7 days ago
Syrie : la Jordanie accueille ce mardi une réunion entre responsables syriens et américains
La Jordanie accueillera ce mardi 12 août une réunion entre Syriens et Américains sur la situation en Syrie et les moyens de soutenir la reconstruction du pays en proie à l'instabilité et aux tensions communautaires, après 13 ans de guerre civile et la destitution de Bachar el-Assad. «La réunion examinera la situation en Syrie et les moyens de soutenir le processus de reconstruction du pays sur des bases garantissant sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté [...] et préservant les droits de tous les Syriens», affirme un communiqué du ministère jordanien des Affaire étrangères.
Le texte précise que «cette rencontre, à laquelle participeront le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chibani, et l'émissaire américain pour la Syrie, Thomas Barrack, s'inscrit dans le prolongement des discussions accueillies par Amman le 19 juillet 2025». Ces précédents échanges portaient sur les affrontements meurtriers survenus dans la province syrienne de Soueida, à majorité druze.
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Des craintes depuis décembre pour les minorités syriennes
En juillet, les violences communautaires entre combattants druzes et Bédouins sunnites avaient entraîné l'intervention des forces gouvernementales et de combattants tribaux venus soutenir les Bédouins, ainsi que celle de l'armée israélienne, qui avait mené des frappes en appui aux Druzes. Un cessez-le-feu avait mis fin à une semaine d'hostilités ayant fait 1400 morts, selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, mais la situation est restée tendue, avec une reprise des violences en août.
Depuis décembre, les minorités syriennes expriment leurs craintes après l'offensive menée par une coalition de groupes islamistes ayant renversé le président Bachar el-Assad, qui se présentait comme le protecteur des minorités. Bien que les nouvelles autorités aient réaffirmé à plusieurs reprises leur volonté de protéger l'ensemble des groupes ethniques et religieux du pays, le massacre de plus de 1700 civils - majoritairement issus de la communauté alaouite de l'ex-président - ainsi que les violences à Soueida ont ravivé les doutes quant à leur capacité à gérer les tensions confessionnelles.