4 days ago
ge, dimensions, esthétique… découvrez la carte interactive des arbres remarquables à voir à Paris
C'est en découvrant l'histoire d'amour d'un homme et d'un chêne des Pyrénées françaises que Charles Grosperrin a constaté l'existence des « Arbres remarquables », une distinction délivrée à certains arbres qui remplissent des critères esthétiques et biologiques.
Selon l'Association des arbres remarquables, ils présentent « des caractères extraordinaires d'âge, de dimensions, d'esthétique, de particularités propres, de situation, d'histoire ou de légende », et sont « des éléments du patrimoine naturel et culturel ».
Si le comité de cette association se réunit trois fois par an pour décerner de nouveaux labels aux arbres, les municipalités établissent leur propre inventaire.
« Chacun a une photo, une description, une localisation… »
Charles Grosperrin, qui a créé avec sa compagne une entreprise de cartographie, North Arrow, destinée aux ONG, s'est donc intéressé à cette appellation et a trouvé la base de données ouverte de la mairie de Paris qui référence les arbres remarquables de la capitale.
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« Chacun a une photo, une description, une localisation… J'ai donc cartographié à partir de ces informations », explique ce Français établit à Barcelone. Il estime que « la cartographie est un médium qui engage et qui touche les gens » davantage qu'un texte ou une photo seule.
À Paris, il a par exemple produit des cartographies de camps de migrants pour organiser des maraudes de manière intelligente dans la capitale.
« De belles histoires »
L'identification des arbres remarquables a été faite par la Direction des Espaces Verts et de l'Environnement de la ville de Paris dans l'espace public et recense 186 arbres remarquables, bois de Boulogne et de Vincennes compris, dont une dizaine dans le cimetière du Père-Lachaise.
« J'ai découvert des belles histoires, comme dans le jardin Anne-Frank (IIIe) », explique Charles, faisant référence à un marronnier issu du semis du véritable marronnier qu'Anne Frank voyait depuis son grenier, à Amsterdam, où elle et sa famille se sont cachées des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Selon la base de données de la mairie de Paris, il en existe un peu partout dans le monde pour honorer la mémoire de la jeune fille.
Une dimension collaborative
À cette carte, Charles a ajouté un formulaire accessible à tous qui permet d'identifier un arbre « remarqué » pour rendre la carte « plus interactive et collaborative ». Il tient à en faire « un outil moins autoritaire qui permette aux gens d'identifier des beaux arbres selon leurs critères ».
« On peut avoir, en tant que résident parisien, une relation particulière avec un arbre », explique-t-il, et « promouvoir la nature dans un environnement urbain, c'est important ».
