Dernières actualités avec #AmélieDeMontchalin


Le Figaro
a day ago
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« Pour nous, ce sera 2 milliards et pas 5 » : Les collectivités territoriales veulent réduire leur part d'effort budgétaire
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Le gouvernement a fixé un objectif de 5,3 milliards d'économies pour les élus locaux. Ces derniers dénoncent une facture trop élevée. François Bayrou propose une « année blanche », mais les élus locaux voient rouge. Lors de ses annonces la semaine dernière, le premier ministre a annoncé que les collectivités « prendront leur part » de l'effort budgétaire de près de 44 milliards d'euros que le gouvernement souhaite inscrire dans le budget 2026. Concrètement, « la contribution qui sera demandée aux collectivités sera de 5,3 milliards d'euros . C'est 13 % de l'effort global, soit moins que la part des collectivités dans la dépense publique, qui s'élève à 17 % », a détaillé dans la foulée le ministre de l'Aménagement du territoire, François Rebsamen. Mais les élus locaux sont déterminés à « faire bouger les lignes ». En audition devant les deux commissions des finances du Parlement, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a précisé les contours de cette « contribution » imposée. Car les collectivités bénéficient constitutionnellement du droit de libre administration ; ainsi, l'État…


Le Figaro
3 days ago
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Budget : le gouvernement «ne veut pas baisser» les retraites, défend Amélie de Montchalin
La ministre des Comptes publics répond aux critiques sur le plan d'économies présenté par François Bayrou et dit avoir bon espoir de trouver un compromis «dans les trois mois». Le gel des retraites n'est pas une baisse. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a défendu, dans un entretien à La Tribune Dimanche ce 20 juillet, la mesure qui fait partie du plan d'économies proposé par François Bayrou pour le budget 2026. Et si geler les pensions dans une économie en constante inflation représente de facto une baisse de pouvoir d'achat, la ministre s'en prend aux Insoumis qui «font [...] croire aux Français que l'on veut baisser les retraites». «C'est tout l'inverse, s'agace la ministre : nous agissons pour pouvoir continuer à les payer !» «Stabiliser ne veut pas dire baisser», ajoute Amélie de Montchalin à propos des mêmes critiques visant les aides sociales, dénonçant «beaucoup de mensonges propagés pour inquiéter les Français». Le plan proposé par le gouvernement n'est «pas [un plan] d'austérité», assure-t-elle. «Les baisses, c'est ce qu'ont eu à vivre les populations de pays qui n'ont pas fait des choix avant qu'il ne soit trop tard. Ils ont procrastiné et se sont retrouvés dos au mur.» Publicité «Un compromis clair dans les trois mois» Interrogée sur les réactions après les annonces budgétaires du premier ministre François Bayrou mardi - dont beaucoup de négatives -, Amélie de Montchalin répond qu'il est «normal que cela fasse l'objet de réactions». Mais «celles d'octobre ne seront peut-être pas celles de juillet». «Nous sommes dans un moment particulier où il nous faut trouver des gens qui ont le courage d'assumer avec nous», dit-elle. «Trouver un compromis dans un moment historique pour notre pays sans se renier, c'est possible», assure-t-elle. Malgré les critiques, la ministre des Comptes publics a bon espoir d'aboutir à un projet de budget «d'ici à septembre» qui «rassemble le socle commun», et exhorte à trouver «un compromis dans un moment historique». «Nous voulons aboutir à un compromis clair dans les trois mois» et «notre objectif est de trouver un accord sur l'essentiel», ajoute-t-elle. «L'attente coûte cher : en crédibilité, en épargne, en capacité à investir. Tous ceux qui brigueront la présidence en 2027 mais qui auront contribué au blocage ne seront pas crédibles», selon elle.


