10-07-2025
Un début de saison en deux temps
Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi les Alouettes de Montréal ont lancé leur saison avec trois victoires consécutives. Et plusieurs éléments peuvent justifier leurs défaites des deux derniers matchs. L'équipe renouera avec l'action le 17 juillet contre les Argonauts de Toronto. D'ici là, tentons de comprendre ce qui a pu provoquer un tel revirement de situation.
Davis Alexander, nécessaire à la cause
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Davis Alexander
Avant de se blesser lors du troisième affrontement de la saison, contre les Elks d'Edmonton, Davis Alexander avait dissipé tous les doutes que l'on pouvait entretenir à son égard. Le nouveau quart-arrière partant de l'équipe a gagné ses deux premiers duels, sans tambour ni trompette, mais avec efficacité. À Edmonton, il a lancé trois passes de touché avant de quitter la rencontre. Son pourcentage de passes réussies (75,6 %), ses cinq passes de touché et sa moyenne de 9,8 verges par passe le placent parmi les meilleurs pivots de la LCF sur le plan statistique. Son remplaçant, McLeod Bethel-Thompson, a eu du mal à maintenir le rythme établi par son coéquipier. En deux rencontres, il a lancé trois passes de touché et subi deux interceptions, en plus d'avoir accumulé au mieux 203 verges au cours du même match. Rien de catastrophique dans les faits, mais l'équipe a tout de même perdu ses deux rencontres lorsqu'il était le capitaine à bord.
La dichotomie de la défense
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Marc-Antoine Dequoy
Le début de saison des Alouettes aurait pris une autre tournure si la défense n'avait pas été égale à elle-même. En accordant seulement 28 points lors des deux premiers matchs, l'unité dirigée par Noel Thorpe a permis à toute l'équipe de commencer la saison du bon pied. Intransigeante, la défense montréalaise se classe au premier rang de la LCF pour la moyenne de verges accordées par la course, pour les revirements provoqués et pour les interceptions, en plus d'arriver deuxième pour les points accordés, les sacs, les passes rabattues et les échappés provoqués. Cependant, rien n'est encore parfait. La défense des Alouettes a tout de même révélé quelques défaillances contre le jeu aérien. Elle arrive au neuvième rang pour le nombre de passes réussies par l'adversaire. Aucune équipe n'est testée autant que les Alouettes contre la passe, selon les données recueillies par la LCF. Et sur les 12 touchés accordés, 7 ont été des jeux aériens, le troisième ratio parmi les pires de la ligue.
La nouvelle étoile
PHOTO JASON FRANSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Najee Murray (12)
Au sein de la défense des Alouettes, il y a des joueurs étoiles comme Marc-Antoine Dequoy et Tyrice Beverette. Il y a des valeurs sûres, comme Darnell Sankey et Lwal Uguak. Mais il y a aussi des joueurs de l'ombre qui excellent et dont le travail est nécessaire au succès de l'équipe. Parmi eux, le demi défensif Najee Murray. L'Américain est en train de devenir un élément indispensable. Avec ses 32 plaqués, il est au deuxième rang des joueurs les plus productifs de la LCF. À titre comparatif, il a six plaqués de plus au compteur que Sankey, deuxième chez les Alouettes. Murray prend ses aises dans le champ arrière. Dans les deux défaites de l'équipe, personne n'a frappé plus que lui. Avec ses 17 plaqués, le joueur de petit format est impliqué dans plus de situations, en plus d'être utilisé à toutes les sauces. Murray dispute sa septième campagne avec l'équipe. Son plus grand défi sera de demeurer en santé, lui qui n'a jamais disputé tous les matchs d'une même saison.
L'efficacité de Philpot
PHOTO ERIC BOLTE, ARCHIVES IMAGN IMAGES
Tyson Philpot
À cause de son long contrat, de son court passage dans la NFL et de l'impact immédiat qu'il a eu à son arrivée avec l'équipe en 2023, Austin Mack joue avec l'étiquette de receveur numéro un. Mais comme il joue rarement depuis deux ans, l'équipe doit se tourner vers un autre receveur capable d'assumer le même genre de responsabilités. Et ce receveur est Tyson Philpot. Complètement remis d'une blessure à une cheville lui ayant fait rater la majorité des matchs la saison dernière, le Canadien de 24 ans mène les Alouettes avec trois touchés depuis le début de la campagne. Utilisé dans toutes sortes de schémas, Philpot mène la ligue pour le nombre de verges parcourues après l'attrapé. Parmi les receveurs des Alouettes, Tyler Snead s'illustre également. Meneur de l'équipe avec 300 verges en cinq rencontres, le petit receveur joue avec constance. Il a échappé seulement 5 des 26 ballons dirigés vers lui.
Les options au sol
PHOTO GRAHAM HUGHES, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Sean Thomas Erlington (21)
On peut dresser un bilan somme toute positif des cinq premiers matchs de Sean Thomas Erlington comme demi offensif partant des Alouettes. Le vétéran de 32 ans cadre bien dans le système de Jason Maas et Anthony Calvillo. Sa capacité à lire le blitz et à se sortir de l'impasse dans les lignes de tranchée l'avantage drôlement. Avec ses 246 verges, il pointe au quatrième rang des porteurs de ballon de la ligue. Cependant, sa moyenne de 49,2 verges par match le place en milieu de peloton parmi ses homologues. Il a récolté 86 verges lors du premier match et il n'a jamais fait mieux depuis. Principalement parce que sa récolte se trouve à être influencée par le travail de Travis Theis. L'Américain, arrivé au milieu du camp d'entraînement, prend ses aises. Il a porté le ballon seulement 23 fois, comparativement à 47 pour Thomas Erlington, mais sa moyenne de 5,6 verges par course (5,2 verges pour Thomas Erlington) assure une certaine constance à l'équipe par la course.