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Au milieu du désastre, la victoire amère de Voreppe contre les Allemands
Cet été, Le Figaro vous replonge dans un pan méconnu de l'histoire du deuxième conflit mondial.
Batailles des Alpes : ce front oublié de la Seconde Guerre mondiale où les Français ont brillé En savoir plus sur notre série
Avant l'entrée en vigueur de l'armistice le 25 juin 1940 à 00 h 45, les Allemands butent sur le verrou des Alpes, où des unités ont construit à la hâte une ligne de défense particulièrement solide malgré l'effondrement de l'armée française.
Au petit matin du 23 juin, alors que les premières lueurs du jour peinent encore à s'imposer face aux silhouettes noires des sommets, plusieurs colonnes de blindés allemands roulent à vive allure en direction de Grenoble. Pour accéder à la capitale des Alpes, assurant les arrières des forces françaises qui se battent pour repousser les assauts des Italiens, la 3e Panzerdivision doit traverser le village de Voreppe.
Ce petit bourg garde l'entrée de la vallée qui s'enfonce, entre les montagnes de Chartreuse et du Vercors, jusqu'à Grenoble. Le général Olry, qui dirige l'armée des Alpes encore invaincue à l'heure où le reste de l'armée française a été écrasé par l'Allemagne, a ordonné l'ouverture totale des vannes sur les barrages de montagne pour laisser s'échapper les torrents d'eau des glaciers et gonfler à leur maximum les cours d'eau. L'Isère, en particulier, voit son débit doubler. Avec la destruction des ponts par les Français, elle est désormais infranchissable et Voreppe est devenu…