Le HuffPost France
3 days ago
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Sur la suppression de deux jours fériés, le gouvernement fait miroiter une concession
POLITIQUE - Après les annonces, le plus dur commence pour le gouvernement: convaincre. Comme l'a dit François Bayrou en marge du Tour de France samedi, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin confirme ce dimanche 20 juillet vouloir aboutir à un projet de texte « d'ici à septembre » qui « rassemble le socle commun ». Face à la situation budgétaire, elle exhorte à trouver « un compromis dans un moment historique ». « Avec [le ministre de l'Économie] Éric Lombard, d'ici à septembre, nous souhaitons aboutir à un projet de budget fort qui rassemble le socle commun. Ensuite, nous nous ouvrirons aux autres forces politiques », déclare-t-elle dans un entretien à La Tribune Dimanche. « Nous voulons aboutir à un compromis clair dans les trois mois » et « notre objectif est de trouver un accord sur l'essentiel », ajoute la ministre des Comptes publics. « L'attente coûte cher : en crédibilité, en épargne, en capacité à investir. Tous ceux qui brigueront la présidence en 2027 mais qui auront contribué au blocage ne seront pas crédibles », selon elle. Sur la suppression de deux jours fériés (le lundi de Pâques et la victoire du 8 mai), l'une des propositions qui a le plus marqué les esprits, Amélie de Montchalin semble en tout cas déjà évoquer l'idée d'une première concession par rapport à la proposition du Premier ministre, François Bayrou. « Je suis favorable à ce que les Français soient mieux rémunérés pour ces deux jours travaillés », propose la ministre, qui justifie : « L'objectif est de répartir au mieux ce qui sera produit par ces deux jours de travail supplémentaire : les salariés doivent y trouver leur compte. » « L'attente coûte cher » Interrogée sur les réactions au projet de budget présenté par François Bayrou mardi – dont beaucoup de négatives –, Amélie de Montchalin répond qu'il est « normal que cela fasse l'objet de réactions ». Mais « celles d'octobre ne seront peut-être pas celles de juillet ». « Nous sommes dans un moment particulier où il nous faut trouver des gens qui ont le courage d'assumer avec nous », dit-elle. « Trouver un compromis dans un moment historique pour notre pays sans se renier, c'est possible », assure-t-elle. La ministre « pense qu'il y a sur tous les bancs des hommes et des femmes qui voient que leur responsabilité est de redonner confiance aux Français et une sérénité au pays d'ici à 2027 ». Semblant ainsi tendre la main aux oppositions, elle ajoute qu' « en février, nous avons adopté un meilleur budget grâce aux apports des oppositions, notamment du Parti socialiste », comme par exemple les « crédits pour l'outre-mer ou du fonds Barnier ». Et à propos des LR, membres du gouvernement mais critiques de coupes budgétaires jugées insuffisantes, la ministre affirme attendre « sans provocation, qu'on nous propose des économies supplémentaires, des réformes de structure supplémentaires », assurant que le gouvernement est « prêt à aller plus loin ». François Bayrou, en déplacement à Pau, a déclaré samedi se donner « deux mois » pour que le plan budgétaire présenté cette semaine « trouve son achèvement ».


Le Figaro
5 days ago
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Les Français travaillent-ils vraiment 100 heures de moins par an que les Allemands ?
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Les comparaisons entre le volume de travail en France et en Allemagne refont surface dans le débat public, alors que François Bayrou veut faire davantage travailler les Français. Pas facile de faire accepter une mesure aussi impopulaire que la suppression de deux jours fériés... Annoncée par François Bayrou dans le cadre du plan budgétaire 2026, cette proposition a rapidement suscité une importante contestation. Pour tenter de la désamorcer, le gouvernement multiplie les arguments économiques, martelant notamment que les Français, travaillent, en moyenne, 100 heures de moins par an que nos voisins allemands. Cette affirmation a d'abord été avancée par Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, avant d'être reprise par le ministre de l'Économie et des Finances, Éric Lombard : «La production française est insuffisante face à nos concurrents.» «Sachez qu'en moyenne, un Français travaille 100 heures de moins qu'un Allemand», a-t-il martelé sur France 2 mardi soir. D'après lui, «ce n'est pas que nos concitoyens sont moins efficaces ou moins engagés. Il faut donc augmenter notre production». Mais cette affirmation, largement reprise par les membres…


