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Mike Love, dernier des Beach Boys à se jeter à l'eau
Mike Love, dernier des Beach Boys à se jeter à l'eau

24 Heures

time15-07-2025

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  • 24 Heures

Mike Love, dernier des Beach Boys à se jeter à l'eau

Avec son cousin Brian Wilson, il fut en 1961 à l'origine du groupe fondateur de la pop américaine. À 84 ans, il chante encore. Et nous parle. Publié aujourd'hui à 09h00 Mike Love en juin dernier, lors de son introduction au Songwriters Hall Of Fame américain. Getty Images via AFP Mike Love répond depuis son domicile californien. Pouvait-il en être autrement? Depuis 1961, il est un bout de Californie. Il l'a incarnée, chantée, caricaturée parfois, empaquetant dans les chansons de son groupe l'hédonisme des sixties, les palmiers sur Malibu, les vagues de Santa Monica, les filles rieuses et les garçons bronzés. Cofondateur des Beach Boys avec la fratrie Wilson, dont Brian le mélodiste si génial que Paul McCartney le comparait à Bach, Mike Love reste le dernier des cinq membres originaux à jouer sur scène leur musique – il le fera à Sion sous les étoiles, mardi 15 juillet. Car les trois frères Wilson sont morts. Le moins enclin à affronter ce monde fut le plus endurant: après cinq décennies de comportement erratique et d'allers-retours au sein du groupe, Brian est décédé le 11 juin. Il n'avait jamais été prévu qu'il joue à Sion: comme souvent dans l'histoire des Beach Boys, le personnel a fluctué, mais Mike Love reste le seul à n'avoir jamais quitté son poste de chanteur et de capitaine – de dictateur, lui a-t-on souvent reproché… En 2012, l'une des dernières collaborations scéniques entre Brian Wilson (piano) et Mike Love (casquette). Getty Images via AFP De fait, «interdiction de parler de la mort de Brian Wilson», avertit son assistante quelques secondes avant de nous passer l'appel! «Mais vous pouvez lui transmettre vos condoléances.» C'est gentil. Musicien cultissime, lesté de toutes les récompenses que la musique américaine a pu produire et du poids d'une centaine de millions de disques vendus, Mike Love a souvent été dépeint en froid businessman nationaliste (il soutient Trump) à l'opposé de son patronyme et de son génie de cousin, Brian le poète si fragile. Love a pourtant cosigné nombre de classiques et porté à la fin des années 1960 un groupe consumé par les ego en vrac et les drogues en pagaille. Passée la décennie, le travail solo de Brian, loin de ses frères, de son cousin et de l'ami Al Jardine, n'a jamais atteint la perfection qu'autorisait l'harmonie intangible des cinq voix originelles. Tout comme aucun Beatle, le siamois britannique des Beach Boys au mitan des sixties, n'en retrouvera la grâce une fois le groupe dissout. Et puis, le message que Mike Love a posté sur Instagram en juin dernier à la disparition de son cousin n'est pas celui d'un businessman. «Brian, tu as demandé un jour: «Ne serait-ce pas merveilleux si nous étions plus âgés?» (ndlr: référence à la chanson: «Wouldn't it be nice?» (if we were older) Maintenant, tu es intemporel. […] Puisse ton esprit s'élever aussi haut que ton falsetto et tes ailes se déployer sans effort. Merci pour l'harmonie. La mort laisse un chagrin incurable, l'amour un souvenir indélébile.» Allo? Ici Mike Love. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Vous avez donné plus de 7400 concerts avec les Beach Boys depuis 1961, en tant qu'unique membre qui n'a jamais quitté le groupe, même provisoirement. À 84 ans, qu'est-ce qui vous pousse encore à monter sur scène? Personne ne peut se lasser de la réaction d'un public heureux. C'est lui qui rend l'expérience fantastique. Notre musique a toujours eu un effet positif sur les gens, un bonheur que l'on ressent aussi depuis la scène. C'est aussi simple que ça. À mon âge, il ne faut pas y chercher une autre motivation. Les sensations en concert sont-elles aujourd'hui les mêmes qu'à vos débuts? Oui. Les Beach Boys ont commencé comme une histoire de famille, des concerts dans les salons de nos parents. C'était un hobby qui est devenu une profession durable grâce à mon cousin Brian et moi, qui avons écrit de superbes chansons ensemble. Il y avait dès le départ une part d'émerveillement qui continue de me surprendre, 60 ans après, quand ces morceaux agissent de la même façon sur un nouveau public, une nouvelle génération. C'est très inspirant et encourageant. Tant que je peux chanter et que je suis en bonne santé, je monterai sur scène. Beach Boys au sommet, en 1962, période «Surfin' USA». De g. à dr: Carl Wilson, Dennis Wilson, Mike Love, Al Jardine, Brian Wilson. IMAGO/ Les Beach Boys ont eu une longue histoire, jalonnée de succès, de changement de personnel, de disputes… Quelle