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Le Figaro

Décès d'Alain Anziani : d'Alain Juppé à François Hollande, les hommages se multiplient autour de l'ex-maire de Mérignac

Le socialiste Alain Anziani, maire de Mérignac durant plus d'une décennie et président de la métropole bordelaise entre 2020 et 2024, est décédé d'un cancer, samedi, à l'âge de 74 ans. Fief de la gauche depuis la Seconde Guerre mondiale, la ville de Mérignac a perdu l'un de ses illustres maires, Alain Anziani, âgé de 74 ans, ce samedi. L'ancien sénateur laisse derrière lui sa femme, Béatrice, et leurs deux enfants. Le socialiste, qui a administré durant 11 ans sa commune (2014-2025) et présidé Bordeaux Métropole entre 2020 et 2024, souffrait d'un cancer. Un hommage lui a été rendu ce lundi midi sur le parvis de l'Hôtel de Ville, qu'il avait dû quitter à regret. «Je fais ce que je dois faire, j'ai le sentiment du devoir accompli», confiait le septuagénaire au Figaro au lendemain de sa démission le 27 mars dernier. La classe politique locale s'est unie pour louer la mémoire d'un homme dévoué à sa passion pour la politique. «Je souffre, car je perds plus qu'un ami: je perds un frère. J'ai toujours été admiratif de sa profondeur de pensée, sa grande culture, sa capacité à rester stoïque en toutes situations, politiques et personnelles», a déclaré Alain Rousset, le président de la Nouvelle-Aquitaine depuis 1998, qui avait rencontré le défunt durant leurs années universitaires à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). Pierre Hurmic, le maire écologiste de Bordeaux, a partagé «tristesse, respect et estime» en saluant la mémoire d'un homme dont les «convictions fortes n'altéraient en rien sa capacité à dialoguer». Publicité Un esprit républicain Connu pour être attiré par le bouddhisme, Alain Anziani est aussi décrit par ses pairs comme un homme politique dont le tempérament exhalait la sérénité. L'antenne du parti socialiste de la Gironde, que l'homme politique a dirigé de 1993 à 2008, loue quant à elle «son courage» et sa «loyauté». Deux qualités également soulignées par le préfet de la Gironde, Étienne Guyot, qui a rendu hommage a «un homme de grande droiture» très attaché au territoire bordelais. Depuis Toulouse, le maire Jean-Luc Moudenc, a lui aussi salué «son esprit républicain et constructif». La ministre du Tourisme et sénatrice Nathalie Delattre souligne «son œuvre sans relâche pour son territoire, avec efficacité, dignité et humilité»; tandis que l'ancien maire de Bordeaux, Alain Juppé a confié à nos confrères de Sud Ouest «sa très sincère estime et son amitié malgré leurs divergences politiques» envers Alain Anziani. Plusieurs députés de la Gironde et des Landes, tels que Pascal Lavergne, Boris Vallaud et Thomas Cazenave, ont souligné «le combat courageux contre la maladie» de l'homme politique. Le député européen Pierre Jouvet abonde à leurs propos en saluant la mémoire d'un de «ces élus comme on en rencontre peu en politique avec une vision, une rigueur, une droiture, une profondeur d'analyse et de conviction». Depuis Paris, le PS a également réagi à travers les voix d'Olivier Faure ou encore de François Hollande. «Son héritage est immense», souligne ainsi le premier ; tandis que le second a déclaré : «C'est un grand élu qui disparaît, mais aussi un militant qui s'efface pour devenir un exemple pour les générations suivantes.»