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Le Parisien
3 days ago
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Pourquoi les feuilles tombent déjà des arbres
Ce n'est pas encore le mois d'octobre et pourtant, les feuilles des arbres arborent déjà une couleur orangée ou tombent au sol. Dans une publication postée sur X, l'agroclimatologue Serge Zaka a partagé vendredi des images aériennes de forêts françaises, dont les arbres sont en partie orangés et marronnés. Les images aériennes de nombreuses forêts françaises nous offrent une leçon implacable sur les limites de l'adaptation végétale face au changement climatique. Du Périgord aux Alpes du Sud, des Pyrénées au Massif Central jusqu'au Poitou, les clichés affluent de toutes parts. Le… — Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) August 15, 2025 Un phénomène qui n'est pas nouveau : il s'est d'ailleurs régulièrement produit ces derniers étés dans l'Hexagone — et il est de plus en plus fréquent. Et pour cause, la chaleur et la sécheresse sont les principaux responsables de ce changement. Un stress hydrique Dans un autre post sur le réseau social, Serge Zaka explique que « nos écosystèmes tempérés ne sont pas faits pour ces températures extrêmes. Chaque été, à coups de coups de chaud répétés, ils perdent de leur vigueur. Certains dépérissent. » L'expert poursuit en indiquant que « les feuilles sont brûlées par une semaine de records thermiques. » Selon l'agroclimatologue, « les arbres se délestent de leur feuillage pour limiter l'évapotranspiration (le processus par lequel l'eau liquide terrestre est renvoyée dans l'atmosphère environnant sous forme gazeuse) : l'eau manque pour tout maintenir en vie. » À voir aussi Sur son site Internet, la ville de Paris fait savoir que « plus que les hautes températures, cette tendance est liée au manque d'eau dans le sol, notamment le stress hydrique, qui induit dessèchement et chute précoce des feuilles. » Selon l'ONF, on peut parler de stress hydrique quand le manque de précipitations se prolonge et « que le réservoir en eau du sol n'est plus rempli qu'à 40 % ou moins ». « Les arbres n'ont pu suffisamment transpirer pour refroidir leurs feuilles, lesquelles sont comme brûlées et sont donc tombées », poursuit Béatrice Rizzo, du service de l'arbre et des bois de la Ville de Paris. Affaibli, l'arbre est moins apte à se défendre contre les insectes et les maladies. « L'état des nappes se dégrade lentement » Serge Zaka alerte sur la situation à venir et estime qu'une « France à + 4 °C (trajectoire actuelle) serait une France aux écosystèmes en lambeaux ». Pour l'heure, les pluies de juillet ont eu peu d'impact sur les nappes phréatiques et la vidange se poursuit, note le bureau de recherches géologiques et minières, dans un communiqué de presse publié le 8 août. « L'état des nappes se dégrade lentement et reste hétérogène, de très bas à modérément haut. »


Le Parisien
6 days ago
- Science
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Orages : pluie intense, grêle, vents forts… 12 départements en vigilance orange, à quoi s'attendre ce mercredi ?