est votre période préférée? C'est dur à dire. À la fin des années 60, nous avons quitté Capitol Records pour une autre maison de disques, et les ventes n'étaient pas au beau fixe. C'était une période de doutes, sans doute pas la plus facile. Mais aujourd'hui, les gens découvrent dans ces albums des qualités que l'on n'avait pas voulu voir à l'époque, ce qui en rend le souvenir plus agréable. Il n'y a pas eu de période vraiment affreuse mais des événements malheureux, comme la mort de mes cousins Dennis en 1983 et Carl, il y a 27 ans. Il arrive des choses négatives à un groupe, mais sa musique conserve une certaine immortalité. De quelle chanson des Beach Boys êtes-vous le plus fier? Probablement «Good Vibrations». Elle était tellement unique… Grâce à elle, nous avons été numéro un aux États-Unis mais surtout en Angleterre, devant The Beatles, ce qui n'était pas une petite satisfaction. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. On a beaucoup parlé de la concurrence entre les Beach Boys et les Beatles. À vous entendre, elle reste toujours vive. Ce n'était pas une invention médiatique pour vendre du papier? Pas du tout. Il y avait bien une compétition et même une rivalité entre nous, mais ce n'était pas négatif. Nous aimions ce qu'ils faisaient et ils aimaient ce que nous faisions. D'ailleurs, John (ndlr: Lennon) et Paul (McCartney) ont pu écouter l'album «Pet Sounds» avant même sa sortie. Nous avions le même label américain, Capitol, et ils ont réussi à obtenir un acétate du disque (ndlr: une version gravée à un exemplaire, servant à vérifier la qualité sonore avant la mise en production). Je crois qu'ils se sont mis à travailler sur «Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band» tout de suite après l'avoir écouté… Il y avait donc beaucoup d'influence mutuelle. Saviez-vous de «Good Vibrations» qu'elle serait un hymne générationnel le jour où vous l'avez composée? On ne sait jamais à l'avance ce genre de choses. Nous savions juste qu'elle possédait une harmonie assez parfaite entre la musique et les paroles. Des «bonnes vibrations», vraiment. Même si cette chanson est née pendant la guerre du Vietnam, avec toute cette violence et la répression policière, elle parlait d'amour et de paix. C'était juste un poème sur une fille et la nature… Cette positivité continue de faire du bien. Un psychologue anglais, après avoir étudié les effets sur ses patients de centaines de morceaux, a même décrété qu'elle était la chanson «Feel Good» par excellence. Est-il vrai que vous en avez trouvé les paroles en vous rendant en voiture au studio? Oui, je conduisais et j'ai dicté les paroles. Arrivé au studio, je les ai données à mon cousin Brian, qui les a appréciées. Il les a montrées à Carl, qui a chanté le couplet. J'ai fait le refrain avec Brian, Carl et Al Jardine. On a tous fait les harmonies. Beach Boys période 1970. Brian est déjà excusé, l'harmonie moins franche. «Il n'y a pas eu de période vraiment affreuse mais des événements malheureux», se souvient Mike Love (chapeau). IMAGO/ C'est étonnant que cette chanson révolutionnaire, connue comme «une symphonie de poche» et qui demanda 9 mois de gestation, ait trouvé son accroche vocale en une après-midi. Pensez-vous après coup que vous étiez trop exigeants? Brian était passionné par la structure des morceaux, les tonalités, les harmonies et les sons que permettait la technologie des studios. Mais souvent, il fallait juste une bonne idée pour rendre limpide une composition compliquée. Comme un coup d'accélérateur. «Good Vibrations» était clairement en rupture avec des morceaux comme «I Get Around», «Fun Fun Gun» ou «California Girls». C'était très avant-gardiste. Mais nous évoluions vers plus d'innovation de façon naturelle. Nous n'essayions jamais de répliquer nos tubes. On avait notre style, oui, mais on changeait toujours de chanteur lead , de mélodie, de tempo, de sujet. On était donc habitués au changement quand on est arrivés à «Good Vibrations». Vous avez connu le gotha du rock mondial. Si vous pouviez dîner avec n'importe quel musicien, vivant ou mort, qui inviteriez-vous? J'étais très ami avec Marvin Gaye, que j'avais rencontré lors d'une tournée européenne des Beach Boys. C'était un chanteur et un compositeur fantastique mais aussi un mec vraiment sympa. Marvin Gaye, oui… Ce serait bien de le revoir. Sion sous les étoiles, ma 15 juillet. Sion en fête Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters François Barras est journaliste à la rubrique culturelle. Depuis mars 2000, il raconte notamment les musiques actuelles, passées et pourquoi pas futures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Dix ans de Sion sous les étoiles en dix anecdotes
Dix ans de Sion sous les étoiles en dix anecdotes

