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Le Figaro
14-07-2025
- Business
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Italie : l'Union européenne s'inquiète des conditions du rachat de BPM par Unicredit
La Commission européenne a estimé lundi que les conditions fixées par le gouvernement italien pour le rachat de Banco BPM par une autre banque italienne, Unicredit, pourraient être contraires aux règles de l'UE. L'exécutif européen a indiqué avoir envoyé une lettre à Rome dans laquelle il fait part de son inquiétude sur le sujet. La Commission estime que les conditions décidées en avril par le gouvernement italien au rachat de BPM par Unicredit pourraient «constituer une violation» des règles européennes en matière de concurrence, a indiqué un porte-parole de la Commission, devant la presse à Bruxelles. Le gouvernement de Giorgia Meloni, opposé à cette fusion, a exercé en avril son «golden power», un pouvoir spécial qui lui permet d'imposer des conditions très contraignantes à ce rachat. Parmi celles-ci, l'obligation pour Unicredit, si elle venait à racheter Banco BPM, de maintenir le niveau des prêts accordés en Italie un certain temps et d'arrêter toute activité en Russie. Autant de conditions qui ont grevé les simulations de gains qu'offrirait à Unicredit ce rachat. Son directeur général, Andrea Orcel, avait alors évalué la probabilité de poursuivre le rachat à seulement «20% ou moins». Publicité La Commission n'en avait pas moins décidé en juin d'approuver ce projet de rachat, après un engagement d'Unicredit à céder 209 agences dans des régions où la fusion des deux réseaux aurait pu, selon elle, poser des problèmes de concurrence. Mais elle ne s'était pas encore prononcée spécifiquement sur les nouvelles conditions posées par Rome. Sur la base de réponses apportées en juin par le gouvernement italien, Bruxelles a finalement estimé que ces conditions n'étaient «pas suffisamment motivées», a précisé ce porte-parole. La première banque italienne, Unicredit, a lancé fin novembre une offre publique d'échange (OPE) valorisant la quatrième banque du pays, Banco BPM, à plus de 10 milliards d'euros, sur fond de restructuration de tout le secteur bancaire italien.


Le Figaro
09-07-2025
- Business
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Dans la bataille des banques européennes, UniCredit accentue son offensive sur Commerzbank
Réservé aux abonnés L'établissement italien détient désormais 20 % de son concurrent allemand. Berlin reste opposé à une prise de contrôle. UniCredit poursuit son offensive pour mettre la main sur Commerzbank. La deuxième banque italienne a annoncé mardi soir avoir doublé sa participation directe au capital de l'établissement allemand, en convertissant des instruments financiers en actions. Elle détient désormais 20 % du capital de Commerzbank (contre 9,5 % auparavant) et devient son premier actionnaire devant l'État allemand (12 %). UniCredit qui ambitionne de marier Commerzbank avec HypoVereinsbank, sa filiale allemande, ne compte pas s'arrêter là : la banque dirigée par l'ambitieux Andrea Orcel dispose d'un accès à 9 % supplémentaires de Commerzbank via des produits dérivés qu'elle convertira en actions « en temps voulu », a-t-elle prévenu. Ce qui porterait alors sa participation à 29 %. En septembre dernier, UniCredit avait pris tout le monde de court en annonçant détenir plus de 9 % du capital de Commerzbank. Dans la foulée, elle a continué à monter au capital de sa concurrente allemande via des instruments financiers…


Le Figaro
09-07-2025
- Business
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UniCredit monte à 20% dans Commerzbank, qui fait le dos rond
La deuxième banque allemande Commerzbank a dénoncé mercredi une prise de participation « non concertée » après que sa rivale UniCredit est montée à environ 20 % du capital, affirmant que cela ne change rien à sa stratégie de croissance. Cette nouvelle étape, attendue, du bras de fer entre les deux établissements européens «n'a une nouvelle fois pas été concertée avec Commerzbank», a réagi la banque allemande dans un communiqué. La banque italienne a annoncé mardi soir avoir doublé sa participation directe en convertissant un peu plus de la moitié des instruments financiers qu'elle détenait en actions. Elle détient désormais deux fois plus d'actions et de droits de vote qu'auparavant et devient le premier actionnaire de la banque devant l'État allemand, qui en détient environ 12%. Mais cette montée en puissance «n'a aucune incidence sur notre orientation stratégique (...) qui vise une croissance rentable et la création de valeur», a ajouté Commerzbank. La banque italienne dirigée par Andrea Orcel dispose également d'un accès à 9 % supplémentaires de Commerzbank via des produits dérivés qu'elle convertira en actions « en temps voulu», a précisé UniCredit mardi soir. Andrea Orcel souffle le chaud et le froid sur le dossier Commerzbank. Officiellement, le banquier italien assure qu'il n'a pas l'intention de lancer d'offre publique d'achat sur la deuxième banque cotée d'Allemagne, notamment en raison d'un coût élevé : l'action Commerzbank a été multipliée par 2,5 depuis l'intrusion surprise de l'établissement milanais au capital en septembre dernier. Publicité De plus, le projet se heurte à l'hostilité de la direction et du personnel de la banque cible, ainsi qu'à celle de l'État allemand. Andrea Orcel poursuit néanmoins sa prise de contrôle rampante, affirmant qu'il agit en conformité avec toutes les autorisations obtenues, notamment auprès des banques centrales (BCE et Fed américaine). Si elle portait sa participation à 29%, UniCredit se rapprocherait tout près du seuil de 30%, au-delà duquel elle serait tenue de déposer une offre de rachat publique. Andrea Orcel voudrait rapprocher Commerzbank de la filiale allemande d'UniCredit, HypoVereinsbank, un projet qu'il juge bénéfique sur le plan économique et social. À Berlin, le ton reste ferme : le gouvernement «rejette une nouvelle fois l'approche non concertée et inamicale» de la banque italienne dans le capital de Commerzbank, a déclaré un porte-parole du ministère des Finances mardi lors d'un point presse. L'État «n'a pas l'intention de céder sa participation» résiduelle, a ajouté cette source. À la Bourse de Francfort, le titre Commerzbank cédait 0,93% à mi-journée, après avoir grimpé de 2,5% lors des premiers échanges.