procureure qui pointe également la possible réitération d'actes de cruauté sur les animaux : «On a retrouvé dans le téléphone de Monsieur 64 annonces auxquelles il a répondu pour acheter des chiens. Il a une personnalité très inquiétante.» Après en avoir délibéré, le tribunal a donc ordonné son placement en maison d'arrêt. Les chiens ont quant à eux été pris en charge par l'APA. Le mâle, âgé d'à peine un an, a été opéré. Le risque vital a été écarté mais il est possible qu'il perde la vue de son œil gauche. La femelle a reçu les soins nécessaires à ses plaies.