24 Heures

time11-07-2025

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  • 24 Heures

Dix ans de Sion sous les étoiles en dix anecdotes

L'open air a réussi son pari valaisan. De Liam la terreur à l'émotion de Pagny, son fondateur Michael Drieberg en raconte les moments les plus forts, ou les plus fous. Publié aujourd'hui à 13h04 Michael Drieberg sur la scène de Sion sous les étoiles, qu'il a créé en 2014. «J'adore le Valais. Il fait beau les trois quarts du temps, les gens sont sympas, le vin aussi.» Joseph Carducci Même inquiet, Michael Drieberg se marre. L'imprévu n'est qu'une routine quand on s'évertue à faire naître de nulle part, chaque année, un festival au budget de 5 millions de francs. Et puis, le patron de Live Music Productions n'a pas la réputation de craindre l'adversité ni de bouder la polémique. Le Genevois aurait-il osé, sinon, planter un open air au cœur du Valais, pendant le Montreux Jazz et quelques jours avant le Paléo? Contre vents et marées, Sion sous les étoiles a tenu le choc, et fêtera sa dixième édition du 15 au 19 juillet. Les Beach Boys, Michel Polnareff, Gims (complet), Soprano, Judas Priest, Kaaris seront sous les châteaux. En attendant, ce matin, c'est l'Euro de foot féminin qui perturbe le montage du site. Et les camions de matériel qui sont en retard. En 2022 déjà, la première édition post-Covid avait failli ne pas avoir lieu, l'infrastructure technique ayant souffert des faillites en cascade liées au black out du virus. Une grosse trouille, parmi d'autres. Qu'effacent heureusement davantage de satisfactions immenses et de réussites indéniables. Michael Drieberg range son téléphone dans sa poche, se cale dans le siège du bistrot et ouvre grand la boîte à anecdotes. Panique pour Patrick Patrick Bruel en 2014. Joseph Carducci. «Pour notre première édition, avec Patrick Bruel en tête d'affiche, j'avais loué la scène que Johnny avait utilisée pour son concert à la tour Eiffel, complètement transparente afin qu'on voit la tour au travers. Je me suis dit que ce serait magique de l'utiliser à Sion, avec les châteaux et les étoiles en arrière-fond. Sauf que ces scènes n'ont pas la même résistance au vent, la structure est plus légère. Le soir de Bruel, c'est la tempête! L'ensemble prenait des airs de montgolfière. On a dû découper au couteau l'arrière-scène pour éviter qu'elle ne s'envole! Un vrai crève-cœur. Et comme le toit était gorgé de pluie, toute la flotte est tombée sur l'avant-scène, on a dû enlever tous les instruments, c'était la panique. Commencer le festival comme ça, c'était chaud. Sur les deux premières éditions, on a perdu presque 2 millions de francs.» Sardou épate Sting Michel Sardou sort les violons. Joseph Carducci «En 2017, Michel Sardou devait jouer le même soir que Sting, et je l'ai mis en tête d'affiche. Quand il l'a appris, il a vraiment flippé. «Michael, c'est n'importe quoi! Sting est une star internationale, le public va venir pour lui et il n'y aura plus personne quand je jouerai ensuite.» Je lui ai promis que non, et j'avais raison. Non seulement les gens sont tous restés, mais Sting a regardé la moitié du concert en bordure de scène, assis sur une caisse de matériel! Dix ans plus tard, Sardou m'en parle encore.» Le Valais gravé dans son cœur «Je le connais depuis que je suis gamin, j'y faisais du parachute. C'est un joli coin de pays, il fait beau les trois quarts