27-07-2025
Une victoire qui sent bon pour les Roses de Montréal
Les Roses de Montréal ont amorcé le match sur les chapeaux de roues et elles ont blanchi le Wild de Calgary 2-0, samedi soir, au stade Boréale.
Une victoire qui sent bon pour les Roses de Montréal
(Laval) Sous un ciel voilé par une couche de smog bien présente, les Roses de Montréal n'ont pas attendu bien longtemps pour faire sentir son parfum dans l'air, celui de la victoire. Opposées au Wild de Calgary, elles ont inscrit deux buts dans les cinq premières minutes, suffisant pour s'imposer 2 à 0 devant leurs partisans au Stade Boréale.
Latifah Abdu, fidèle à son habitude, n'a pas manqué l'occasion de lancer les hostilités dès la première minute. La meilleure buteuse de l'équipe a effectué un pressing haut, récupérant la balle et, d'une frappe de l'extérieur de la surface, a déjoué Stephanie Bukovec, gardienne du Wild. Elle compte désormais cinq buts cette saison.
Ses coéquipières se sont ensuite couchées au sol autour d'elle après le but, mimant l'éclosion d'une rose. Une célébration chorégraphiée digne d'un tableau floral.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Latifah Abdu et ses coéquipières
C'est tellement important de célébrer nos buts, oui individuellement, mais aussi collectivement. On voulait que ce premier but soit uni. Nous voulions rendre nos partisans fiers et leur donner un show !
Stéphanie Hill, défenseuse des Roses.
Quatre minutes plus tard, la foule s'est remise à danser. Cette fois, c'est la milieu de terrain Allie Hess qui glisse une passe parfaite dans l'espace. Tanya Boychuk a filé seule au but et a doublé l'avance avec un tir bien placé. Son quatrième de la saison.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
À gauche, Allie Hess
« En marquant vite comme ça, on a vu l'équipe adverse se rassembler, a observé l'entraîneur-chef des Roses, Robert Rositoiu. Ce que j'ai aimé, c'est que je n'ai pas senti que nous avons levé le pied de la pédale. »
Il y avait une saveur de revanche dans ce match. La troupe de Rositoiu avait perdu 1-0 à Calgary le 18 mai, leur premier revers de la saison.
À mi-saison, les Roses continuent de croître
Le match de samedi marquait le 13e sur 25 dans cette toute première saison de la Super Ligue du Nord (SLN). Les Roses ont cueilli une septième victoire cette saison, flirtant avec la première position du classement à seulement un point de l'AFC Toronto avec un match en main.
« C'est une bonne première moitié de saison, explique Rositoiu. On a encore beaucoup de travail à faire parce qu'on a encore un potentiel plus grand à atteindre. »
La force de l'équipe se retrouve dans le mental comme l'explique la défenseuse Lucy Cappadona. Après tout, les roses ne sont pas des fleurs sans épines.
« Il nous faut une mentalité grandissante parce qu'on est toujours en progression », estime la défenseuse américaine de 23 ans.
Une gestion maîtrisée et une foule debout
En deuxième mi-temps, les Roses ont pris soin du ballon et géré leur avance avec sérénité. Calgary a tenté de réagir, sans jamais vraiment inquiéter la défense montréalaise. Avec 58 % de la possession, 19 tirs tentés contre seulement six pour Calgary, on peut dire que les Roses étaient bien enracinées sur leur pelouse.
Elles ont également complété 344 passes avec une belle fluidité. Il y avait un confort avec le ballon. Malgré quelques séquences plus laborieuses, elles n'ont jamais perdu leur délicatesse.
« On a pris l'avance, mais on a également été en mesure de contrôler le match en défense, dit l'entraîneur-chef avec un sourire. On a commencé le match de la manière que nous voulions. Nous voulons une identité sur laquelle on peut bâtir notre jeu. »
Rositoiu n'a d'ailleurs pas hésité à faire tourner son effectif en deuxième mi-temps, en faisant l'usage de tous les changements à sa disposition. L'entraîneur-chef évoque « le mérite et le besoin de ses joueuses » de grappiller ces minutes. Il estime que cela fait toute la différence.
Pour ce qui est de la foule, les un peu plus de 3200 spectateurs sur place se sont fait entendre tout au long de la soirée. Ce soutien a un impact réel sur la dynamique d'un match, estime Hill.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Stephanie Hill
« C'est puissant, raconte la défenseuse québécoise. Tout le monde qui prend le temps de venir nous voir avec leur famille, surtout en semaine de construction, c'est incroyable. »
Le lien entre l'équipe et ses partisans semble grandir match après match. Dans les gradins comme sur le terrain, l'énergie circule.
Les joueuses ont bien rendu la pareille. Les sourires à la sortie du terrain, les accolades avec les jeunes spectateurs qui attendaient la sortie des joueuses. Il y a un élan collectif rassemblant ces Roses en un bouquet.
Les Roses tenteront maintenant de prolonger leur série de victoires à trois avec une visite au Tides à Halifax, samedi prochain.