Le HuffPost France
6 days ago
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Monétiser les vacances, jours fériés... Le gouvernement a-t-il raison de dire que les Français travaillent moins ?
POLITIQUE - L'avantage des statistiques c'est qu'on peut parfois leur faire dire ce qu'on veut. Ce mercredi 16 juillet Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, a assuré que les Français travaillaient 100 heures de moins que les Allemands. De quoi justifier dans la logique gouvernementale la suppression de deux jours fériés et mettre sur la table la monétisation de la cinquième semaine de congés payés ? La ministre Astrid Panosyan-Bouvet a évoqué mardi la possibilité pour les salariés de ne pas prendre leur 5e semaine de congés, mise en place sous Mitterrand en 1982, et de bénéficier en échange d'un coup de pouce financier. Sauf que comme l'ont repéré nos confrères de franceinfo, le chiffre avancé par Amélie de Montchalin provient d'une étude de l'OCDE trompeuse qui calcule le temps de travail sur le nombre total d'habitants. Enfant, étudiants, et retraités compris, donc. « Le temps de travail c'est de toute façon très compliqué à évaluer. Et si vous lisez bien les études de l'OCDE, les petites lignes précisent qu'on ne peut pas comparer les pays, et qu'il s'agit plutôt de comparer les données d'un pays dans le temp s », explique Éric Heyer au HuffPost, directeur à l'Observatoire français des conjonctures économiques. « Travailler deux jours gratuitement pour l'État » Un autre indicateur de l'OCDE, prenant cette fois en compte le nombre d'heures travaillées par travailleur montre que si la France est légèrement en dessous de la moyenne européenne, elle est en revanche devant l'Allemagne. Éric Heyer abonde, pointant que « la grande généralité c'est qu'entre 25 et 55 ans, en France, un salarié travaille comme tout le monde, sans grande différence avec les Italiens, les Allemands ». De quoi faire dire au spécialiste que la suppression des deux jours fériés - alors qu'avec 11 jours fériés la France se situe en dessous de la moyenne européenne qui est de 12 - est tout simplement un impôt déguisé : « L'entreprise ne va pas vous payer plus, mais l'État va taxer ces jours travaillés, c'est comme si vous alliez travailler deux jours gratuitement pour l'État ». En matière de congés payés en revanche, il est vrai, précise le spécialiste, que la France se situe plutôt au-dessus de la moyenne européenne. Même si, là encore met-il en garde, les chiffres cachent une hétérogénéité des situations, entre ceux qui sont au forfait jour, ceux qui n'ont pas de RTT, ceux qui travaillent en vacances, les autoentrepreneurs… « L'idée de parler de temps de travail, c'est un débat d'une autre époque. Depuis les années 2000, tous les pays ont réduit leur temps de travail, c'est le progrès social. Et la baisse a été plus forte par exemple en Allemagne et aux Pays-Bas qu'en France », ajoute Éric Heyer. Accepter de ralentir pour mieux repartir Néanmoins, admet le spécialiste, il y a bien en France un véritable besoin d'améliorer le taux d'emploi des jeunes et des séniors, plutôt que de jouer sur la durée du travail : « En France, on entre plus tard sur le marché du travail et on en sort plus tôt, c'est quelque chose qu'il faut améliorer ». C'est aussi en ce sens que les différents gouvernements depuis 2017 ont tour à tour mis en place la réforme des retraites, du RSA, ou encore de l'assurance chômage. Attention toutefois, pointe le chercheur, car derrière ces enjeux se trouve notamment le critère de la productivité. Entre 2019 et 2023 elle a certes baissé de manière générale en Europe, mais elle a décroché un peu plus en France. La notion peut apparaître comme un peu complexe, mais elle est particulièrement chérie par François Bayrou, dont la logique budgétaire, rappelons-le, vise à ce que les Français produisent plus pour faire rentrer plus de recettes dans les caisses de l'État. À en croire Éric Heyer, le gouvernement ouvre en réalité un œil pour fermer l'autre, et offre donc une vision partiale. Pour bien comprendre la situation, et comme Bercy est un paquebot, l'économiste prend l'image d'un bateau type aviron : dedans les 25-55 ans rament vite, mais si on y ajoute des rameurs moins efficaces (jeunes et séniors) alors le bateau, dont le poids est alourdi, avance d'abord moins vite. Dans le marché du travail, c'est pareil : l'intégration de jeunes en apprentissage, à l'égard duquel la macronie a multiplié les coups de pouce, fait baisser la moyenne de la productivité. « Il faut accepter ce jeu, c'est punitif de dire à ceux qui travaillent qu'ils ne travaillent pas assez. Il faut accepter que la baisse de productivité soit temporaire, en se disant par ailleurs qu'avec ces nouveaux rameurs-travailleurs, on enrichit la croissance en emploi », analyse le spécialiste qui avance une solution : « Il faut que quelqu'un paye pour former ces rameurs à aller plus vite, et il faut que ça soit l'État, parce que c'est un investissement ». Problème, dans le budget de François Bayrou, la dépense publique est désormais un gros mot. Quant au temps, il lui est largement compté.