du temps, les gens sont sympas, le vin aussi. Ils m'ont eu à la valaisanne, d'ailleurs: j'étais invité au Grand Raid, j'avais déjà fait sept concerts à Tourbillon mais je ne pensais pas continuer. Un stade est un format compliqué pour produire des artistes francophones, car très peu ont la capacité de réunir plus de 20'000 personnes. Mais après quelques verres de Williamine et de petite Arvine, à force qu'on me demande: «À quand le prochain concert à Tourbillon?», j'ai eu l'idée du festival.» La terreur Gallagher Liam Gallagher en 2018, sans Oasis mais avec l'équipe de foot anglaise. DR «Manque de bol: le concert de l'ex-Oasis était prévu en même temps que la demi-finale de l'Euro 2018 entre l'Angleterre et la Croatie! L'après-midi, Liam Gallagher m'appelle dans sa loge et me signale qu'il veut absolument regarder le match. Il m'explique qu'il suffit d'intervertir les heures de passage avec «l'autre abruti», qui était le DJ Martin Garrix, mais ce n'était pas possible. «Alors je ne joue pas.» C'est là où je lui ai proposé de diffuser le match sur scène. Mais je pensais le faire sur les écrans de retour, à ses pieds. Il m'a dit OK tellement vite que j'aurais dû me douter que j'avais loupé quelque chose! (Rire) Et évidemment, il a diffusé le match sur l'écran géant derrière lui. «Quand la Croatie a égalisé, il y a eu des applaudissements dans le public, il a marmonné «Fuck you» et il est sorti de scène. Heureusement, le concert touchait à sa fin. On avait une télé dans l'espace commun, il s'y est installé. Dans un couloir, je croise le chanteur Amir, terrifié! «Je regardais le match et l'autre Anglais a menacé de me casser la gueule parce qu'il ne voulait pas de Français sur le canapé!» On est revenus dans la salle, bien au fond. Liam se retournait toutes les deux secondes pour nous surveiller… Quand l'Angleterre a perdu, j'ai dit à Amir: «Viens, on se barre, il va tout casser.» Et c'est ce qu'il a fait.» Deux morts «On n'a jamais vécu ça: deux décès parmi les artistes annoncés cette année! Il y a d'abord eu Werenoi, disparu en mai. Une nouvelle particulièrement triste parce qu'il était jeune, 31 ans, c'était un gamin. Et un mois plus tard, Brian Wilson, fondateur des Beach Boys. Là, ce fut compliqué, parce que les gens pensaient qu'il jouait encore avec le groupe et supposaient que le concert serait annulé, alors que Brian Wilson n'a jamais été prévu ni annoncé sur scène le 15 juillet. Mais ça ralentit les ventes, et c'est souvent difficile à rattraper.» L'émotion Florent Pagny Florent Pagny en 2023. Sion sous Les étoiles/MF «Quand il a joué en 2023, il venait de vivre plusieurs mois de traitement médical contre son cancer des poumons. Il avait annoncé une récidive en début d'année, tout le monde savait que ce serait une tournée difficile. Quand je suis monté sur scène pour le remercier d'être là – ce que je n'avais jamais fait à l'exception du premier concert post-Covid, pour remercier le public –, on a cru que j'allais annoncer que c'était annulé! D'ailleurs, au bout de cinquante minutes de show, Florent m'a demandé de faire venir la voiture, car il ne pourrait pas aller au bout. Finalement, il a chanté une heure et demie! Il y avait une telle énergie venue du public, ça le portait. Ce sont des images qui restent.» Le mauvais gag «On a voulu introduire l'humour, on s'est plantés. En 2015, Gad Elmaleh avait cartonné, mais il a un