La foudre, après la canicule. Des orages ponctuellement forts sont attendus ce mercredi à partir du milieu d'après-midi et jusqu'en fin de soirée, du Sud-Ouest au centre du pays, ainsi que sur les Alpes du Sud. À quoi faut-il exactement s'attendre ? On fait le point. Au total, 12 départements ont été placés en vigilance orange pour orages : le Loiret, l'Yonne, la Nièvre, le Cher, l'Allier, le Lot, l'Aveyron, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, la Haute-Garonne, les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence. 🟠🟡⛈️ Orages localement forts attendus cet après-midi du Sud-Ouest au Centre, et sur les Alpes du Sud : 12 départements en #VigilanceOrange #orages. 🔴🟠🌡️ Vigilance #canicule sur de nombreux départements, en particulier dans le Centre-Est et l'Aude. ➡️ — Météo-France (@meteofrance) August 13, 2025 D'après Météo France, cette dégradation orageuse devrait s'étendre dans la matinée, de la Gironde et Charente aux Pays de la Loire, le Centre, Normandie et Hauts-de-France. Des rafales de vent jusqu'à 110 km/h À l'heure actuelle, les modèles météorologiques évoquent une « situation fortement orageuse d'été nécessitant une vigilance particulière ». Ces orages peuvent s'accompagner « de fortes rafales de vent pouvant atteindre 80 à 100 km/h et localement 110 km/h », de « chutes de grêle » et d'« intensités pluvieuses ». Cet épisode orageux intervient après une vague de chaleur intense qui a touché mardi une large partie du pays. La quasi-totalité de la France, à l'exception d'un petit quart nord-ouest, était placée en vigilance orange canicule. S'il n'est pas rare d'observer un épisode orageux après de fortes chaleurs, existe-t-il pour autant un lien entre ces deux phénomènes ? L'orage est-il forcément plus intense si des températures très élevées ont été précédemment atteintes ? À voir aussi Les températures caniculaires jouent en partie un rôle dans l'intensité d'un orage. L'été est d'ailleurs la saison qui compte le plus d'épisodes orageux. En juin dernier, la foudre avait d'ailleurs touché Paris et plusieurs régions allant de l'Occitanie au Centre-Val de Loire, après de fortes chaleurs survenues quelques heures plus tôt dans ces mêmes territoires. Pour comprendre l'influence de la chaleur, il faut s'attarder sur la formation d'un orage. Le soleil chauffe la surface terrestre, puis cet air chaud remonte du sol. En altitude, l'air chaud et humide va rencontrer l'air froid et sec. Ce contraste de température va créer une forte instabilité, à l'origine de la virulence des orages. L'humidité, indispensable à la formation d'un orage « Le schéma de base est classique : de l'air chaud remonte d'Afrique du Nord et d'Espagne tandis qu'une perturbation froide arrive par l'Ouest, et on se trouve au contact des deux », décrivait en juin dernier le prévisionniste Emmanuel Wesolek, président de l'observatoire Keraunos, auprès du Parisien. Mais les températures élevées ne suffisent pas à elles seules à expliquer la formation d'un orage. Autre ingrédient essentiel : l'humidité. Si l'air environnant est humide, l'eau qu'il contient se transforme alors en vapeur qui monte également avec l'air chaud. Résultat : en s'élevant cette vapeur d'eau se refroidit et se condense pour former un cumulonimbus, un nuage vertical. Au cœur de ce nuage, les mouvements d'air sont violents. Ces derniers vont provoquer des courants dans lesquels les molécules se frottent les unes aux autres. À l'intérieur du cumulonimbus, les particules chargées positivement tendent à monter vers le haut tandis que les particules chargées négativement tombent vers le bas. Le nuage devient alors électrique. Puis, quand cette tension devient trop forte pour être contenue, elle est libérée sous forme d'éclairs ou de grêle. Vers des épisodes orageux plus intenses Ainsi, la chaleur contribue à la formation des orages, tout comme l'humidité et la puissance du vent. À noter, les régions montagneuses sont souvent sujettes à des épisodes orageux, car les sommets forment un obstacle, contraignant l'air à monter en altitude. Des températures très élevées vont-elles influencer l'intensité d'un épisode orageux ? « Ce n'est pas toujours évident », observe auprès du Dauphiné Libéré, Joris Royet, chef de projet météo chez Météorage, opérateur de détection de la foudre affilié à Météo France. « Cela va influencer l'un des trois ingrédients, mais cela va dépendre aussi des autres ». Seule certitude, le réchauffement climatique exacerbe les périodes de chaleur et peut également rendre les précipitations plus importantes. Sans augmenter la fréquence des orages, leur intensité pourrait, à l'avenir, s'en trouver renforcée.