23-07-2025
Trop de femmes enceintes prennent encore des antiépileptiques à risque
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Une étude française pointe la baisse des prescriptions de valproate, la molécule active de la Dépakine, mais alerte sur une hausse de l'utilisation d'autres médicaments au profil de sécurité incertain.
C'est une bonne nouvelle, qui cache une tendance inquiétante. En France, l'exposition des femmes enceintes à l'acide valproïque (molécule active de la Dépakine) et à son dérivé, le valpromide, a fortement reculé entre 2013 et 2021. Ces deux antiépileptiques sont connus pour leurs effets délétères sur le développement du fœtus, avec des risques avérés de malformations congénitales et de troubles neurodéveloppementaux. Des années de mobilisation ont permis un encadrement plus strict des prescriptions.
Mais dans le même temps, la prescription d'autres antiépileptiques, au profil de sécurité pendant la grossesse encore mal établi, a fortement augmenté. Et pas uniquement chez les femmes atteintes d'épilepsie. Prégabaline, gabapentine, molécules de nouvelle génération... L'exposition prénatale à ces traitements progresse, parfois de manière spectaculaire.
Près de 56 000 grossesses exposées
C'est le constat d'une étude française d'Epi-phare (groupement d'intérêt scientifique constitué par l'Agence nationale de sécurité du médicament…