talent unique pour improviser n'importe où et se mettre le public dans sa poche. L'année suivante, on a tenté le Jamel Comedy Club, et ce fut catastrophique. Ça ne prenait pas. Le problème du Comedy Club, c'est que tu ignores jusqu'au bout quels artistes seront là et quel sera le contenu du show. Tu n'as pas ton mot à dire. Et aucun de ces stand-uppeurs n'avait le métier de Gad pour séduire un large public.» Johnny s'effondre Johnny Hallyday, le 15 juillet 2016. Joseph Carducci «Johnny Hallyday en 2016: le plus gros carton du festival, mais une grosse trouille. En arrivant à son hôtel, à Nendaz, il s'est effondré dans la chambre! Il avait déjà des problèmes de souffle (ndlr: il est décédé en décembre de l'année suivante des suites d'un cancer des poumons) et l'altitude ne lui a pas convenu. Le médecin est arrivé tout de suite, le lendemain il était en pleine forme. Mais bon… Johnny, c'était un ovni. J'ai organisé ses derniers concerts, avec les Vieilles canailles, aux côtés d'Eddy Mitchell et de Jacques Dutronc. On l'amenait derrière la scène en chaise roulante, deux médecins étaient là pour lui faire des piqûres entre les chansons. Il voulait tenir. Et franchement, il écrasait encore tout le monde, niveau voix. «Après le concert de Genève, en juin 2017, je suis resté avec lui dans sa loge, il était alité en attendant son avion privé pour Paris, où il devait rentrer le soir même pour son traitement. Il me dit: «Il paraît que tu as vendu 19'000 billets pour Metallica à Palexpo?» Je réponds oui. Il réfléchit et me dit: «On peut faire mieux. On va trouver un truc.» Il est mort quelques mois plus tard. Indo et Paléo «Pendant quarante ans, Paléo a eu une exclusivité de fait sur les artistes à son programme. Quand nous sommes arrivés, il y a eu deux années difficiles où il a fallu se battre pour leur expliquer qu'ils n'auraient plus de monopole. En 2016, Paléo voulait faire Indochine, qui voulait aussi jouer à Sion sous les étoiles. Faire deux concerts en Suisse romande, donc. Paléo a voulu les avoir pour lui seul… et visiblement le management du groupe a choisi Sion. Non pas parce qu'ils nous préféraient absolument à Nyon, mais peut-être pour montrer que l'artiste restait libre de ses choix. Ça a été un déclic, je crois. Depuis, les choses se passent plus simplement. Scorpions en Mercedes Le guitariste de Scorpions, Rudolf Schenker. Est-ce lui qui a pu s'arrêter pile face à la porte? Mystère… Joseph Carducci «On voit moins de caprices de star, mais parfois il en reste quelque chose… Dans leur contrat, les musiciens de Scorpions stipulaient ainsi qu'ils voulaient être véhiculés dans le tout dernier modèle de chez Mercedes. Mais vraiment le tout dernier, à peine sorti des usines, tellement cher qu'il a fallu faire un deal avec l'Allemagne. Et ils en voulaient trois! Ils m'ont tellement fait ch… avec ces voitures que je suis allé les attendre devant l'entrée des backstages pour les voir arriver. Une Merco s'amène, puis deux, puis trois. Les voitures ralentissent… puis repartent sans s'arrêter! J'ai appris par la suite qu'ils s'engueulaient pour savoir laquelle des trois allait s'arrêter exactement en face de la porte! (Rire) Donc ils ont refait un tour du festival jusqu'à ce qu'ils se mettent d'accord. Le concert était chouette. Sion sous les étoiles, du me 15 au sa 19 juillet. www. 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