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Le Parisien

« Un spectacle incroyable » : et si on prenait le temps d'observer le ciel pour la Nuit des étoiles ?

Lever les yeux vers le ciel, découvrir des étoiles puis d'autres, s'émerveiller, rêver, c'est ce que vont proposer les 367 clubs d'astronomie un peu partout en France, ce vendredi, samedi et dimanche soir pour la 35e édition de la Nuit des étoiles . Plus de 560 événements sont prévus afin de décrypter les astres de l'été, à l'aide de jumelles, télescopes et d'astronomes bénévoles. « L'idée de la nuit des étoiles est de mobiliser les amateurs et de proposer à ceux qui le souhaitent des événements, le week-end, quand les gens ont le temps », explique Clément Plantureux, coorganisateur. Cette année, l'édition, habituellement organisée mi-août, est un peu anticipée en raison de la Lune, dont la présence le week-end du 12 août, réduira la visibilité une partie de la nuit. Rendez-vous donc, dès ce vendredi soir, avec un riche programme. C'est d'ailleurs la Lune qui ouvrira le premier acte du ballet nocturne : « On pourra observer son premier quartier, qui est de loin le plus intéressant. Il offre un spectacle incroyable », assure Olivier Las Vergnas, président de l'Association française d'astronomie, énumérant les montagnes lunaires, les cratères plus ou moins escarpés et les zones de basalte noires qu'une simple paire de jumelles permet de voir. Puis autour de minuit, elle ira se coucher laissant place à une nuit plus noire. « On pourra alors commencer à voir des étoiles comme Vega ou Altaïr, les grandes constellations qui permettent de s'orienter dans le ciel ainsi que la voie lactée puis on pourra descendre en direction du Scorpion, du Sagittaire », ajoute Alain Cirou, de la revue spécialisée Ciel et Espace. Plusieurs planètes de notre système solaire seront aussi là. Avec, dès 23h30 (horaire de Paris), Saturne qui poindra à l'horizon. « En ce moment, ses anneaux sont sur la tranche, ce qui permet de voir ses satellites, comme Titan assez facilement », poursuit Olivier Las Vergnas. Ou les premières étoiles filantes, dont les habituelles Perséides du mois d'août. Cette pluie d'étoiles filantes survient chaque année, quand la Terre traverse les débris laissés par la comète Swift Tuttle. Lorsque ces derniers pénètrent dans l'atmosphère, ils se consument et offrent ce spectacle merveilleux. Puis, plus loin dans la nuit, un peu avant l'aube, Vénus entrera en scène à son tour, à l'est, suivie de près par Jupiter autour de 4h30. « C'est un petit point un peu jaune. Là aussi, on peut facilement observer ses quatre satellites Io, Europe, Ganymède et Callisto. Comme l'avait fait Galilée en 1610, lorsqu'il les a découverts », raconte encore Olivier Las Vergnas. Des corps célestes situés à plus de 628 millions de kilomètres. Mais passer ce week-end, rien n'est perdu. Loin de là. Il sera toujours possible de contempler ces étoiles depuis son jardin, un parc ou son lieu de vacances. Le pic des Perséides est prévu entre le 10 et le 12 août. Des cartes du ciel et différentes applications sont disponibles en ligne pour aider à se repérer. Et le site de l'Association française d'astronomie propose un programme d'observation heure par heure pour une veillée aux étoiles. À noter qu'il faut entre 10 et 15 minutes à l'œil pour s'habituer à la pénombre et commencer à voir le ciel profond, la Voie Lactée et les étoiles encore plus lointaines. Et si possible, mieux vaut sortir des agglomérations, en s'équipant d'une chaise longue, d'une couverture et de prendre son temps.